Les demi-finales aller de la CONCAChampions ont vu l’América s’offrir un petit matelas en vue d’une nouvelle finale 100% mexicaine.

bandeaubielsa

Dernier rescapé non mexicain du dernier carré, Philadelphia se rendait à l’Azteca pour essayer de rester en vie en vue du retour à la maison dans un mois. Malheureusement pour l’Union, Santiago Solari avait décidé de respecter sa promesse d’envoyer sa meilleure équipe possible afin de rappeler que pour l’América, la CONCAChampions est une affaire sérieuse. Reste que sur le terrain, l’América n’est pas encore un rouleau compresseur, continue d’interroger malgré les résultats. Sa chance a été que le dernier rescapé de la MLS a surtout cherché à contrer et à tenir le plus possible, s’en remettant comme souvent à l’excellent André Blake dans les cages. Une stratégie qui a tenu un quart d’heure malgré le fait que la première grosse situation du match, d’entrée de partie, avait été pour l’Union, Przybyłko passant à un rien de refaire le coup d’Atlanta. Il a donc fallu un missile de Richard Richard Sánchez pour délivrer l’Azteca et tuer la stratégie défensive des visiteurs. Pourtant les Águilas n’en ont pas profité. Sans doute car leur saison ne fait que débuter et que la vitesse de croisière est encore loin d’être atteinte, l’América a rapidement baissé d’intensité, peinant à véritablement produire du jeu à l’image du duo Aquino-Fidalgo, souvent essentiel, mais peu en vue. Philadelphie a même pu se procurer quelques situations, parfaitement sauvées par un Memo Ochoa toujours aussi impeccable, avant de baisser de rythme à son tour en seconde période, au cours de laquelle Roger Martínez s’est montré plus en vue. L’América finit par s’offrir un matelas plus confortable en vue du retour grâce un penalty accordé après intervention du VAR à dix minutes de la fin. Un penalty transformé par Emmanuel Aguilera qui offre aux siens deux buts d’avance avant le retour aux States dans un mois et donc un ballotage très favorable en vue de la finale.

 

Une finale qui proposera un adversaire mexicain. Car l’autre demi-finale, qui ouvrait la semaine, opposait les Rayados à Cruz Azul, comme une répétition de ce que pourrait être une finale de championnat entre deux prétendants. Au Géant d’Acier, les Rayados ont posé leur trio de feu associant Maxi Meze, Duván Vergara et Rogelio Funes Mori, offrant un premier quart d’heure fou où l’on a vu Rogelio trouver le poteau de Gudiño puis Maxi Meza ouvrir le score sur un service parfait de Charly Rodríguez dans la minute suivante. Les hommes de Javier Aguirre contrôlaient le tempo, savaient solliciter le portier de Cruz Azul mais s’exposer à quelques contres, à l’image de cette frappe en première intention de Juan Escobar qui fuyait le cadre ou de ce lob manqué par Cabecita Rodríguez quelques instants plus tard. Le scénario n’allait pas changer, les Rayados se créant finalement assez peu d’occasions franches, les seules, pour Funes Mori étant sorties par Gudiño, et le score n’évoluait plus, donnant ainsi à Monterrey une infime avance avant de se rendre à l’Azteca dans un mois.

 

 

Crédit photo : imago images/Agencia EFE

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.