A peine un an après l’historique triomphe chilien, la Roja retrouve l’Argentine pour une revanche attendue par tout un continent. Histoire de termine la coupe du centenaire par un feu d’artifice.

Un an a passé et pourtant rien ne semble avoir changé. A peine une victoire historique décrochée à l’Estadio Nacional face au voisin argentin, le Chili se retrouve face à une nouvelle finale, toujours face au même adversaire. Mais cette absence de changement n’est qu’illusion. Car depuis, si, comme le souligne Marcelo Díaz, « les deux formations sont les mêmes, »  bien des choses ont changé, surtout côté chilien. Après le départ rocambolesque de Sampaoli, la Roja a  suivi quelques mois d’errance, Juan Antonio Pizzi ayant à reconstruire une équipe qui devait digérer le départ de son mentor. Cette reconstruction semble enfin totale, la montée en puissance de ce nouveau Chili, au jeu bien plus direct que l’an passé, ayant marqué cette Copa América Centenario.

Revivez la finale 2015

Pour le technicien argentin, cette finale n’est pas seulement la récompense d’un travail mené depuis plusieurs semaine, c’est aussi un formidable défi. En conférence de presse, Juan Antonio Pizzi a ainsi déclaré : « Il est évident que c’est le match le plus important de ma carrière. Je vais en profiter comme le reste de l’équipe avec l’espoir de pouvoir faire un bon match et de gagner la Copa. Nous abordons le match avec confiance et envie, nous sommes parfaitement préparés pour ce match. » Le match de la phase de groupe, remporté alors par l’Argentine, est forcément dans les têtes mais la grande différence, notée par Pizzi, est bien évidemment la présence de Leo Messi pour la finale : « on parle du joueur le plus important de l’histoire. Il sera compliqué d’aller battre les statistiques que Messi a établies mais nous sommes capables de le bloquer et nous ferons tout ce qu’il faut pour que cela arrive. » L’ancien de la Católica redoute surtout Ángel di María qui sera de retour pour l’occasion, le parisien étant considéré par Pizzi comme étant « le joueur plus déterminant. »

Photo : NICHOLAS KAMM/AFP/Getty Images

Pour contrecarrer l’Albiceleste, le Chili pourra compter sur la reformation de son exceptionnel milieu à trois Aránguiz – Vidal (de retour de suspension) -  Díaz (de retour de blessure). Le milieu du Celta Vigo annonce un match « serré » et promet que le Chili « ne commettra pas les erreurs du premier match. » Que les supporters chiliens se rassurent, quoi qu’il arrive ce dimanche soir au MetLife Stadium, la Roja demeurera champion d’Amérique, la CONMEBOL l’a rappelé à quelques heures de la finale dans un communiqué :

« Afin d’éviter la confusion générée par la conférence de presse, la Confédération Sud-Américaine de football précise :

- Qu’en tant que vainqueur de la Copa América 2015, le Chili représentera la CONMEBOL à la Coupe des Confédérations 2017 comme l’établit l’article 1 du règlement de la Copa América Chile 2015.

- Qu’en tant que vainqueur de la Copa América 2015, le Chili est considéré comme le champion sortant et l’arborera sur son maillot jusqu’au terme de la Copa América 2019 au Brésil.

- Que la Copa América Centenario, compétition organisée pour commémorer les 100 ans de la CONMEBOL, délivrera un titre officiel reconnu par la FIFA qui coexistera avec le titre délivré l’année dernière. »

Côté Argentin, cette troisième finale en trois ans est évidemment plus qu’une récompense, elle est surtout l’objet de tous les désirs, ceux qui consistent à mettre fin à 23 ans de disette et qui permettront à Lionel Messi de pouvoir enfin ajouter un trophée décroché avec la sélection majeure, seul étagère vide de son armoire à titres. « Nous ne pouvons pas perdre une nouvelle finale, » a ainsi déclaré Gerardo Martino en conférence de presse, « la finale se jouera face au même adversaire, avec les mêmes joueurs, les mêmes idées de jeu mais avec un sélectionneur différent. J’aimerais que le résultat soit différent de 2015 ». Atteindre de nouveau la finale est pour Martino « la charge la plus lourde que les joueurs ont eu à assumer. » Reste que Tata est parfaitement conscient du danger que représente la sélection chilienne qui représente pour lui l’une des meilleures équipes au monde. Pour enfin aller décrocher un titre, l’Argentine ne pourra pas compter sur Lavezzi, opéré du coude ni sur Augusto Fernández blessé. Dernière incertitude et non des moindres, les doutes pesant sur la présence d’Ever Banega qui aurait des soucis aux ischios-jambiers.

Reste qu’on se dirige vers les deux meilleurs onze que les deux équipes peuvent offrir. On aura donc droit au duel des trios au milieu, au duel de goleadores entre Messi et Edu Vargas, au duel opposant ce que l’AmSud fait de mieux depuis désormais plusieurs mois. Rendez-vous est pris. Le coup d’envoi est prévu à 2h.

Compos probables

Argentine : Sergio Romero; Gabriel Mercado, Nicolás Otamendi, Ramiro Funes Mori, Marcos Rojo; Javier Mascherano, Ever Banega, Lucas Biglia; Lionel Messi, Gonzalo Higuaín, Di María.

Chili : Claudio Bravo; Mauricio Isla, Gary Medel, Gonzalo Jara y Jean Beausejour; Marcelo Díaz, Arturo Vidal, Charles Aránguiz; Alexis Sánchez, José Pedro Fuenzalida, Eduardo Vargas.

Photo une : MARK RALSTON/AFP/Getty Images/em>

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.