90 minutes pour un exploit sans commune mesure. Plus de 60 ans d’histoires sans gloire allait être rayé d’un trait lors d’une dernière soirée de décembre. Tout Warnes attendait ce moment, celui qui verrait son Toro sacré champion de Bolivie pour la première fois.
Le destin en main, 11 joueurs du Toro pénétraient sur le terrain du petit Estadio Samuel Vaca avec devant eux le plus grand des obstacles : aller chercher une victoire pour le titre. Certes l’adversaire du soir n’était pas un monstre du championnat. Ciclón arrivait à Warnes sans plus aucun objectif dans cet Apertura 2015 mais la pression qui pesait sur les épaules des locaux était telle qu’elle pouvait leur faire perdre leurs moyens. Ce ne fut pas vraiment le cas. Dès le début de la rencontre, les protégés de Carlos Leeb prenaient le contrôle de la partie et se montraient supérieurs à leurs adversaires du soir. Pourtant, cette domination ne se traduisait pas réellement en une pluie d’occasions mais les frappe de Medina au quart d’heure et de Rivero dix minutes plus tard faisaient trembler la barre de l’équipe tarijeña. Reste qu’à la pause, le score restait nul et vierge. La seconde période allait être bien différente.
Les pieds sur le terrain mais les oreilles à Potosí, le Toro savait que son dernier rival pour le titre, Bolívar menait au score et que la victoire devenait alors obligatoire. Les hommes de Leeb ne mettaient que quatre minutes pour marquer, Medina coupant un centre de Gutiérrez pour tromper Galindo et libérer tout un peuple. L’euphorie s’emparait des joueurs en bleu en même temps qu’elle libérait tout Warnes. La domination étant absolue, ne manquait alors plus que le but du break, celui qui scellerait définitivement le sort de la partie. Il arrivait peu après l’heure de jeu. Gutiérrez forçait Galindo a concéder le corner, sur celui-ci Paniagua coupait de la tête et inscrivait le but du 2-0. L’affaire était pliée. Qu’importe que résultat de Bolívar, Sport Boys était maître de son destin, maître du jeu et allait s’offrir le luxe d’un dernier but en toute fin de match signé Ovejero. Comme un symbole, celui qui avait ouvert le score dans le match d’appui disputé début juin dernier face à l’Atlético Bermejo, match qui avait permis à Sport Boys de se maintenir en première division, inscrivait le dernier but de l’Apertura 2015, tournoi qui restera dans l’histoire de la Bolivie. Car en un an, une équipe qui n’a que trois années de première division en guise d’expérience, dont une dernière qui l’a vue se sauver miraculeusement, est devenue championne pour la première fois de son histoire. A Warnes ce dimanche, c’est l’histoire du football bolivien qui s’est écrite.
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