Copa Sudamericana 2018 : premiers seizièmes

Détails: Écrit par : Nicolas Cougot; Catégorie : Amérique du Sud; Publication : 22 juillet 2018

Première semaine du second tour de la Sudamericana, sortes de seizièmes de finale qui ne veulent en prendre le nom. Avec déjà quelques prétendants qui s’affirment.

À peine le divorce avec Sampa prononcé, Sebastián Beccacece a retrouvé sa terre promise, celle du Florencio Varela où il est revenu à la tête de son Halcón favori. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sous Beccacece, Defensa y Justicia est toujours une remarquable machine à produire du jeu et s’est offert un confortable succès (2-0) notamment grâce aux entrées en seconde période de Nicolás Fernández et Christian Almeida les deux buteurs. Certes il y a encore de nombreuses erreurs techniques, des imprécisions qui viennent gâcher les offensives et parfois soulignent les limites de cette équipe, mais le désir de produire un jeu offensif qui ne cesse d’asphyxier l’adversaire est une vraie bouffée d’air frais, ce DyJ a tout pour en embêter plus d’un en Sudamericana, il lui faudra désormais gérer son avance face à des Militares du Nacional trop peu dangereux à l’aller et qui finalement peuvent s’en remettre à un excellent Padilla dans les buts mais aussi à leurs montants (qui ont tremblé à quatre reprises) pour finalement avoir encore une once d’espoir.

L’espoir, Bolívar n’en a plus beaucoup. La faute à un Deportivo Cali bien trop supérieur, emmené par un duo John Édison Mosquera - Nicolás Benedetti très inspiré. S’il a fallu une énorme boulette de Laforia pour permettre au Azucareros d’ouvrir le score, la suite n’a été qu’une longue domination, des vagues ne cessant de s’abattre sur l’arrière garde céleste et finalement une large victoire méritée. Le Deportivo Cali s’impose 4-0 et sauf cataclysme, sera du rendez-vous des huitièmes. L’autre belle avance est celle prise par Caracas face à Huancayo. La rencontre délocalisée à Barquisimeto, la faute à un Olímpico de la UCV en travaux, les hommes de Sanvicente ont frappé à deux reprises, d’entrée de jeu et en toute fin de partie, mais auraient pu s’offrir un avantage plus conséquence s’ils avaient su se montrer plus efficaces, à l’image d’un Aristeguieta bien maladroit. Restera désormais à défendre cette belle avance au retour en gardant à l’esprit que le Rojo Matador péruvien avait sorti Unión Española au tour précédent après une victoire 3-0 au retour.

Reste donc les duels encore ouverts. À commencer par l’affiche de cette semaine, le duel entre Lanús et Junior. Les visiteurs ont bien débuté la rencontré, emmené par un excellent James Sánchez mais une fois devant au score, sur sa première tentative, le Granate s’est installé dans la partie, laissant le ballon aux visiteurs et s’occupant à contrer de la meilleure des manières, et a su se créer plusieurs chances de but, sans finalement parvenir à les convertir. Malheureusement pour eux, les Coniglio et autres Laucha Acosta n’ont alors pas su se montrer efficace et il aura finalement fallu un excellent Esteban Andrada pour résister aux belles offensives du Tiburón qui n’aura qu’un but à remonter au retour. Pendant ce temps, Santa Fe est allé chercher un triste 0-0 au Franzini face au petit Rampla Juniors, les Cardenales semblant supérieurs mais peu désireux d’assoir leur supériorité (et se faisant ainsi parfois quelques frayeurs). Scénario identique pour le Nacional uruguayen qui s’est fait peur au Paraguay face à un Sol de America qui aurait sans doute mérité mieux – au moins un penalty en première période. De son côté, Jorge Wilstermann a signé la remontée la plus folle et la plus inattendue de la semaine. Dépassé par le Deportivo Cuenca, logiquement mené 2-0 à la pause, l’Aviador est parvenu à remonter et à arracher un résultat nul qui le place en position idéale avant le retour à Cochabamba alors même que peu y croyaient. Les héros se nomment Lucas Gaúcho et Gilbert Álvarez qui frappent à deux reprises à l’entrée du dernier quart d’heure et assomment totalement des Équatoriens qui eux aussi méritaient mieux.