À peine le temps de célébrer le titre conquis par Monterrey le 29 décembre dernier que la Liga MX a repris. La faute à une finale déplacée après Noël en raison de la participation du vainqueur à la Coupe du Monde des clubs mi-décembre. Quatre journées ont été disputées, depuis le retour aux affaires, dans ce Clausura 2020. Et on dégage déjà plusieurs tendances.
Douze jours. C’est la période qui a séparé le dernier tir au but réussi par Leonel Vangioni, lors de la finale de l’Apertura 2019, au premier coup de patte du Clausura 2020. Cette courte période de repos, due à une finale de Liga MX décalée, fait déjà des ravages : les clubs qui ont crevé l’écran lors du dernier tournoi sont arrivés fatigués des fêtes et ont mal débuté.
Des gros encore fatigués des fêtes
C’est le cas du champion en titre, qui ne dispose que de deux points en quatre matchs. Une misère, même si on sentait la fatigue arriver, après un mois de décembre à 200 km/heure. L’América, finaliste il y a un peu plus d’un mois, peine aussi à retrouver un rythme de croisière avec une défaite à domicile face au promu Juárez. De plus, le club enregistre le départ de Guido Rodríguez au Betis, meilleur joueur du championnat en 2019 : les recrues, elles, n’arrivent qu’au compte-goutte - les milieux Santiago Cáseres (défensif) et Leonardo Suárez (offensif) en provenance de Villarreal, ainsi que le défenseur Sebastián Cáceres, encore au preolímpico sudaméricain. Les Tigres et Santos, quarts de finalistes lors de l’Apertura 2019, avancent aussi au ralenti, même s’ils semblent peu probables qu’ils ne soient pas de la partie en fin de saison. Le demi-finaliste Morelia, pointe aussi dans la dernière partie de tableau, mais ses recrues chiliennes (el Mago Valdivia et Gonzalo Jara) réalisent de belles prestations : de bon augure pour la suite.
Les outsiders bien partis
Finalement, les équipes solides et avec des moyens qui ont échoué lors du dernier tournoi ont eu le temps de se préparer et bien démarrer le Clausura. En tête du championnat, on retrouve León et Querétaro, auteurs d’un très bon Apertura 2019. Si ces clubs ne possèdent pas les meilleurs joueurs, les effectifs tiennent la route et ces deux équipes seront surement de la prochaine Liguilla. Les « historicos » qui ont déçu lors du dernier tournoi aussi sont bien lancés : Cruz Azul et Pumas ont pris de l’avance sur les rivaux et se situent en zone de qualification, ainsi que les Chivas et leurs recrues à près de cinquante millions de dollars (Cristian Calderón, José Juan Vázquez, Uriel Antuna, Alexis Peña, José Madueña) : surtout, les Chivas enregistrent le retour de prêt du jeune attaquant José Juan Macias.
Un maintien très serré
Parmi le équipes dont le cociente est au plus bas, l’Atlas et Puebla, qui jouent avec le feu depuis longtemps, sont en ballotage défavorable (on rappelle qu’au Mexique, l’équipe qui descend est celle qui possède la pire moyenne de points sur les six derniers tournois, soit trois saisons). L’Atlético de San Luis aussi possède un cociente plutôt bas, mais son bon début de tournoi et son recrutement semble lui permettre de remplir l’objectif du maintien. En revanche, Juárez, le promu, est parti pour réaliser le plus mauvais cociente. Cependant, il est possible que cette année, vu le bordel en Liga de Ascenso (ligue à douze clubs et des budgets instables), on risque d’assister à un statu quo dont seul la Liga MX a le secret et il semblerait qu’il n’y ait aucune montée ni descente à l’été 2020...