L’heure du choc tant attendu était enfin arrivée. Après s’être affrontés par médias interposés, mexicains et américains allaient en découdre au Rose Bowl de Pasadena pour décrocher un billet pour la prochaine Coupe des Confédération. Le suspense aura tenu jusqu’au bout.
Intense, chaud, serré et superbe. Le barrage entre USA et Mexique aura tenu toutes ses promesses. D’entrée de partie, la notion de round d’observation été abolie. Le 4-3-3 lancé par Ferretti avec le trio Raúl Jiménez – Oribe Peralta – Chicharito qui se mettait en action dès la neuvième minute avec un mouvement à trois exceptionnel qui offrait au Tri le premier but du match. Loin d’être encore assommée, Team USA réagissait dans les 5 minutes sur un centre de Michael Bradley propulsé par Cameron dans les cages d’un Muñoz dépasssé. Les américains portaient le danger sur les cages de Muñoz avec notamment un duo Bradley – Jones intenable. Le second acte était mexicain, les hommes de Tuca mettant plus d’intensité, jouant plus haut et portant ainsi le danger sur les cages de Guzan sans pour autant parvenir à débloquer le score. 1-1 au bout de 90 minutes, il fallait passer par la prolongation.
Porté par un Rose Bowl acquis à sa cause (les trois quart des 93 000 spectateurs étant des supporters mexicains), le Tri allait accélérer de nouveau. Une merveille de passe d’Herrera, un appel d’Aguilar dans le dos de Beasley pour une remise sur Peralta, 96e, Mexique 2, USA 1. Affaire pliée pensait-on, d’autant que les mexicains contrôlaient alors la partie. Mais la force des américains est de ne jamais rien lâcher et savoir profiter de la moindre erreur. Servi par Yedlin, Bobby Wood prenait de vitesse la défense mexicaine et la sortie de Muñoz pour ramener les siens à l’entrée du dernier quart d’heure. La réaction mexicaine allait intervenir au bout du chronomètre sur une merveille de Paul Aguilar. Une volée à la 118ème qui envoyait le Mexique en Russie. Pour les hommes de Jürgen Klinsmann, cette première défaite après 6 matchs invaincus face au voisin tombe au pire des moments. Elle sera, selon les termes du coach allemand « dure à avaler ».