Comment gérer la difficulté d’un calendrier qui offre, en guise de préparation d’une nouvelle saison, le redoutable défi de se frotter aux ogres mexicains pour enfin exister sur le continent ? Telle était la grande question qui se posait aux équipes de la MLS à l’heure des quarts de finale de la CONCAChampions.

11 victoires, 1 nul et deux défaites. A l’heure de se présenter sur le terrain, DC United affichait des statistiques continentales plus qu’impressionnantes et la perspective d’affronter Querétaro, qui faisait office de « meilleur mexicain » à prendre, laissait entrevoir des possibilités de bon coup à jouer. Malheureusement pour les américains, un autre chiffre venait contrebalancer cette statistique flatteuse, celle de quatre matchs sans succès face à une équipe mexicaine. Les hommes de Ben Olsen ont pourtant fait ce qu’il fallait. Se procurant quelques belles situations notamment lors du premier acte, DC aurait pu / dû ouvrir le score s’il ne s’était pas notamment heurté à un Tiago Volpi infranchissable, Luciano Acosta, qui faisait ses débuts avec le club américain, Kemp ou encore Birnbaum faisait passer plusieurs frissons dans les échines des Gallos. Querétaro allait mettre plus d’une heure à trouver un moyen de prendre à revers la défense de DC et allait profiter de l’inévitable chute physique d’une équipe en manque de rythme pour frapper. Candelo, entré en première période pour remplacer un Emanuel Villa blessé, et Benítez faisaient trembler les filets dans les 20 dernières minutes, Querétaro punissait ainsi le manque de réalisme de DC par un sévère 2-0 qui condamne les joueurs de Ben Olsen à un exploit.

Le souci du rythme a fortement pénalisé des américains pourtant prometteurs. Ce fut le cas par exemple de Seattle qui accueillait le tenant du titre América. Car les Sounders ont fait ce qu’il fallait pour déstabiliser les hommes de Nacho Ambriz emmenés par un formidable Clint Dempsey auteur d’une merveille de coup-franc juste avant la pause et d’un but de la tête dès le retour des vestiaires. Malheureusement, le manque de rythme couplé aux accélérations des Águilas allaient faire craquer l’arrière garde des locaux. Quintero, menace permanente et qui avait déjà causé bien des dégâts à Seattle à l’époque où il défendait les couleurs de Santos Laguna, ramenait América au score immédiatement après le premier but de Dempsey, avant que Peralta ne vienne offrir un nul 2-2 synonyme de ballotage très favorable aux mexicains.

Ce souci a été encore plus exposé lors de deux derniers matchs de la semaine. Au Volcán, le Real Salt Lake a eu les occasions pour aller chercher un résultat face à des Tigres peu vraiment enclin à véritablement mettre la pression. Mais entre les mauvais choix d’un décevant Movsisyan, le manque de réalisme devant le but et des situations mal gérées, il ne restera finalement que les regrets aux hommes de Jeff Kassar qui allaient finir par prendre le bouillon en fin de match et voir la bande à un Gignac peu inspiré à l’image de son penalty manqué en fin de premier acte, s’imposer finalement en toute tranquillité 2-0 et ainsi envisager d’ores et déjà une place dans le dernier carré. C’aura été également le cas du Galaxy qui après avoir ouvert son match face à Santos Laguna par une énorme occasion sur laquelle Marchesín brillait a disparu au fur et à mesure que les minutes défilait et peu finalement remercier des Guerreros bien trop gestionnaires et peu décidés à aller chercher la victoire d’être encore en vie dans cette série. Reste qu’il faudra également aller chercher un résultat au Mexique pour empêcher la Liga MX de poursuivre sa domination sur la zone.

 

Résultats

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.