Il ne reste désormais plus que quatre-vingt-dix minutes et bien malin celui qui pourra définir le champion ainsi que les quatre qualifiés pour la prochaine Coupe du Monde.

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Le Sudamericano est un long marathon, à l’entrée de la dernière ligne droite, certains perdent leur souffle. À commencer par le Venezuela qui clôturait la quatrième journée en retrouvant une Colombie jusqu’ici bien pâle et qu’il avait battu en ouverture. L’occasion de se dire qu’une victoire ouvrirait les portes de la Coupe du Monde histoire de trouver une bouffée d’oxygène supplémentaire. Mais cet oxygène a manqué. Incapable d’aller chercher haut leurs adversaires ni d’imposer leur impact, les hommes de Dudamel n’ont finalement jamais rien pu espérer face à une Colombie plus incisive que jamais qui a parfaitement entamé la rencontre. Si les Cafeteros ont toujours autant de mal à générer des occasions quand leur adversaire maintient une organisation, l’ouverture du score de Reyes, l’un des golazos du tournoi, aura totalement assommé une Vinotinto incapable d’imposer son jeu. La suite a vu alors la Colombie souvent gâcher les énormes occasions que les espaces laissés par leur adversaire leur offraient alors que le duo Carbonero-Angulo causait bien des dégâts par sa vitesse et si le Venezuela est parvenu un temps à se montrer menaçant, la folle chevauchée d’Angulo a plié l’affaire. La suite n’aura été que bouillie de match, coups bas et exclusions. À bout de souffle, le Venezuela glisse désormais hors du top 4 au pire des moments, il n’a désormais plus son destin en main alors que la Colombie, jusqu’ici peu convaincante, se retrouve à une victoire du Mondial.

Un espoir, un miracle, auquel le Brésil veut se raccrocher. Face à l’Équateur, la Canarinha a une fois de plus montré ses lacunes mais a tenu. Tout cela grâce d’une part à un Phelipe toujours parfait dans les buts, mais surtout à la maladresse et parfois la malchance ses offensifs équatoriens. La mini-Tri aurait dû s’imposer, elle ne l’a pas fait et se retrouve désormais condamnée à devoir attendre les résultats des autres pour savoir si elle pourra jouer le titre lors de la dernière journée. Ces autres, ce sont Argentine et Uruguay. Longtemps Fernando Batista a semblé chercher son équipe, le premier tour de l’Albiceleste n’a convaincu personne et posé bien des questions. Sauf que depuis deux-trois matchs, le sélectionneur argentin a trouvé son onze, un onze qui se fixe désormais et semble surtout plus frais que les autres, du fait des rotations au premier tour. Face à un Uruguay parfois à bout de souffle, souvent en panne d’inspiration, le piège s’est alors refermé. L’Argentine a opposé une solidité collective plus qu’intéressante et a surtout trouvé son équilibre devant, symbolisé par son tanque Gaich. Et a frappé à deux reprises, sur ses deux meilleures occasions : un golazo de Moreno, un but d’entrée de second acte de Maroni. Ensuite, l’Argentine a d’abord gâche quelques contres avant de se replier, réduite à dix à vingt minutes de la fin. Mais l’Uruguay ne réduisant l’écart que trop tardivement, l’Albiceleste a décroché son troisième succès de l’Hexagonal. Et prend les commandes à quatre-vingt-dix minutes du terme de la compétition. Preuve que plus que jamais, au Sudamericano, rien ne sert de courir…

Les buts

Argentine 2 – 1 Uruguay

Colombie 2 – 0 Venezuela

Classement

sudaj4

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.