Universitario défend son titre

Si vous cherchez un championnat où les buts s’accumulent et où le suspense est souvent de mise, découvrez alors le championnat bolivien. A l’occasion de l’ouverture de la nouvelle temporada, en voici sa présentation.

Adeptes des championnats où les titres se décident à la dernière journée et où les buts sont légions, la Bolivie est faite pour vous. The Strongest avait décroché l’Apertura lors de la dernière journée, Universitarion était parvenu à conserver sa première place pour un petit point grâce à un but de Federico Silvestre à 10 minutes de la fin pendant que San José, éternel maudit atomisait Guabirá. Sur le terrain, la Bolivie, c’est une moyenne de but à faire pâlir la plupart des championnats européens (voir le résultat de la saison 2013), mais c’est aussi un championnat qui se joue souvent entre les mêmes habitués.

Guide des surnoms

12 équipes disputent le championnat bolivien. Cela vous fait donc 12 surnoms à connaître.

-          Blooming : La Academia Cruceña

-          Bolívar  : La Academia

-          Nacional Potosí : la Banda Roja

-          Oriente Petrolero : Los Albiverdes

-          Petrolero : El Surazo del Chaco

-          Real Potosí : El León Imperial

-          San José : El Santo

-          Sport Boys : El Toro

-          The Strongest : El Tigre

-          Universitario de Pando : El Jaguar Pandino

-          Universitario de Sucre : El Docto

-          Jorge Wilstermann : L’Aviador

Quand la moitié des équipes jouent le titre

L’une des particularités du championnat bolivien est l’extrême homogénéité de ses équipes. Bolívar s’est mué en porte-drapeau continental en atteignant une demi-finale de Libertadores cette saison. Avec quelques arrivées intéressantes comme celle de l’ancien Carlos Tenorio ou de l’international José Luis Chávez Sánchez, Bolívar et sa colonie espagnole a tout du favori. Mais La Academia n’est pas le seul grand prétendant au titre cette saison.  Autre géant du palmarès bolivien, The Strongest a vécu un dernier tournoi plus compliqué que prévu et comptera notamment sur le retour de Rodrigo Ramallo, auteur d’un passage intéressant à Wilstermann, et sur l’uruguayen Maximiliano Bajter, avide de revanche après son échec au Mexique. Autre grand, Blooming. Troisième club le plus titré du pays, La Academia Cruceña sort d’un Clausura catastrophique terminé à la dernière place et débute la nouvelle temporada avec un groupe totalement renouvelé. De quoi nourrir de nouvelles espérances même si de tels changements soulèvent plus d’interrogations que de certitudes. Même constat avec le roi maudit San José. Le club d’Oruro s’est longtemps vu décrocher enfin un troisième titre national après avoir longtemps écrasé le dernier Clausura mais a finalement cédé. Et plutôt que de s’appuyer sur cet échec pour mieux rebondir, Los Santos font le ménage. Dans la foulée d’Álvaro Guillermo Peña à qui son président Freddy Fernández aurait demandé de démissionner suite aux pressions des hinchas (…), San José subit un véritable exode et renforce un des prétendants au titre : Wilstermann (nous allons y revenir). Miguel Ángel Zahzu pose ses valises sur le banc, amène avec lui 4 joueurs argentins et doit désormais reconstruire.

Reste donc deux prétendants : Jorge Wilstermann et le champion sortant Universitario. El Aviador est le grand gagnant du mercato en récupérant six joueurs de San José dont le meilleur buteur du dernier tournoi, le brésilien Marcelo Gomes alors qu’Universitario, tenant du titre, aborde le tournoi avec un effectif quasi-inchangé. A ses six, ajoutons les deux clubs de Potosí, Oriente Petrolero, le roi des deuxième places plus en retraits ces derniers temps en guise d’habituels outsiders, Sport Boys, le retour de Petrolero et la découverte Universitario de Pando, champion de deuxième division qui n’a jamais connu l’élite bolivienne, et vous tenez le casting de la nouvelle saison.

Première journée : San José décroche l’affiche

Premier choc de la saison, le duel entre le nouveau San José et Bolívar tourne à l’avantage du Santo sur une merveille signée Closa. Pendant ce temps, The Strongest s’impose sur le fil face à Sport Boys (but du revenant Ramallo), Wilstermann est accroché par le promu Petrolero, Blooming s’offre le Nacional. Mais le premier leader symbolique de l’Apertura est le champion sortant Universitario qui punit le petit nouveau Universitario de Pano (3-0).

Les résultats :

The Strongest 1 – 0 Sport Boys

Universitario 3 – 0 Universitario de Pando

Real Potosí 0 – 0 Oriente Petrolero

San José 1 – 0 Bolívar

Jorge Wilstermann 2 – 2 Petrolero

Blooming 2 – 0 Nacional Potosí

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.