Il n'y aura pas de remake de 2020. Si le LAFC a fait valoir sa puissance dans la demi-finale 100% MLS, Tigres est tombé d’un but face à un León qui décroche sa première finale.
Nous avions laissé la CONCAChampions au lendemain d’un fol exploit de Violette FC en huitièmes de finale. Près d’un mois plus tard, l’aventure haïtienne s’est terminée en quarts, non sans une dernière belle performance : une victoire « à domicile » face aux Mexicains de León. Une Fiera qui se retrouvait donc à devoir croiser le fer avec un félin de Liga MX, les Tigres d’André-Pierre Gignac. Le duel a tenu ses promesses. D’abord à l’aller, au Volcán où les hommes de Nicolás Larcamón ont parfaitement débuté la rencontre, menaçant plusieurs fois Nahuel Guzmán et finissant par le faire céder sur une frappe de Víctor Dávila. Les hommes de Siboldi réagissaient pourtant assez rapidement et finissaient par retourner le cours d’un match qui leur avait d’abord échappé. Avec un Luis Quiñones hyperactif – même s’il ne faisait pas toujours les bons choix – Tigres se procurait plusieurs situations franches, notamment son génie français, mais devait attendre la fin du premier acte pour trouver juste récompense et finalement retourner la situation. Seul souci pour les universitaires de Monterrey, plus aucun but n’était inscrit au cours du deuxième acte et ce n’est qu’avec une avance infime que Tigres se rendait au Nou Camp pour aller chercher une nouvelle finale continentale.
Et comme à l’aller, tout a mal débuté pour Tigres. Si les premières situations étaient en leur faveur, les Felinos craquaient deux fois en cinq minutes dans le premier quart d’heure : d’abord sur un golazo de Fidel Ambriz, ensuite sur un ballon parfaitement exploité par Ángel Mena. Vainqueurs 3-0 il y a quelques jours en championnat, on imaginait alors mal les joueurs de la Fiera céder, d’autant qu’elle était seule à se montrer dangereuse durant le premier acte. Pourtant, en deuxième période, un autre golazo, œuvre de Raymundo Fulgencio, qui relançait alors le suspense. Un temps seulement. Car ces Felinos sans capacité à véritablement accélérer et plombés par de grandes largesses défensives craquaient de nouveau, Adonis Frías redonnant deux buts d’avance aux siens. Tigres essayait tant bien que mal de courir contre la montre, mais n’y parvenait pas et devait donc se résigner à laisser León filer disputer sa première finale continentale.
Face à la Fiera se dressera un monstre nommé Los Angeles FC. Les Black and Gold avaient certes chuté chez eux lors du huitième retour face à Alajuelense, depuis, la réponse a été terrible. Les Whitecaps ont pris deux fois 3-0 en quarts, Philadelphia n’a pas plus résisté en demi-finale. À l’aller, l’Union a longtemps cru parvenir à prendre le dessus, un penalty de Daniel Gazdag à quatre minutes de la fin entretenant cet espoir, mais Kellyn Acosta avait égalisé au bout du temps additionnel. Et au retour, il n’y a pas eu de match. Seule équipe encore invaincue en MLS, le LAFC a frappé d’entrée, Timothy Tillman ouvrant le score avant la fin du premier quart d’heure. Si Philadelphie a ensuite tenté de revenir dans la rencontre, l’Union s’est heurtée à un bloc infranchissable qui semblait patiemment attendre son heure. Elle arrivait en deuxième période après l’exclusion d’Olivier Mbaizo à l’heure de jeu. La machine de Steve Cherundolo pouvait alors de nouveau accélérer : Opoku à la 82e puis l’intenable Denis Bouanga, qui inscrivait son huitième but en neuf matchs, corsaient l’addition. Comme Vancouver, Philadelphie quittait le BMO Field sur un 0-3. Et le LAFC, déjà finaliste en 2020, de faire figure de favori de la finale dont il accueillera le match retour. Rendez-vous pour l’aller au Mexique à la fin du mois.
Photo : Kirby Lee-USA TODAY Sports/Sipa USA - Photo by Icon sport