Il ne reste plus que quatre-vingt-dix minutes à disputer en Argentine et deux places focalisent l’attention, les deux derniers strapontins pour la Sudamericana.

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Le titre déjà joué, River a quelque peu relâché ce week-end, offrant à l’équipe en forme du moment, Defensa y Justicia, une quatrième victoire en cinq matchs qui permet à el Halcón de valider sa place en Sudamericana. Une place assurée également par Lanús, déjà largement en vacances avec le départ de son entraîneur, à qui San Lorenzo et Boca font la cour, et qui a clos sa saison à la maison par un nul face à Central, avec le duo López – Sand encore buteur (vingt-huit buts à eux deux) et un Marco Ruben qui termine en fanfare son année (deuxième doublé de rang après le triplé face à Colón, soit sept buts en trois matchs). Une place assurée aussi par Estudiantes au terme du match du week-end, le match qui nous rappelle pourquoi on aime tant l’Argentine.

Il est difficile de résumer le clásico platense du week-end en quelques mots tant ceux-ci seraient forcément bien en dessous de ce que les chanceux qui étaient présents au Bosque ou devant leurs écrans ont vécu. Alors certes le Gimnasia n’a plus vaincu Estudiantes depuis 2010, certes les réactions d’après-match sortent de toute pondération, mais ce que Lobo et Pincha ont proposé sur le terrain était déjà au-delà de tout. La folie du week-end a débuté de manière totalement frénétique à partir du moment où les hommes de Zielinski ont ouvert la marque. Del Prete, l’un de ses meilleurs hommes sur le terrain lançait alors vingt minutes incroyables. Quatre minutes plus tard, el Pulga Rodríguez manquait le penalty de l’égalisation avant de réagir dans la foulée, d’abord d’une volée à bout portant, ensuite d’une caresse pointu/exter le long du poteau d’Andújar, comme pour nous rappeler pourquoi il est un joueur hors-norme. La suite ? Une frappe enroulée déposée lucarne opposée par Pasquini et surtout une merveille signée Braian Alemán pour clore le premier acte sur un 3-2 qui nous laissait sans souffle. On pouvait s’attendre à un deuxième acte plus « calme », il n’en fut rien. Les deux équipes continuaient d’exploiter les espaces et même lorsqu’el Pulga transformait le penalty du 4-2 à l’heure de jeu, on se doutait que rien n’était encore fini. Zielinski envoyait trois hommes frais, Noguera réduisait l’écart à vingt-cinq minutes du terme, vingt-cinq minutes quasi irrespirables pour la bande à Gorosito qui finissait par laisser échapper une première victoire dans le clásico depuis 2010 lorsque Leandro Díaz se jetait sur un ballon repoussé par Rey. 4-4, une douce folie au Bosque, peut-être même le meilleur clásico platense de l’histoire.

Un clásico qui permet à Estudiantes de compléter le casting argentin en Libertadores 2022 et laisse le Gimnasia aux portes de la Sudamericana. Rien n’est joué dans cette course, dernier point chaud de l’ultime journée prévue ce week-end : Racing, Central, Unión et Gimnasia comptent chacun cinquante points, Argentinos et Huracán peuvent même envisager un accident pour grappiller des places. Parmi ces six équipes, deux seulement joueront une compétition continentale la saison prochaine. Autant dire qu’une nouvelle folle soirée nous attend.

Une soirée qui s’annonce bien plus intéressante que la finale de Copa Argentina disputée cette nuit et dont nous avions prévu de livrer un compte-rendu complet. Mais les deux formations ayant surtout cherché à se mettre des coups (trente-deux fautes, huit cartons jaunes, un rouge, trois tirs cadrés, tous pour Talleres), on vous en fera grâce. Sachez que Boca l’a emporté aux tirs au but, seul chose que l’histoire retiendra.

Les buts

Résultats

Central Córdoba 2 – 0 Unión

Colón 3 – 0 Atlético Tucumán

Vélez Sársfield 0 – 0 Patronato

Arsenal 1 – 1 Boca Juniors

Sarmiento 1 – 2 Talleres

Godoy Cruz 2 – 2 Platense

Huracán 1 – 0 Racing

Lanús 2 – 2 Rosario Central

Gimnasia 4 – 4 Estudiantes

Independiente 1 – 1 San Lorenzo

River Plate 2 – 3 Defensa y Justicia

Aldosivi 3 – 2 Argentinos Juniors

Newell's Old Boys 0 – 0 Banfield

Classements

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.