Deuxième journée du Clausura mexicain marquée par le réveil de plusieurs félins. Des Pumas au champion sortant Tigres, les principaux favoris et prétendants se placent aux premiers postes d’entrée de tournoi.

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Dans notre guide du Clausura, on avait souligné à quel point la mission reconquête était la priorité du côté des Pumas et s’articulait autour de deux axes : retrouver son capital confiance, mettre fin à la Nico Castillo dépendance. Si le deuxième point est loin d’être réglé, et finalement, n’a peut-être pas besoin de l’être, la solution du premier est en bonne voie. La remontada de Pachuca y a probablement grandement contribué. Au C.U. les Pumas accueillaient un Atlas aux ambitions déjà bien calmée et à la défense tellement indigne que les Zorros ne peuvent finalement pas espérer grand-chose. Alors, Nico Castillo et sa bande se sont amusés. Le Chilien s’est offert un doublé, le quatuor Gallardo – Fórmica – Castillo – Alustiza a fait passer de très mauvais moments à la faible arrière garde de l’Atlas et voilà comment les Pumas enchainent une deuxième victoire en passant de nouveau trois buts. Le tout alors que leur prochain visiteur au C.U. se nomme América.

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Du côté des Águilas on a offert un joli spectacle à Jeremy Ménez et Carlos Ibargüen, présents à l’Azteca et qui attendent avec impatience de faires leurs débuts. Il faut dire qu’ils ont été bien aidés par un adversaire des plus sérieux. Démarrant pied au plancher, l’América pensait prendre rapidement les devants face à Pachuca mais Oribe Peralta manquait son penalty mais el Cepillo ne tardait pas à réagir et ouvrait le score avec une élégante reprise au ras du poteau. On pensait alors que la malédiction des aigles face aux Tuzos (6 victoires lors des 10 derniers duels en faveur de Pachuca, trois victoires consécutives) allait enfin être enterrée. Il n’en fut rien. La faute à des visiteurs qui ont fini par prendre le dessus au milieu de terrain, malgré un énorme abattage de Mattheus Uribe côté Águilas, la faute à une sortie sur blessure de Paul Aguilar remplacé par Edson Álvarez qui a ensuite vécu un enfer sur son côté face aux percés des Honda, Aguirre et autres Palacios. Et si Henry Martin a confirmé qu’il ne serait pas disposé à être une solution de recours devant côté América, le match nul arraché par l’excellent Victor Guzmán en toute fin de partie est somme toute assez logique.

Ce nul ne permet pas à l’América de s’installer en tête, laissant donc cette occasion à son futur adversaire les Pumas, il profite également à une autre bête qui n’en finit pas de rugir : León. La Fiera a animé les médias et autres réseaux sociaux en signant le retraité Landon Donovan, sans qu’on ne comprenne réellement l’intérêt sportif de la chose, et a ainsi presque fait oublier sa solide performance à domicile face à un candidat tout aussi sérieux à la Liguilla voire, soyons fous, au titre, le Deportivo Toluca. Les Diablos ont d’abord dominé, commandés par un excellent Rubens Sambueza, mais se sont retrouvés à devoir courir après le score, la faute à un festival signé Elías Hernández qui concluait un contre des siens. La domination des Diablos Rojos allait finalement finir par payer en début de second acte sur une action des plus confuses. Le match était relancé mais il était dit que Toluca allait payer ses nombreuses occasions manquées. Car la Fiera est efficace : un amour de centre d’Elías déposé sur la tête de Luis Montes et León était de nouveau devant. Elías dans tous les bons coups était au départ du but du break à l’entrée du dernier quart d’heure, une merveille de petit lob signé Navarro. Et voilà comment sans forcément briller, la Fiera s’accroche aux Pumas.

Derrière le duo, plusieurs équipes ont lancé leur tournoi. C’est le cas du champion sortant Tigres, qui s’en remet à son Français préféré pour se défaite de l’épine Santos Laguna. Gignac a parfaitement répondu aux piques lancées par Jonathan Orozco, ancien Rayado qui l’avait bien allumé avant le match (et remettra le couvert après la rencontre), en étant le grand protagoniste de la victoire des siens, sa frappe détournée par le portier de Santos permettant à Ismael Sosa d’ouvrir le score, ce dernier lui rendant la pareille en seconde période pour le but de la victoire. Dans le jeu, les hommes de Tuca ont rassuré, ont dominé de la tête et des épaules des visiteurs qui ont longtemps retardé l’échéance grâce notamment aux performances dans les buts d’Orozco. Autre équipe à se lancer, Cruz Azul. Incapable de se montrer efficace en ouverture chez lui, Cruz Azul a donc fait le choix de l’être en déplacement, à Guadalajara chez un Chivas qui a d’abord dominé le match et finalement logiquement ouvert le score avant de craquer en seconde période, concédant d’abord un penalty totalement idiot pour une faute inutile de Jair Pereira sur Fierro, puis montrait ses limites défensives en fin de partie (la bise à Alanís) pour finalement payer surtout son incapacité à transformer ses situations (difficile souvent de parler d’occasions). Réveil aussi pour les Rayados qui s’imposent sans trop trembler à Veracruz et pour Tijuana qui s’en sort chez lui face à Necaxa. Enfin, Morelia s’impose par le plus petit des écarts face à Puebla sur un nouveau but de Ruidíaz au terme d’un match où le premier acte aura été bien plus intéressant que le second.

Les buts

Résultats

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.