La 15ème journée du tournoi de Clausura bolivien proposait deux chocs au sommet. Le dauphin Jorge Wilstermann recevait le leader Bolívar tandis qu’à Santa Cruz, l’Oriente Petrolero (5ème) se déplaçait sur la pelouse de Blooming (4ème) pour le Clásico cruceño.
Après avoir subi une série de trois défaites en cinq matchs, Jorge Wilstermann pouvait réaliser une bonne opération en cas de victoire face au leader Bolívar. Le stade Félix Capriles étant toujours en travaux, ce clásico nacional a eu lieu pour la première fois dans le petit stade municipal de Sacaba qui se trouve à quelques minutes de la ville de Cochabamba. Beñat San José avait décidé de faire jouer La Academia sans latéraux mais avec une ligne de trois, très compacte derrière, Maygua et Flores se chargeant des ailes en soutient du trio offensif Fierro-Riquelme-Sirino. Ce dernier remplaçait Juan-Carlos Arce, absent pour trois semaines. De son côté, Mosquera avait aligné une équipe plus classique avec Saucedo, Chávez et Machado dans l’entre jeu tandis que Rudy Cardozo et Serginho se chargeaient des côtés. Le meilleur buteur du championnat Gilbert Álvarez était une nouvelle fois aligné seul en pointe. D’entrée de jeu les hommes de Mosquera ont ouvert le score grâce à Serginho qui a profité de la passivité de la défense du Bolívar. Sans attendre, Gaston Sirino a pris les choses en mains pour égaliser puis donner l’avantage à son équipe. A la 10 ème minute de jeu, le score était déjà de 2-1 pour Bolívar et le rythme de cette partie ne baissait pas. Peu avant la mi-temps les locaux aurait pu égaliser mais Matias Dituro s’est montré impérial en détournant le penalty de Rudy Cardozo. En seconde période, les Aviadores de Wilstermann n’ont pas su concrétiser leurs nombreuses attaques. A 10 minutes du terme, Cristian Chávez inscrit le but de l’espoir qui restera finalement anecdotique suite à l’erreur de Roberto Mosquera qui, après un changement, laissa jouer ensemble 5 joueurs étrangers sur le terrain. Le règlement de la FBF stipule bien qu’une équipe n’a pas le droit d’aligner plus de 4 joueurs étrangers ensemble, sans quoi le match sera perdu sur tapis vert. La décision devrait tomber dans les prochains jours mais nul doute que ce match nul 2 à 2 se transformera en victoire sur tapis vert 3 à 0 en faveur du leader Bolívar, qui a fait appel. De son côté, les dirigeants de Jorge Wilstermann ont pris la décision de se séparer de l’entraineur péruvien. Chahuté par les hinchas de Wilster à l’issue de son ultime conférence de presse, les fans ont vite oublié qu’il y a peu, Mosquera était qualifié de « héros » à Cochabamba suite à la victoire du club 3-0 en quart de finale de Copa Libertadores face à River Plate. Dans l’attente d’un nouvel entraîneur, Zenteno, Alex Silva et David Diaz, tauliers de l’équipe, assurent l’intérim.
Devant plus de 30 000 spectateurs, le derby de Santa Cruz entre le Blooming de Jorge Campos et l’Oriente Petrolero a livré toutes ses promesses. Dès la 1ère minute le jeune Luis Haquin, désigné homme du match, ouvre le score de la tête en coupant la trajectoire du coup franc frappé par Ali Meza. Après ce but, Leonardo Vaca, autre jeune prometteur de la sélection, prend le jeu à son compte et met le feu dans la défense de l’Oriente avec ses débordements sur le côté gauche. Le premier acte s’achève sur le score de 1 à 0 malgré une multitude d’occasions pour Blooming. En seconde période, Leonardo Vaca trouve enfin la faille grâce à une demi-volée aux 20 mètres qui finit dans le petit filet de Quiñonez (1-1). Les deux équipes enchainent les situations chaudes et à la 87ème minute le vénézuéliens Ali Meza s’offre un festival pour redonner l’avantage à l’Oriente Petrolero. On croît alors le match terminé, mais le public de l’estadio Tahuichi Aguilera pousse son équipe à aller chercher l’égalisation. Cela va porter ses fruits. Dans le temps additionnel du match, De Miranda arrache l’égalisation après avoir devancé les défenseurs de l’Oriente sur un corner où tous les joueurs de Blooming étaient monté (2-2). De Mirando se fera expulser dans les toutes dernières secondes pour un tampon sur lcides Peña Jiménez, qui filait au but. Ce match nul ne fait pas l’affaire des deux équipes d’autant plus que The Strongest a battu le Nacional Potosí grâce à un golazo de Raul Castro et un but d’Alejandro Chumacero qui revient en forme après deux mois difficiles.
Le Real Potosí a concédé le nul chez lui face à l’Universitario de Sucre qui lutte pour ne pas jouer les barrages en fin d’année. Pas de vainqueur dans le derby nortecruceño entre les Sport Boys Warnes et Guabirá (1-1). Enfin, San José d’Oruro poursuit sa bonne série en battant le Club Petrolero 1-0. En pleine crise financière, les joueurs du Petrolero ont dû dormir sur le sol la nuit suivant le match, le club n’ayant plus les moyens de payer un hôtel. Après avoir démissionné mardi, l’entraineur Oscar Garvizu est finalement revenu sur sa décision mais cet événement aura au moins permis d’alerter le public bolivien de la gravité de leur situation.
La semaine dernière les joueurs ont du dormir dans les vestiaires de l'Hernando Siles car le club n'avait pas réservé d'hôtel... (2/2) pic.twitter.com/bPlxWWmJcs
— Fútbol Bolivien (@thom_allain) 8 novembre 2017
Au classement et dans l’attente de la confirmation de la victoire du Bolívar sur tapis vert c’est The Strongest qui fait l’autre bonne affaire de la journée. Derrière le trio de tête, Blooming conserve sa quatrième place mais voit San Jose revenir à 2 points à égalité avec l’Oriente Petrolero. En bas de tableau, le Nacional Potosí ferme la marche avec seulement 8 points. En ce qui concerne le classement cumulé des trois championnats, rien n’est joué dans la course à la lutte au maintien entre l’Universitario de Sucre (59 points) et le Club Petrolero (62 points). Le plus mal classé des deux aura tout de même un sursis puisqu’il affrontera en barrage le finaliste de la deuxième division, le championnat bolivien passant de 12 à 14 équipes l’an prochain.
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