Après le cataclysme que fut le titre de Sport Boys, et, dans un contexte toujours aussi lourd, le championnat bolivien a enfin repris. L’heure est venue pour les géants locaux de remettre les pendules à l’heure.

Economie à l’agonie

C’est dans un contexte des plus lourds que le football bolivien a retrouvé son championnat. Outre les incertitudes au sein de la fédération, l’état économique de ses clubs est des plus préoccupants. C’est le cas par exemple de Blooming qui a passé son intersaison à chercher, puis trouver, un moyen de payer les mois de retard de salaires à ses joueurs, perturbant ainsi la période de préparation d’avant tournoi. Pendant ce temps, du côté de San José, représentant bolivien en Libertadores 2013 et 2015 (voir son parcours), une nouvelle équipe dirigeante a pris place pour essayer de rattraper le retard des paiements de salaire. Cette situation économique des plus précaires touche également Wilstermann, Real Potosí, Petrolero et Ciclón. C’est ainsi qu’à quelques jours du coup d’envoi officiel du Clausura, il avait été décidé de reporter la 1ère journée d’une semaine, certains de ces clubs n’ayant pas pu s’entraîner par l’absence de leurs joueurs. Un compromis a alors été trouvé pour que la saison reprenne même si pour certains clubs, la situation reste des plus préoccupantes. Et personne n’y échappe, pas même les géants. Ainsi, César Salinas, président de The Strongest, avait fait part de ses doutes quant à l’avenir, affirmant fin octobre 2015 qu’avec la Libertadores débutant en février, son club risquait d’être rapidement exsangue sur le plan financier. Tel est donc le climat qui pèse autour du football bolivien à l’heure du coup d’envoi du Clausura, les clubs se sont donc montrés assez prudent durant l’intersaison, peu de grands bouleversements étant à noter niveaux transferts.

Guide des surnoms

12 équipes disputent le championnat bolivien. Cela vous fait donc 12 surnoms à connaître.

-          Blooming : La Academia Cruceña

-          Bolívar  : La Academia

-          Club Atlético Ciclón : El Equipo de la Pampa

-          Nacional Potosí : la Banda Roja

-          Oriente Petrolero : Los Albiverdes

-          Petrolero : El Surazo del Chaco

-          Real Potosí : El León Imperial

-          San José : El Santo

-          Sport Boys : El Toro

-          The Strongest : El Tigre

-          Universitario de Sucre : El Docto

-          Jorge Wilstermann : L’Aviador

Sport Boys confirmera-t-il ?

Les plus actifs durant cette période restent Bolívar qui, échappant quelque peu à cette crise, rapatrie Danny Bejarano et s’offre des argentins Iván Borghello, Gastón Cellerino et Facundo Cardozo, ainsi que The Strongest, qui lui aussi fait dans l’argentin, Mariano Torres et Luis Maldonado, apporte une touche uruguayenne avec Matías Alonso (frère d’Iván) et se fait prêter un ancien de la maison, Diego Bejarano. Tous deux renforcent ainsi un groupe déjà dense en vue de la Libertadores. Ailleurs donc peu de mouvements, même chez le champion sortant Sport Boys qui perd malgré tout son buteur, Yasmani Duk, parti tenter sa chance aux Etats-Unis et se retrouve désormais face au plus grand des défis, celui de confirmer un Apertura entré dans l’histoire. Si on suivra avec attention les habituels outsiders que sont Jorge Wilstermann, Oriente Petrolero ou Universitario, l’un des points chauds de ce Clausura sera bien évidemment la lutte pour la survie entre Petrolero et Nacional Potosí qui, au coup d’envoi du tournoi, ne sont séparés que d’un point. L’enjeu est de taille, la dernière place est synonyme de descente directe quand l’avant-dernière offre un joker avec un match de barrage à disputer face à une équipe de seconde division. C’est par ce barrage que Sport Boys avait assuré sa place dans l’élite il y a un an.

Premières journées : Bolívar en retard, les habitués sont présents

Peu de surprises après trois journées de disputées. Actuel leader invaincu, Jorge Wilstermann a concédé ses deux premiers points lors de la réception de Bolívar et se retrouve talonné par les Tigres qui ont rapidement rebondit après une entrée ratée face à Blooming, et par Sport Boys, lui aussi encore invaincu. Finalement, seul Bolívar manque à l’appel englué en milieu de tableau alors que côté Oriente Petrolero, le départ et totalement raté alors que se profile un tour de barrage de Libertadores des plus compliquer, les refineros étant opposés au vainqueur de la dernière Sudamericana, l’Independiente Santa Fe.

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.