A peine le temps de digérer Gold Cup pour certains, Libertadores pour d’autres, la Ligue des Champions de la CONCACAF reprend. Présentation et premiers résultats.
Enchaîner deux Ligues des Champions en une semaine. En signant à Tigres, André-Pierre Gignac ne se doutait probablement pas qu’il allait passer de la folie de la Libertadores (voir Copa Libertadores 2015 : la resurrección del mas grande) au statut de grandissime favori de sa consoeur nord-américaine. Car une fois encore, les ogres mexicains sont appelés à dominer la CONCACAF.
« Quand les mexicains mettent leurs jeunes joueurs lorsqu’ils se déplacent, ce ne sont pas des jeunes joueurs comme en MLS. Ce sont des joueurs formés comme en Europe. Nous on a joué Santos, ils avaient tous 19-20 ans, on n’a pas touché le ballon. » Ce témoignage, signé Léandre Griffit (voir Léandre Griffit : « J’ai toujours voulu aller vivre aux Etats-Unis ») , ancien de la MLS, illustre parfaitement la problématique qui se pose pour les clubs américains et costaricains en CONCACAF Champions League (CONCAChampions pour les intimes). Car chaque année c’est le même refrain. A l’heure de débuter, on imagine alors voir les géants de la confédération tomber enfin. Et chaque année, même lorsque les résultats leur semblent défavorable comme l’an passé, les derniers rescapés mexicains finissent toujours par s’imposer (voir la victoire d’América la saison dernière - CONCACAF Champions league : América en force). Conséquence, depuis le passage au format Champions League en 2008/2009, les sept finales ont été remportées par un mexicain, cinq d’entre elles ayant été 100% Liga MX. Et finalement, la nouvelle saison ne devrait pas déroger à la règle.
Car à la différence de la Libertadores, en CONCAChampions, le Mexique envoie ses meilleures équipes et se permet le luxe de faire tourner lors des phases de poule avant de muscler leur jeu dès les phases éliminatoires. Cette saison, outre le tenant du titre América, les deux finalistes du dernier tournoi Santos Laguna et Querétaro et l’ambitieux Tigres constituent le casting Liga MX. Pourtant, côté MLS, le casting est également relevé : du LA Galaxy de Gerrard et Gio Dos Santos au Seattle de Clint Dempsey – Obafemi Martins, en passant par DC United, actuelle meilleure équipe de la ligue, Real Salt Lake et Vancouver Whitecaps, les nord-américains peuvent envisager jouer les trouble-fête et espérer suivre l’exemple de l’Impact la saison dernière. Autres potentiels empêcheurs de tourner en rond, les costaricains emmenés par Saprissa et un Herediano qui n’avait jamais été aussi près de décrocher la finale l’an passé (avant de se faire balayer par América au retour – voir CONCACAF Champions League : Historiques !). Reste ainsi la passe aux surprises qui, une fois encore peuvent venir du Honduras (Motagua, Olimpia) du Guatemamal (Comunicaciones, Municipal) ou surtout de Panama (San Francisco, Árabe Unido). Attention enfin aux caribéens (Trinité et Tobago, Jamaïque) qui peuvent surfer sur la belle dynamique de la Gold Cup pour continuer à venir perturber les grands.
Première journée, zéro surprise
Comme tous les ans, la phase de groupe voit les 24 équipes de la confédération réparties en huit groupes de 3, chaque groupe possédant son ogre (mexicain ou nord-américain). Peu de surprises en ouverture, les favoris ont tous cartonné. América face à Motagua, le Galaxy face à Central (avec un but de Gio Dos Santos pour ses débuts), Santos Laguna face à W Connection. Seul résultat nul, le choc de Cascadia Cup entre les Whitecaps et les Sounders.
Les résumés
Les résultats