Plus que jamais dans l’ombre de la Libertadores, la Copa Sudamericana arrive aussi à mi-parcours. L’occasion de faire le point sur la compétition.

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Il y avait le format, qui faisait la part belle aux Argentins et Brésiliens (six qualifiés chacun quand les autres pays n’ont droit qu’à deux représentants). Il y a aussi le calendrier avec la fabuleuse idée d’organiser une phase de groupes dont les matchs se disputent en même temps que les rencontres de Libertadores. En un mot, si une confédération avait envie de tuer dans l’œuf l’une de ses compétitions, elle ne pourrait difficilement mieux s’y prendre que la CONMEBOL avec la Copa Sudamericana.

Sur le terrain, ils sont donc trente-deux à s’écharper pour huit places, les huit autres étant offertes au moins mauvais des éliminés de la Libertadores, vingt à essayer de priver Argentins et Brésiliens de s’offrir une nouvelle compétition entre eux. Après trois journées et des rencontres quasiment invisibles, certains géants sont pourtant en danger, les appelés à n’être que des faire-valoir ayant bien décidé de bousculer l’ordre établi par les organisateurs. Au point qu’il n’y a qu’un seul Argentin qui pour l’instant contrôle son groupe, Independiente. Le Rojo a manqué l’occasion de tuer son groupe en allant concéder le nul au Brésil face à Bahia. Un nul quelque peu heureux, puisque joué à un penalty manqué près (mal tiré par Gilberto et parfaitement lu par Sosa), mais qui leur permet de conserver deux points d’avance sur l’autre favori annoncé du groupe, même si la menace Montevideo City Torque plane encore.

Côté Brésilien, ils sont trois à virer en tête : Ceará assure le minimum pour l’instant (victoire à domicile et deux nuls en déplacement) mais reste sous la menace du duo Bolívar/Arsenal. L’Atlético Goianiense a quant à lui parfaitement géré ses déplacements, victoire au Chili face à Palestino, victoire au Paraguay face à Libertad, mais n’a pas encore totalement creusé l’écart, le Guma restant à un point, Newell’s à trois. Dernier de la bande, celui des records : Grêmio. Trois victoires en trois matchs, dont une à la Fortaleza face à l’autre grand favori Lanús, et un carton historique passé à Aragua, 8-0. Le Tricolor gaúcho peut plier l’affaire dès la prochaine journée lors de la réception du Granate.

Pour le reste, ceux que la CONMEBOL veut rendre muet se révoltent. Dans le Groupe A, Huachipato et 12 de Octubre, avec une histoire pourtant assez réduite en compétitions continentales – septième tournoi continental de l’histoire pour les Acereros chiliens, première participation à l’épreuve pour les Paraguayens après deux Libertadores au début des années 2000 – sont pour l’instant devant les deux géants argentins Rosario Central, à un point, et San Lorenzo, un peu décroché. Dans le Groupe D, Melgar réussit le parcours parfait, trois victoires en autant de sorties, la dernière face à un ancien vainqueur, l’Athletico Paranaense. Dans le Groupe E, un géant se rebiffe : Peñarol domine son groupe et pourrait même être le premier qualifié dès le prochain match s’il récidive face au Corinthians qu’il a fait tomber avec la manière à l’Itaquerão. Un Peñarol qui a cartonné Sport Huancayo et River Plate et domine largement son groupe.

Dernier groupe non contrôlé par les favoris de la CONMEBOL, le Groupe G. En s’imposant à Córdoba puis en atomisant Bragantino au Capwell, Emelec a pris les commandes de son groupe, manquant de prendre le large, bien gêné notamment par le milieu de Tolima dans un match délocalisé à Lima, et peut sortir les Brésiliens au prochain match avant de recevoir les Argentins au Capwell. Et donc faire en sorte que les plans des instances d’offrir la compétition aux deux géants, ne se déroulent pas comme convenu.

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.