Comme un parfum de répétition de Gold Cup : les deux géants de la zone s’affronteront dimanche en finale de la première Nations League de l’histoire. Si l’affiche semble conforme aux pronostics, la qualification n’a pas été si tranquille.

bandeaubielsa

Un but à la 89e et une folle séance de tirs au but. Voilà comment résumer en un titre la qualification des États-Unis et du Mexique pour la première finale de l’histoire de la CONCACAF Nations League. Première en entrer en piste, Team USA a pensé un temps revivre les démons de ses U23 face au même adversaire, le Honduras. Les Catrachos ont souffert, beaucoup, n’ont longtemps tenu que par la maladresse des attaquants américains qui ont parfois construit des occasions assez franches – on pense notamment à l’incroyable enchaînement de Gio Reyna en première période – mais ont aussi eu quelques situations pour faire aux grands ce que les U23 avaient fait à leurs homologues : profiter d’une erreur. Il y a ainsi le sauvetage miraculeux de Sargent après une sortie plus qu’hasardeuse de Stephen, il y a aussi ce ballon qui passe devant le but vide sur le centre d’Elis ou encore le face à face totalement vendangé par Antony Lozano en deuxième période. En face, plus les minutes filaient, moins les situations surgissaient. Au point que l’on pensait aller jusqu’à une séance de tirs au but au moment où Jordan Siebatcheu surgissait et propulsait de la tête une remise de Brenden Aaronson. L’ancien rennais offrait ainsi la finale à Team USA et son tout premier but en sélection.

Côté Tri, le scénario a été similaire. Tata Martino devait faire sans Raúl Jiménez et ne pouvait compter sur Chicharito que le sélectionneur « observe » mais sur lequel il ne semble pour l’instant pas véritablement avoir envie de miser. L’Argentin a donc misé sur un 3-4-3 avec Diego Lainez et Chucky Lozano entourant Henry Martín en pointe. Ç’aurait pu fonctionner, Lozano trouvant le portier et la barre sur une merveille d’enchaînement dès la septième minute, Lainez frôlant le poteau une dizaine de minutes plus tard. Ç’aurait pu aussi coûter cher face à des Ticos parfaitement organisés et qui ont fait chauffer les gants de Memo Ochoa a quelques reprises. Comme pour le voisin du nord, le Tri a ensuite buté avec une possession stérile. Tata Martino a donc changé ses plans, Alan Pulido Luis Romo, Luis Rodríguez puis Jesús Gallardo et Orbelín Pineda entrant en piste, mais là encore peu de réelles opportunités de faire basculer la rencontre. Que retenir de la fin de match ? La bagarre de la 89e minute et surtout l’exécution de la procédure de lutte contre les discriminations qui a vu l’arbitre interrompre la rencontre à la suite des « puto » émanant des tribunes. Tout s’est ensuite joué aux tirs au but avec une fois encore un grand Memo Ochoa auteur de l’arrêt décisif qui envoie donc le Mexique retrouver son meilleur ennemi dimanche en finale.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.