Deuxième journée du Sudamericano u20 et si le Brésil manque de creuser l’écart, Argentine et Uruguay se retrouvent en danger. Pendant ce temps, l’hôte se réveille, la Bolivie surprend.

Le Sudamericano u20 n’est pas un marathon, c’est avant tout un sprint. Avec un match toutes les 48h, le premier tour ne laisse pas le temps de digérer les performances du match précédent. Vainqueur de l’Equateur, le Brésil était ainsi opposé à un Chili qui débutait son tournoi et pouvait donc jouer sur la carte de la fraîcheur. La Rojita prenait ainsi le contrôle de la possession, jouant souvent sur sa star Jeisson Vargas qui allumait la première mèche sur coup de pied arrêté. Côté Brésil, on se contentait d’appuyer sur son meilleur côté, le gauche, où l’excellent Richarlison générait le plus grand danger sans pour autant véritablement menacer Gonzalo Collao. La meilleure situation était chilienne, Jara servant Suazo qui, en se retournant, manquait le cadre. Puis le premier tournant du match, l’exclusion méritée de Jeisson Vargas pour une faute aussi rude que stupide. Le Chili allait devoir gérer près de 55 minutes en infériorité numérique. Dans la foulée, les jeunes auriverdes se créaient la plus belle situation du premier acte, Richarlison déviant une frappe de Paquetá pour envoyer le ballon sur le poteau d’un Collao scotché. A la pause, Robles changeait ses plans, sortait Ignacio Jara, déjà menacé par un avertissement, et envoyait le milieu central de la Católica, Carlos Lobos. Mais l’homme du second acte allait être Collao auteur notamment d’une énorme double parade devant une frappe de Neres avant d’intervenir devant Vizeu. Paredes s’offrait un semblant d’occasion, bien capté par Caique mais le Chili ne pouvait lutter, sans doute pénalisé par l’infériorité. Le Chili et le Brésil sortent dos à dos, une bonne performance pour la Rojita.

Tombé en ouverture, l’Equateur n’avait déjà plus le choix, il fallait s’imposer face à une Colombie qui devait oublier les regrets des deux points perdus face au Paraguay. Le match débutait par un coup de fusil signé Damir Ceter dès la huitième minute. La course poursuite ne faisait que commencer, elle allait s’avérer folle. Remarquablement servi par Hernández, déjà auteur de la remise sur le premier but, Ceter filait une fois encore plein axe mais butait sur Cevallos. Malheureusement pour le portier équatorien, le ballon revenait sur Jorge Obregón qui marquait dans le but vide. On jouait alors la 27e minute, le match semblait plié tant l’Equateur manquait de précision et semblait assommé. Mais les locaux ne se laissaient pas abattre. Remontant leurs lignes, ils s’installaient dans le camp cafetero et commençaient à presser davantage. Effort payant juste avant la pause quand Pervis Estupiñán récupérait un centre en retrait de Corozo pour réduire l’écart. L’espoir était revenu, le second acte allait être fou. D’entrée de celui-ci, la miniTri revenait dans la partie, Joel Quintero fusillant Arias à bout portant. La Colombie se désorganisait, les percées équatoriennes ouvraient des brèches de toute part. Hernán Lino filait côté droit et se faisait descendre par Arias, provoquant un penalty logique que Cabezas transformait avec un peu de réussite. Le match avait tourné, la miniTri semblait avoir pris le contrôle de la partie. Mais la Colombie possède un redoutable potentiel offensif et allait le démontrer. L’excellent Hernández filait côté droit et délivrait un amour de centre qu’Ever Valencia, avec un peu de chance, poussait dans le but. 3-3, il restait alors un quart d’heure à jouer. L’Equateur pressait, Cabezas puis Segovia se créaient deux belles situations, Javier Rodríguez, le sélectionneur de la miniTri cherchait la victoire en ajoutant des offensifs dont Jordy Caicedo. C’est de ce dernier que la lumière allait venir. Un dernier centre venu de la droite, une belle tête plongeante et l’Equateur décroche sa première victoire du Sudamericano alors que la Colombie se retrouve désormais au pied du mur alors que son prochain adversaire se nomme Brésil.

 

Après avoir fait trembler l’Argentine, le Pérou entendait bien confirmer face à une Bolivie qui débutait son Sudamericano mais que l’on pensait un cran en dessous. Il n’en fut rien. Le premier acte était assez triste, tout juste illuminé par l’impressionnante parade du portier bolivien Ruben Cordano devant la tête de Fernando Pacheco puis face à Relly Fernández. Le temps de digérer le début de match, la Verde s’est mise en marche, équilibrant le jeu avant de commencer à contrôler la partie. Peu avant l’heure de jeu, Ronaldo Monteiro était lancé par Rivera et s’en allait ouvrir le score pour les hommes de Soria. Le but désorganisait totalement la Blanquirroja qui allait se mettre à pousser de manière totalement désordonnée et allait se faire piéger en toute fin de match lorsque Limberg Gutiérrez s’échappait côté gauche pour offrir à Bruno Miranda le but du 2-0 scellant la première victoire d’une Verde bien décidée à jouer les trouble-fête dans cette compétition.

Toutes deux bougées en ouverture, les sélections argentine et uruguayenne devaient immédiatement rebondir dans le choc des frères de La Plata venant clore cette deuxième journée. Et ça ce petit jeu, les regrets seront uruguayens. Il ne fallait que trois minutes pour voir Rodrigo Amaral envoyer un zurdazo qui donnait l’avantage aux siens. Ce but n’était malheureusement sans lendemains pour les hommes de Coito qui laissaient le contrôle de la partie à l’Argentine qui allait voir sa domination payer au tableau d’affichage quand Marcelo Torres, sans aucun doute l’homme du match côté Albiceleste, égalisait peu avant la demi-heure. On pensait alors que les Argentins allaient retourner le match, il n’en fut rien. Car l’Uruguay sait frapper quand il le faut. Une combinaison Rodrigo Amaral, Nicolás de la Cruz et Mathías Olivera provoquait la faute d’Ascacibar, De La Cruz pouvait alors transformer le penalty qui offrait l’avantage à l’Uruguay à la pause. Au retour des vestiaires, le rythme retombait et il fallait attendre le dernier quart d’heure pour que la folie s’abatte sur la rencontre. Torres, totalement oublié au second poteau ramenait une nouvelle fois l’Argentine, qui s’était procurée les meilleures situation jusqu’alors, Mansilla trouvait la barre puis Schiappacase profitait d’une nouvelle erreur défensive pour redonner l’avantage aux siens en deux temps après avoir vu son penalty repoussé par Macagno. On pensait alors que l’Argentine ne s’en relèverait pas, ce ne fut pas le cas. Après l’exclusion méritée de Bentancur, une fois encore décevant, la tension montait d’un cran et l’Albiceleste allait chercher le nul sur un dernier corner, profitant de la naïveté défensive d’une Celeste toujours aussi déficiente dans les airs. 3-3 score final, un résultat qui n’arrange aucun des deux géants de La Plata qui devront jouer serré pour atteindre l’Hexagonal final.

 

 

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.