Deuxième week-end de MLS marqué par l’entrée en lice du champion sortant et surtout une grande incapacité aux équipes visiteuses de s’imposer hors de leur base.

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MLS 2023 : Guide de la saison

Neuf victoires, cinq nuls. Tel est le bilan des formations qui accueillaient une rencontre de MLS lors de la deuxième semaine de compétition. Avec sept malheureux buts inscrits, les équipes invitées au voyage n’ont ainsi guère brillé. Même si pour certaines, le coup n’est pas passé loin.

C’est le cas de Toronto qui se rendaient à Atlanta pour défier des Five Stripes dont on se demandait si la victoire arrachée en ouverture allait leur permettre de véritablement se lancer. Il n’en fut rien. Atlanta a totalement contrôlé la possession (67% au terme du match), les hommes de Gonzalo Pineda ont souvent cherché à passer par les ailes, en particulier le couloir gauche en première période avec l’actif duo Andrew Gutman – Caleb Wiley, mais les locaux ont finalement peiné à se montrer véritablement dangereux à l’exception de trois situations, l’une pour Luis Araújo, l’autre pour Brooks Lennon sur un délicieux service de Thiago Almada, la dernière pour Juanjo Purata sur corner. Et pire, alors que Federico Bernadeschi avait lancé un premier avertissement dès le retour des vestiaires, contraignant Brad Guzan à intervenir, il n’est pas reçu et l’attaquant du TFC ouvrait la marque quelques instants plus tard. Le piège était parfait. Atlanta a poursuivi sa domination, sans pour autant véritablement traumatiser Sean Johnson, Giorgos Giakoumakis a pu faire ses débuts, Almada délivrer sa première passe décisive lorsque Matheus Rossetto a été récompensé de son activité à l’heure de jeu. Mais malheureusement pour les Five Stripes, il n’y a pas eu de miracle dans les dernières secondes et Atlanta laisse donc filer ses premiers points.

Le miracle a bien été envisagé par Portland alors que rien ne le laissait présager. En déplacement à Los Angeles pour défier le champion sortant, les Timbers ont d’abord pris un bouillon. Totalement dépassé au milieu, le trio Acosta – Cifuentes – Sánchez le contrôlant totalement, Portland a passé une bonne heure a totalement subir les assauts des déséquilibrant Denis Bouanga –  Kwadwo Opoku, les frappes du toujours essentiel Carlos Vela. Au point que le 2-0 en faveur des Black and Gold à la pause, avec notamment un but d’un Giorgio Chielini devenu à l’occasion cinquième buteur le plus âgé de l’histoire de la MLS, paraissait presque une chance tant le score aurait mérité d’être largement supérieur. Les hommes de Steven Cherundolo ne baissant pas de rythme en seconde période, Opoku inscrivant le troisième but de la soirée, on s’attendait à un nouveau carton, sorte de réplique du LAFC à son concurrent direct pour le titre, Philadelphia qui avait balayé Columbus en ouverture la semaine passée. Et puis tout s’est déréglé. La faute à des changements précoces (sorties de Vela et Ilie Sánchez peu après l’heure de jeu) et un relâchement général des locaux. Giovanni Savarese a parfaitement saisi l’opportunité, son triple changement de l’heure de jeu ayant porté ses fruits, et Portland a lancé un improbable retour, Evander et Christian Paredes ramenant les leurs et générant quelques frissons dans les échines des supporters locaux. La logique a finalement été respectée, mais le LAFC devra prendre en considération cet avertissement : la MLS n’autorise aucun relâchement.

Ailleurs, notons la confirmation Columbus Crew. Après avoir montré de très belles promesses en première période face à Philadelphie la semaine passée, les hommes de Wilfried Nancy ont totalement dominé un DC United pour lequel on sent déjà que la saison promet d’être longue (2-0). De son côté, l’Inter Miami a réussi le joli coup de la soirée en s’offrant l’Union (2-0) pendant que New England a écrasé un Houston qui lui aussi ne rassure pas. Alors que Montréal concède sa deuxième défaite en autant de sorties, battu par Austin, les Whitecaps en font de même face à des Quakes prometteurs, la faute à une incapacité à tenir la distance. Car ne nous y trompons pas, Vancouver est capable de belles choses, son pressing rapide est diabolique, ses transitions efficaces, mais le tout a tendance à s’effilocher au fil des minutes, la deuxième mi-temps ayant vu les hommes de Vanni Sartini gâcher quelques opportunités mais surtout flancher et se faire retourner par des Quakes qui ont finalement contrôlé la possession et les occasions et qui sortent finalement logiques vainqueurs de la confrontation.

Pendant que les deux New York ne parviennent pas encore à décrocher un succès – les Red Bulls sont réduits au silence par Nashville quand City est rattrapé par Chicago – la belle opération de la semaine est signée St. Louis City. Pour l’inauguration de CityPark et la première des roses à domicile en MLS, les hommes de Bradley Carnell ont bien débuté la rencontre face à Charlotte, se procurant les premières situations, avant de se faire piéger sur le premier but d’Enzo Copetti en MLS à la conclusion d’un contre éclair sans réelle supériorité numérique. La force de St. Louis City est cependant dans sa foi en son jeu. Même si le match grimpait en intensité physique, les locaux reprenaient leur marche en avant et étaient récompensés juste avant la pause, Bill Tuiloma, à la lutte avec João Klauss, se trouvant malheureux en offrant l’égalisation aux locaux d’une tête qui lobait son gardien. St. Louis pouvait alors poursuivre sa domination. John Nelson provoquait la main de Karol Świderski, Eduard Löwen devenait le premier joueur de St. Louis City à marquer à CityPark en nettoyant la lucarne sur le penalty qui s’ensuivait. En tête à la pause, les locaux poursuivaient en seconde et pliaient l’affaire sur une énorme bourde d’Adilson Malanda qui offrait à João Klauss le but du 3-1 définitif. St. Louis décroche un deuxième succès de rang, peut célébrer avec son peuple et surtout devient la quatrième franchise après Chicago Fire (1998), Seattle Sounders (2009) et Los Angeles FC (2018).

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Photo une : Tim Vizer/Sipa USA/Icon sport

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.