Première journée de l’Hexagonal final et interdiction de se manquer pour les favoris annoncés de l’épreuve. Car à l’heure du sprint massif qu’est ce tour final, il vaut mieux faire la course en tête.

Cette maxime, l’Uruguay en aura fait sien. Pour les retrouvailles avec le cousin argentin, la Celeste a d’abord souffert face à l’Argentine qui n’a rien trouvé de mieux que de se tirer une balle dans le pied. Ou plutôt, une fois encore de ne pas savoir se maîtriser. Un tacle violent et dangereux de Belmonte sur Bentancur et le sort de l’Albiceleste en était jeté, le milieu argentin étant logiquement exclu. La suite, une lente marche funèbre pour l’Argentine suite à la prise de contrôle par les Celestes. Emmenés par un superbe Nicolás de la Cruz, auteur d’une mine qui surprenait tout le monde et débloquait le score, l’Uruguay allait frapper à deux reprises en 120 secondes et plier le match avant la pause. Le reste n’était que gestion tranquille face à une Argentine systématiquement en retard dans les duels ou au marquage. Amaral en profitera pour marquer son quatrième but du tournoi, l’Uruguay a écrasé son voisin de La Plata et ainsi pris le meilleur des départs.

Départ d’autant plus parfait que ni Colombie ni Brésil ne sont parvenus à s’imposer. Face au Venezuela, les Cafeteros avaient décidé de se passer du duo Juan Camilo Hernández - Juan Pablo Ramírez – choix du coach – et en payaient le prix fort, se montrant incapables d’être véritablement tranchants. La deuxième lame allait intervenir des pieds de la pépite Yefferson Soteldo dont le coup franc clouait Arias et donnait l’avantage à la Vinotinto. Alors, Restrepo lançait ses deux fusées offensives au retour des vestiaires et la tendance s’inversait. La Colombie se montrait dangereuse, se procurait des opportunités mais ne parvenait pas à revenir au score jusqu’à la mauvaise décision arbitrale qui offrait un penalty inexistant aux Cafeteros. Hernández pouvait alors sauver le point du nul.

Du côté des Brésiliens, le nul a une autre saveur, celle des regrets. Car à la pause, on ne donnait pas cher d’une miniTri qui avait déjà encaissé deux buts et surtout avait été largement dominée par des Brésiliens toujours aussi impressionnant collectivement. Au point que les deux buts d’avance avaient semble-t-il entraîné une certaine résignation dans les rangs des locaux. Et pourtant. Une faute stupide de Caique, une autre de Gabriel et l’Equateur obtenait deux penalties logiques en 10 minutes qui lui permettaient de revenir au score à la surprise générale. Le plus fou était que dans les derniers instants, Jordy Caicedo aurait pu punir définitivement un Brésil qui manque encore de constance et surtout ne sait pas tuer ses matchs.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.