Lors des quarts de finale de cet Apertura 2017, la logique a été respectée, puisque les quatre premiers de la Liga MX sont passés. Mais la qualification a été obtenue à la faveur du classement pour trois d’entre eux. Seul Monterrey a marqué les esprits et arrive en favoris face aux Tigres, l’América et Morelia.

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Atlas – Monterrey (1-2), (1-4) : Les Rayados sans pitié

C’était la confrontation la plus déséquilibrée de cette Liguilla. Le leader, Monterrey, contre le 8e, l’Atlas. Seul un miracle pouvait permettre aux Zorros d’accéder aux demi-finales. Mais si dès la 5e minute du match aller on se suicide en manquant une passe dans sa propre surface, c’est quasiment impossible. Et c’est ce qu’a concédé Javier Salas. Dorlan Pabón a intercepté sa transmission et le Colombien a servi Rogelio Funes Mori pour l’ouverture du score. Dix minutes plus tard, l’Argentin s’est vu offrir un doublé par Aviles Hurtado, lui-même magnifiquement servi par le jeune Jonathan González (génération 99). La première mi-temps ne fut que souffrance pour les joueurs de l’Atlas Guadalajara. Habitués aux désillusions, ses supporters n’ont même eu le droit de rêver. Christian Tabo a bien réduit l’écart d’une frappe magistrale depuis l’angle de la surface de réparation, mais le revers à domicile était bien là (1-2).

Et au retour, le scénario s’est reproduit. 3-0 dès la demi-heure de jeu pour Monterrey. Une belle reprise de Funes Mori, une frappe enveloppée de Carlos Sánchez, une mine en lucarne d’Aviles… En plus d’une qualification, les Rayados avertissaient, à ceux qui en doutaient encore, qu’ils étaient bien décidés à enfin ramener le trophée chez eux. Finalement, avec une défaite 4-1 dès le premier acte (6-2 global), a été ajoutée aux malheurs de l’Atlas la blessure du capitaine Rafael Márquez à la cuisse. Sortis sous un tonnerre de larmes et une coulée d’applaudissements – el Capitán est respecté sur toutes les pelouses mexicaines – sa participation au Mondial russe reste en suspens. Tout le contraire d’une victoire finale des Rayados.

Toluca – Morelia. (2-1), (1-2) : Morelia, tout sauf une surprise

Les Monarcas ont globalement dominé leur duel face à Toluca. Mais ils se sont fait peur et la qualification aurait été acquise plus tôt s’ils avaient bien négocié leur fin de match aller à la Bombonera. Devant grâce à un pénalty du Péruvien Raúl Ruidíaz, ils ont subi la remontada des Diablos, finalement vainqueurs grâce à un bon Fernando Uribe et un coup de pieds arrêté bien travaillé – leur spécialité – dans le temps additionnel (2-1).

Au retour, Uribe a inscrit un nouveau but pour Toluca. Les Monarcas devaient alors marquer deux fois pour se qualifier. Mais ils n’ont presque pas tremblé et ont facilement renversé la vapeur grâce à Ruidíaz, encore, d’une belle tête piquée sur un service d’Ángel Sepúlveda. Le passeur a ensuite claqué un retourné acrobatique sur un ballon mal dégagé par la défense. Egalité, 3-3. En seconde période, Morelia a calmé le jeu. Supérieurs, leur qualification est tout sauf un hasard. Le véritable test arrive, face au favori Monterrey. L’exploit est possible, mais peu probable.

Cruz Azul – América (0-0), (0-0) : La Máquina dégoutée, les Águilas qualifiés

Etrange Clásico Joven. Moins bien classée que l’América, la Máquina avait la faveur du beau jeu et de la forme. Les hommes de Paco Jémez semblaient d’attaque alors que ceux de Miguel Herrera marquaient le pas. Finalement, ce n’est que grâce au classement que le nom du qualifié a surgit. Un 0-0 mais pourtant, le spectacle était au rendez-vous. Cruz Azul a attaqué mais Agustín Marchesín a frustré de nombreuses tentatives. Edgar Méndez sur le côté droit, Francisco Silva et Gabriel Peñalba au centre… une domination claire sur son rival, entachée d’un pénalty tiré par Oribe Peralta mais bien arrêté par Jesus Corona. Un nul à domicile qui obligeait déjà Cruz Azul à l’emporter à l’estadio Azteca.

Le retour a vu les portiers encore s’illustrer et Marchesin confirme sa place de 2e gardien avec la sélection argentine. L’América devra affronter les Tigres en tant qu’outsider. Loin d’être comiques, Cruz Azul va perdre son coach, Paco Jémez, fatigué d’une année à subir la pression médiatique d’une équipe trop faible pour un club si grand. La Máquina est amère mais pas de « cruazuleada ». Pas de défaite ridicule ou subie de manière incroyable. Juste un Clasico Joven où le sentiment a coïncidé avec celui de la sélection mexicaine : « on a joué comme jamais, on a perdu comme toujours ».

León – Tigres (1-1), (1-1) : Des Tigres qui ronronnent

Les Tigres sont en demi-finale, et c’est le principal. Mais que ce fut dur ! Favoris de cette confrontation face à León, 7e, le dauphin de Monterrey a passé du temps en difficulté. Véritable poison pour la défense, le vétéran Mauro Boselli, goleador de l’Apertura, a finalement marqué sur un contre en seconde période. Mérité, vu le jeu proposé par la Fiera. Côté Tigres, André-Pierre Gignac n’a rien pu faire. Mais l’UANL possède des internationaux de classe internationale et le Chilien Edu Vargas a égalisé depuis l’extérieur de la surface. Les Tigres étaient en ballotage favorable (1-1).

Au retour, la Fiera s’est procurée de bonnes occasions, mais Gignac a surgi sur un corner pour donner l’avantage aux Tigres. Une période compliquée pour le Français qui semble accepter de passer au second plan – sportivement en tout cas – derrière Vargas. Décisif, il a tout de même manqué un face-à-face. L’égalisation est survenue dans la foulée via Andrés Mosquera, ce qui a remis León à un but de la qualification. Les jaunes et bleus ont encore subit en seconde période. Surs de leurs forces, ils ont validé leur ticket. Il faudra se montrer plus dominateur pour éliminer l’América

Les buts

Diego-Tonatiuh Calmard
Diego-Tonatiuh Calmard
Etudiant journaliste franco-mexicain.Je ne suis qu’un mendiant de bon football (Eduardo Galeano).