Le risque était important, c’est désormais chose faite. Les quatre mexicains seront présents en demi-finale e la CONCAChampions, le bouleversement de la zone n’est pas encore pour cette année.

A l’issue des quarts de finale aller, les quatre mexicains étaient en ballotage favorable et pouvaient donc espérer réussir le sans faute. Premier à entrer en piste, Querétaro, fort de ses deux buts d’avance sur DC, n’a pas laissé le temps au suspense de s’installer. Un but dès la quatrième minute du match, Angel Sepúlveda profitant d’une défense adverse déjà débordée et d’une remise de la tête parfaite d’Edgar Benítez, et le match semblait déjà plié. Derrière, les Gallos Blancos allaient gérer le match, se reposer sur un Tiago Volpi en feu qui allait jusqu’à sortir un penalty de Chris Rolfe, avant finalement de concéder le nul en fin de rencontre sur une merveille de Julina Büscher, maigre consolation pour des américains qui n’auront jamais eu l’opportunité de rêver.

Cette opportunité, Los Angeles ne l’a pas eue non plus. Maîtrisé à l’aller, le Galaxy n’a pas existé au retour face à un Santos Laguna qui a tranquillement profité du manque d’impact du milieu américain pour construire un victoire 4-0 qui n’a souffert d’aucune discussion. Certes Gio Dos Santos s’est procuré deux belles situations mais à l’Estadio Corona l’écart était réellement trop important, le manque d’intensité trop flagrant, pour que le Galaxy puisse espérer quoi que ce soit dans cette rencontre alors que les hommes de Bruce Arena n’avaient finalement qu’un but à marquer pour espérer. A quelques jours des débuts en MLS, la double prestation offerte par un Galaxy qui semble encore en phase de préparation n’incite pas à la joie tant cette équipe parait apathique et incapable de produire du jeu.

L’espoir, Seattle l’a eu un instant, le temps d’un hold-up qui semblait être parfait à l’Azteca, le temps d’un contre-son-camp de Pablo Aguilar à cinq minutes de la pause, le temps qu’América réagisse. Car la réponse fut des plus violentes. Darwin Quintero dans la minute suivante, Oribe Peralta trois minutes plus tard puis Andres Andrade dès le retour des vestiaires et le match était plié en moins de 10 minutes par les hommes de Nacho Ambriz. América n’avait alors plus qu’à gérer, à continuer de dominer tranquillement des Sounders dépassés qui n’auront finalement tiré que trois fois au but au cours de la rencontre. Bien trop maigre pour espérer quoi que ce soit.

Finalement, il aura fallu attendre le dernier match pour trouver une once d’espoir pour une équipe américaine. La semaine passée, le Real Salt Lake avait eu beau subir un 2-0 sec au Volcán face aux Tigres, les belles situations que les hommes de Jeff Cassar s’étaient créées avait été autant de motif d’espoir de renverser une situation qui semblait déjà perdue. Le coup est passé près, à un penalty de Morales sorti par Guzmán, à une barre trouvée par Movsisyan seul au second poteau. Car pendant 90 minutes, le Real Salt Lake a dominé de la tête et des épaules des Tigres totalement dépassés, jamais dans le rythme, incapables de poser le pied sur le ballon. Emmenés par un grand Joao Plata et un Juan Manuel Martínez exceptionnel, les Claret-and-Cobalt auraient mérité d’aller au minimum arracher une prolongation. Malheureusement, à l’image de la finale perdue en 2011, un dernier contre des Tigres conclu par Gignac mettait fin à leurs espoirs. Le Real n’empêche pas le Mexique de réussir le sans faute mais reste sans aucun doute, le plus convaincant des quatre américains engagés.

 

Résultats

 

Photo : MARIA CALLS/AFP/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.