On connait l’affiche de la finale de la Copa de la Liga. Elle opposera une sensation, Tigre, à un grand qui peine à convaincre Boca.
Deux demi-finales au sort identique – une séance de tirs au but – mais au contenu bien différent. Tel était le panorama des duels opposant Racing à Boca d’un côté, Tigre à Argentinos de l’autre.
La première demie, entre géants, a d’abord vu la Gagoneta largement dominer le premier acte, se créant même plusieurs situations claires de but, Alcaraz, Copetti et Rojas en générateurs de danger. Mais aucune n’a débouché sur un but, parfois pour une question de centimètres, d’autres fois car Agustín Rossi veillait. On se disait alors que Boca finirait par se réveiller, faire payer cher à Racing son erreur de n’avoir fait trembler les filets. Il n’en fut rien. Au fil des minutes, les fautes, les changements impactaient sur une rencontre qui perdait en intensité et en occasions. Boca semblait incapable d’en générer la moindre, Racging, malgré un excellent Carlos Alcaraz, auteur de deux occasions durant les quarante-cinq dernières minutes, devait se résoudre à attendre les tirs au but. Ceux-ci voyaient Boca enfin tirer au but durant la rencontre et une fois encore s’en sortir dans cet exercice, une fois encore grâce à un Agustín Rossi toujours aussi maître dans cet exercice. Et Boca, sans aucun tir cadré, est donc finaliste.
Il retrouvera une équipe de son groupe : Tigre. Trente-cinq ans après l’exploit de Rosario Central, champion l’année de sa remontée, le Matador est aux portes d’un exploit similaire (si tant est que la Copa de la Liga soit considérée comme un championnat, chose qui n’est toujours pas clarifiée). Pour cela, les hommes de Diego Martínez ont encore appliqué la même recette, celle qui les a fait par exemple retourner River au tour précédent : personnalité et sens du combat. Face à Argentinos, le premier acte a été équilibré, les deux formations peinant à s’approcher du but adverse. Il a basculé sur une faute de Gabriel Florentín sur Sebastián Prediger, d’abord synonyme d’avertissement avant de se transformer en expulsion du milieu du Bicho. Cet avantage, Tigre allait l’exploiter en début de second acte. Prediger récupérait le ballon, Cristian Zabala trouvait Mateo Retegui dans la profondeur, le centre de ce dernier trouvait Alexis Castro qui ouvrait le score. Le Matador avait posé sa patte, il se montrait alors un temps supérieur. Un temps car Argentinos, bien qu’en infériorité, commençait à presser, à générer du danger et trouvait juste récompense par Gabriel Ávalos dans les ultimes instants. Tout se jouait donc aux tirs au but, exercice fatal au Bicho, Vera butant sur Marinelli, Zalazar et Reniero trouvant la barre. Rendez-vous donc ce dimanche pour une finale surprise entre Boca et Tigre.