Dernier carré quasiment exclusivement argentin en Sudamericana alors que la finale est aussi prévue en terres albicelestes à la fin du mois. Alors que le match opposant le seul « étranger » du casting, Coquimbo Unido à Defensa y Justicia a été reporté, Lanús a pris une belle option sur la qualification.
Inoxydable, immortel. Chaque semaine qui passe, les qualificatifs pour décrire Pepe Sand ne cesse de se répéter. Du haut de ses quarante ans, la légende du Granate a encore frappé et offert un précieux succès aux siens qui a presque des allures de miracle.
Tout avait commencé à quelques heures du choc 100% argentin quand six joueurs dont trois titulaires habituels, Lautaro Morales, Facundo Quignon et Alexander Bernabei, étaient annoncés positifs à la COVID-19 avant que le laboratoire qui avait réalisé les tests ne reviennent sur ses résultats, de nouvelles analyses les donnant finalement négatifs. Première polémique, Vélez doutant de la validité des tests et rappelant que lors de son choc face à la Católica, il avait écarté Lucas Orellano alors dans une situation similaire. Cette polémique d’avant match risque aussi de laisser bien des aigreurs au Fortín car Lautaro Morales a endossé le costume de joueur du match pour permettre au Grana de s’imposer alors que la chance n’a cessé de sourire aux visiteurs. Car d’entrée de partie, Lautaro Acosta aurait pu voir rouge sur Giannetti, vingt minutes plus tard, Lautaro Morales, fautif sur Ricardo Centurión, sauvait les siens en sortant le penalty de Tarragona. Si Vélez dominait la rencontre, il allait lui manquer l’efficacité, grand regret de Pellegrino en fin de partie. Une efficacité que José Sand possède. La légende du Grana était seul pour pousser dans le but un centre d’Orsini sur la première frappe cadrée des hommes de Luis Zubeldía (absent car positif à la COVID-19) et devenir le buteur le plus âgé de l’histoire de l’épreuve à ce stade. La suite ? Possession pour Vélez, Morales en mode infranchissable côté Lanús, entrée synonyme de danger de Thiago Almada en fin de partie mais rien n’y a fait. Lanús remporte son troisième match en trois affrontements face à Vélez en Sudamericana, un Vélez qui confirme qu’il ne sait pas gagner ses demi-finales aller sur le continent. Mais un Vélez qui pourra s’appuyer sur une statistique pour le retour : celle d’avoir gagné lors de ses deux derniers déplacements dans l’épreuve. Une statistique qui augure d’un match retour prometteur.
Rocambolesque est le terme que l’on peut employer pour l’autre demi-finale. Délocalisée à l’Estadio Nacional de Santiago, le choc opposant Coquimbo Unido, à la peine en championnat, et Defensa y Justicia, ne s’est pas joué. La faute à trois cas positifs détectés dans la délégation argentine à son arrivée au Chili, ce qui a provoqué la mise en place des procédures sanitaires et une mise en quarantaine des passagers du vol. Une décision qui n’a pas plu à la CONMEBOL qui a ainsi décidé de suspendre le match à quelques heures du coup d’envoi (les joueurs de Coquimbo étaient même arrivés au Nacional) mais surtout, prétextant un protocole non respecté par les autorités chiliennes – les résultats des tests rendus trop tard – a décidé de les punir en délocalisant la rencontre… à Asunción. Où comment, pour la première demi-finale continentale de l’histoire de Coquimbo, piper les dés…