D-Day pour les USA qui rêvaient de s’offrir un match de référence pour enfin franchir un cap. Malheureusement pour eux, s’ils ont exposé leurs lacunes, les hommes de Klinsmann ont surtout rencontre une Argentine bien trop forte.

Il n’a fallu que trois petites minutes pour que le rêve de Klinsmann s’effondre. Le temps pour Messi de commencer son festival en déposant un caviar sur la tête de Lavezzi pour le 1-0. Trois minutes seulement et le suspense s’était déjà envolé.

Car finalement, Alejandro Moreno que nous citions dans notre présentation du match a parfaitement joué les Cassandre, il avait annoncé une implacable réalité. Oui, « si l’Argentine joue à son niveau, les USA ne seront pas un problème pour elle. » Et malheureusement pour Team USA, l’Argentine n’a pas seulement été à son niveau, elle a été bien au-delà. Emmené par un trio Mascherano – Banega – Augusto qui non content de permettre un pressing haut d’une terrible coordination offre à Messi toute la liberté dont il a besoin pour exprimer son talent, l’Albiceleste était presque injouable, livrant une prestation tellement convaincante et tellement supérieure aux USA que le match n’a été que 90 minutes d’entraînement. Pour preuve les statistiques de fin de match : 30% de possession, 0 tir côté Team USA.

Alors oui, l’Argentine était supérieure, oui l’Argentine était à un niveau qu’elle n’a probablement jamais atteint jusqu’ici (ou qu’épisodiquement comme lors du 6-0 face au Paraguay lors de la demi-finale de l'an passé), mais la prestation américaine fut indigne. Privé de son trio Jones – Bedoya – Wood, Jûrgen Klinsmann n’a pas su trouver les ressources dans son schéma ni dans ses choix pour pallier cette absence. Conséquence, Michael Bradley a subi l’intenable pressing argentin, Clint Dempsey s’est retrouvé à errer seul devant, rendu intouchable et intouché par un Mascherano qui l’a étouffé tout le match, John Brooks a plié, totalement débordé. Les USA ont explosé, Messi et sa bande ont déroulé, Leo a régalé, s’est offert le record de Batigol d’une merveille lucarne opposée (on salue la dédicace) et a distribué. Pipita Higuaín en a profité pour rappeler qu’il était bien le vrai neuf dont l’Argentine a besoin en s’offrant un nouveau doublé après celui face au Venezuela. Il n’y avait qu’une équipe sur le terrain, l’une des plus belles depuis le début de la compétition. L’Argentine sera du rendez-vous de la finale pour la troisième fois en trois ans, Leo Messi n’a jamais été aussi près de s’offrir un titre avec la grande Albiceleste.

 

Feuille de match

 
USA 0 – 4 Argentine

Copa América Centenario – Demi-finale

NRG Stadium – 70 858 spectateurs

Buts : Ezequiel Lavezzi (3), Lionel Messi (32), Gonzalo Higuaín (50 et 86)

Arbitre : Enrique Cáceres

Avertissements : Wondolowski

Formations :

USA : Brad Guzan; DeAndre Yetlin, Geoff Cameron, John Brooks, Fabian Johnson; Michael Bradley (Darlington Narbe, m.78), Graham Zusi, Kyle Beckerman (Steven Birnbaum, m.60); Chris Wondolowski (Christian Pulisic, m.46), Clint Dempsey, Gyasi Zardes. Entraîneur : Jürgen Klinsmann.

Argentine :Sergio Romero; Gabriel Mercado, Nicolás Otamendi, Ramiro Funes Mori, Marcos Rojo (Víctor Cuesta, m.84); Augusto Fernández (Lucas Biglia, m.59), Javier Mascherano, Éver Banega; Lionel Messi, Gonzalo Higuaín, Ezequiel Lavezzi (Erik Lamela, m.67). Entraîneur : Gerardo Martino.

Photo : Bob Levey/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.