Chose assez rare pour être soulignée, les clubs historiques répondent présent dans ce Clausura 2020. Alors que derrière certains aspirants à entrer dans ce club sont en difficulté.

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En tête, et malgré de nouveaux départs vers l’Europe cet hiver, on retrouve l’América du Piojo Herrera, avec son coffre-fort Memo Ochoa qui a réalisé un match incroyable à Monterrey ce samedi (0-1, au moins sept arrêts significatifs). Surtout, ce sont les jeunes qui font la loi, alors que les gros salaires - Gio dos Santos, Roger Martínez, Nico Castillo - sont en échec. L’América peut s’appuyer sur ses pépites inattendues: l’ailier déjà international Sebastián Córdova, et ses jeunes sud-américains Federico Viñas et Richard Sánchez.

L’UNAM est un autre histórico du football mexicain à réussir un bon début de tournoi. Les Pumas, dont on ne donnait pas cher au début du tournoi, sont fidèles à eux-mêmes : prolifiques à Ciudad Universitaria, et friables à l'extérieur, même si l’équipe est allée chercher un succès à Toluca 3-4. Attention toutefois à ne pas être parti trop vite : longtemps en tête, le leader est tombé à domicile face à Morelia... Enfin, Cruz Azul, troisième club de la capitale, semble tenir la route, même si l’équipe ne ressemble pas à un futur champion. Mais avec ses victoires solides à l’Azteca face à des prétendants au titre (Santos 3-0, Tigres 2-1), la Máquina est plus que jamais en zone de Liguilla. Contrairement à Guadalajara, autre histórico, dont les recrues à coups de millions ne semblent pas encore fonctionner ensemble. Mais il reste du temps aux Chivas pour se qualifier.

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Des outsiders au rendez-vous

Parmi les équipes dont on parie rarement, León et Querétaro réalisent un nouveau tournoi satisfaisant, après un Apertura 2019 réussi qui avait débouché sur une qualification en Liguilla pour ces deux équipes. Cette fois-ci, c’est à nouveau bien parti, notamment pour León, dont le jeu est peut-être le plus attrayant du tournoi. Devant, l’Équatorien Ángel Mena régale avec le Chilien Jean Meneses. Bien placé également, Querétaro est depuis trois tournois, l’une des équipes les plus régulières du pays. Le vieux briscard Ariel Nahuelpán tient la route devant, bien alimenté par la pépite Marcel Ruiz, qui permettent des succès probants - face à Monterrey 2-1 ou à Necaxa 2-3. Non loin, les deux promus que sont Atlético San Luis et les Bravos de Juárez, qui possèdent un budget pas dégueu, sont aussi bien placés pour une qualification en Liguilla. Si pour Juárez cela serait un exploit, rien de surprenant pour San Luis, propriété de l’Atlético de Madrid, qui possède un effectif cohérent et expérimenté.

Monterrey, positif à la « campeonitis »

Les Rayados n’y arrivent pas. Après avoir remporté l’Apertura 2019, les hommes du Turco Mohamed ne comptabilisent que trois nuls après sept matchs. On a d’abord inculpé la fatigue, car les joueurs n’ont eu que dix jours de repos après le sacre, et un mois de décembre surchargé par une Coupe du Monde des clubs et la Liguilla. Mais là, les joueurs semblent avoir lâché et perdent face aux autres gros, comme l’América à domicile (0-1). En réalité, cela fait longtemps que Monterrey a du mal. Il ne faut pas oublier que le club s’est qualifié de justesse en Liguilla à l’automne, en obtenant le dernier ticket qualificatif après un Apertura compliqué. Désormais, le club n’a plus le droit à l’erreur, pour accrocher un nouveau ticket in extremis pour les play-offs. Et dans la nasse, on retrouve l’autre club de la ville du nord : sans idées, avec peu de jeu et surtout un Tuca Ferretti qui semble s'essouffler, les Tigres sont plus proches de la dernière place que de la zone de qualification. Alors, il reste dix journées pour renverser la vapeur et accrocher une dernière place. Mais le rôle de leader de Gignac est moins visible - même s’il marque encore - et des joueurs censés être confirmés - Guido Pizarro, Diego Reyes, Nahuel Guzmán - tirent la langue.

Les buts

Résultats

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Classement

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Diego-Tonatiuh Calmard
Diego-Tonatiuh Calmard
Etudiant journaliste franco-mexicain.Je ne suis qu’un mendiant de bon football (Eduardo Galeano).