Après des surprises en quarts de finale, le tour suivant n’a accouché d'aucun faux pas de la part des favoris. Cruz Azul a battu Pachuca et Santos a sorti Puebla lors des demi-finales aller-retour, ce qui promet une finale extrêmement serrée.
Si ce n’est pas cette année, on se demande bien quand il pourra l’être. Vingt-quatre ans après son dernier titre de champion du Mexique (une histoire à (re)découvrir dans le Lucarne Opposée magazine n°9), ce Guard1anes 2021 tend les bras à Cruz Azul, qui a vu tous ses concurrents majeurs être écarté uns à uns. Et après avoir sorti Toluca (onzième) puis Pachuca (huitième), Cruz Azul est favori de sa confrontation face à Santos. C'est l’équipe la plus régulière depuis trois saisons, avec une place de leader lors de l’Apertura 2018, puis lors du tournoi actuel. Le jeu prôné par Juan Reynoso est dans la continuité de celui de Roberto Dante Siboldi, qui aurait dû atteindre la finale déjà lors du tournoi sans la cruzazuleada face à Pumas.
Quand les tauliers comme Jonathan Rodríguez, le meilleur attaquant du championnat, n’est pas là, c’est Santiago Giménez, le jeune supersub, qui vient aider les siens. Le jeune argentino-mexicain a été le seul buteur de la double confrontation face à Pachuca, avec un but de renard des surfaces qui caractérise son jeu. Ce but salvateur survenu en seconde période est venu rassurer les supporters de la Máquina ; l’équipe tient sur un effectif élargi et non les individualités. Les supporters sont pleins d’illusions et sont sûrs que « este año es el bueno » (cette année est la bonne, en VF) puisque tout sourit à une équipe qui a battu le record de douze victoires sur un tournoi, entre janvier et avril.
Mais face à la Máquina, c’est Santos qui se dresse. Les Guerreros ont beau avoir fini cinquième du classement général, leur qualification en finale est loin d’être volée et loin d’être une surprise. Les hommes de Guillermo Almada ont battu les Rayados, l’équipe la plus solide, en quarts puis Puebla, l’équipe surprise, mais aussi la plus offensive, en demi-finale. Santos est une équipe très complète, avec le meilleur gardien du tournoi (Carlos Acevedo) et une attaque létale, avec le jeune Eduardo Aguirre, vingt-deux ans, qui performe sur la meilleure partie du tournoi, la Liguilla.
Menés par le très bon Fernando Gorriarán au milieu, de nombreux éléments montrent que cette équipe peut l’emporter ; c’est une équipe expérimentée et qui sait gagner ses finales, le club ayant décroché cinq de ses six titres au XXIe siècle. Cette mentalité de guerrier va sûrement compter. Guillermo Almada devrait sans aucun doute jouer sur la malédiction du club de la capitale pour motiver ses joueurs. Car si le football dit que Cruz Azul est favori, l’histoire dit que Santos va l’emporter. Coup d’envoi cette nuit et verdict dimanche soir à l’Estadio Azteca.
Les buts des demies
