A deux journées du terme du Sudamericano, la nuit dernière a permis à l’Uruguay de faire un grand pas vers le titre pendant que le tenant actuel, l’Argentine, n’en finit plus de sombrer. Au point de pouvoir se voir sorti de la Coupe du Monde.
A l’heure d’entrer sur le terrain, le onze brésilien savait qu’il se trouvait face à un réel danger, celui de se voir définitivement décroché dans la course au titre. Il faut dire que face aux hommes de Rogério Micale, le Venezuela de Dudamel, l’une des formations les plus emballantes à suivre dans ce Sudamericano, pouvait reléguer la Canarinha à 6 points en cas de succès. La Vinotinto aura tout fait pour y parvenir. Bien plus convaincante dans le jeu que des Brésiliens dont le niveau semble baisser à chaque sortie, elle aura pu/dû s’en tirer avec un meilleur résultat si les Soteldo, Peña et autres Chacón s’étaient montrés plus efficaces ou si Herrera n’avait pas touché du bois. Elle aurait également pu obtenir un meilleur résultat si la faute de Felipe Vizeu sur Herrera juste avant que le Brésilien ne décoche sa frappe victorieuse de la 89e minute avait été sifflée. Jamais dans le jeu le Brésil n’aura inquiété le Venezuela mais c’est bien la Canarinha qui prend trois points essentiels dans la course à la qualification et laisse la Vinotinto à sa colère et ses regrets.
Cette victoire volée par le Brésil ouvrait la voie à l’Uruguay pour quasiment s’envoler vers le titre. Encore fallait-il pour cela se défaire de la Colombie. Si le Brésil semble caler de plus en plus à chaque sortie, ce n’est pas le cas de la Celeste qui a rendu les Cafeteros de Restrepo totalement impuissants. Dominateurs de bout en bout, les Uruguayens de Coito ont attendu de vendanger trois énormes occasions (Amaral, Bentancur et Benavídez pour la plus belle) avant que Facundo Waller n’y aille de son golazo pour donner un avantage logique aux siens à la pause. Rien ne changeait au retour des vestiaires, la domination des jeunes celestes était totale. Schiappacasse y allait de son but pour plier l’affaire, la suite n’était que gestion pour un Uruguay qui devrait, sauf cataclysme, être sacré champion à l’issu d’un Sudamericano parfaitement maîtrisé.
Si l’Uruguay semble seul au monde dans ce Sudamericano, le tenant du titre, qui a rendu sa couronne, va devoir batailler ferme pour ne pas se voir poussé dehors de la prochaine Coupe du Monde de la catégorie. Car la courte victoire sur la Colombie semble avoir été sans lendemain pour une Albiceleste qui ne cesse de s’enfoncer. Face à l’Equateur, l’Argentine n’a pas existé. D’entrée de partie, l’Equateur se montrait plus dangereux, plus cohérent et basculait en tête à la pause en toute logique tant la MiniTri s’était procurée de multiples opportunités et passant le plus souvent par le côté droit de la défense Albiceleste, véritable point faible, sur lequel l’Equateur allait appuyer en seconde période pour doubler puis tripler la mise. Menée 3-0 en à peine une heure de jeu, l’Argentine n’a rien proposé et a donc rapidement abdiqué. Il ne lui reste désormais que deux rencontres pour aller chercher une place en Coupe du Monde, la prochaine étant face au Brésil.
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