L’heure des retrouvailles était venue entre américains et colombiens. Après avoir ouvert la Copa Centenario, ils allaient presque la clore avec comme enjeu une troisième place après laquelle tous deux couraient depuis deux décennies.

Le 22 juillet 1995, la Colombie de Valderama et Asprilla atomisait les USA lors du match pour la troisième place d’une Copa América remportée ensuite par l’Uruguay. 21 ans plus tard, après avoir ouvert la coupe du centenaire, les deux équipes se retrouvaient pour l’avant-dernier match d’une épreuve qu’elles avaient inaugurée.

Côté américain, Jürgen Klinsmann avait choisi d’offrir un match à Tim Howard dans les buts, le reste n’étant finalement que très peu modifié, seul Matt Besler prenant la place de John Brook en défense centrale, le trio Jones – Bedoya – Wood revenant dans le onze de départ après un match de suspension qui avait coûté si cher à Team USA. Côté colombien, comme annoncé, Fabra suppléait Diaz alors que finalement ni Pérez, ni Sánchez prenait place aux côtés de Daniel Torres, el Profe Pekerman ayant choisi l’excellent Guillermo Celis. Près de 30 000 personnes s’étaient massées dans le University of Phoenix Stadium pour assister donc à ce remake du match d’ouverture et ont finalement eu droit à un copier-coller.

Car une fois encore, sans véritablement donner l’impression de forcer, la Colombie a contrôlé une équipe américaine qui a su se procurer des situations mais a souffert dès lors que la bande à James accélérait. Le madrilène allumait la première mèche dès la 10e minute et lançait les premières vagues blanches qui passaient souvent du côté droit, où le duo Arias – Cuadrado faisait des misères à l’arrière garde US. Il fallait pourtant attendre la demi-heure pour que le score soit ouvert. James orientait sur la droite vers Cuadrado qui lui redonnait la balle, le meneur de jeu cafetero déposait le ballon sur la tête d’un Arias lancé comme une fusée, le tout profitait à Carlos Bacca, la Colombie ouvrait alors logiquement le score.

Comme lors du match d’ouverture, le mal fait, la Colombie laissait Team USA jouer, Jones, Bedoya et Dempsey se procurant quelques situations à défaut de véritables occasions. Au retour des vestiaires, la Colombie tirait la première mais allait subir plus fortement les assauts américains bien plus précis et dangereux à l’image de cette merveille de coup franc de Clint Dempsey qu’Ospina sortait main opposée pour l’un des arrêts de cette compétition. Le match était véritablement lancé, James manquait le cadre, Cuadrado faisait trembler l’équerre, Team USA répliquait immédiatement par une énorme frappe de Wood qui venait s’écraser sur le poteau, Wood oubliait ensuite Zardes. Les deux équipes se rendaient coup pour coup, offrant une fin de match enlevée au cours de laquelle les occasions se succédaient. Mais rien n’y faisait, un dernier coup de chaud voyait Orozco et Arias, l’un des hommes du match, prendre le chemin des vestiaires avant leurs coéquipiers, 21 ans plus tard, la Colombie prend la troisième place d’une Copa América, laissant les américains une nouvelle fois au pied du podium, comme l'an passé en Gold Cup.

 

Feuille de match

 
USA 0 – 1 Colombie

Copa América Centenario – Match pour la 3e place

University of Phoenix Stadium – 30 000 spectateurs

But :Carlos Bacca (31)

Arbitre : Daniel Fedorczuk

Avertissements : Besler, Jones, Murillo et Cuadrado

Exclusion : Orozco et Arias (94)

Formations :

Etats-Unis :Tim Howard; DeAndre Yedlin, Michael Orozco, Geoff Cameron, Matt Besler; Jermaine Jones, Michael Bradley (m.79, Darlington Nagbe) Alejandro Bedoya (m.74, Christian Pulisic); Gyasi Zardes, Clint Dempsey, Bobby Wood. Entraîneur : Jürgen Klinsmann.

Colombie :David Ospina; Santiago Arias, Cristian Zapata, Jeison Murillo, Frank Fabra; Guillermo Celis (m.87, Steffan Medina), Daniel Torres; Juan Guillermo Cuadrado (m.74, Marlos Moreno), James Rodríguez, Edwin Cardona; Carlos Bacca (m.79, Roger Martínez). Entraîneur : José Pekerman.

Photo une : Christian Petersen/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.