On avait laissé l’Apertura bolivien aux commandes du Nacional Potosí, si le top 5 n’a depuis pas bougé d’un pouce, les écarts se sont cependant creusés. Au point qu’à l’heure de se rendre à Potosí ce week-end, Bolívar joue gros.
Alors que Sport TV Rights, détenteur des droits de la División Profesional jusqu’en 2020 laisse planer le doute de ne pas poursuivre l’aventure, l’Apertura bolivien reste toujours aussi passionnant à l’heure d’entrée dans sa dernière ligne droite. À dix journées de la fin, le top 5 demeure identique à celui établi il y a de cela cinq journées même si les écarts entre chaque membre le composant ont évolué. Leader incontestable jusqu’ici, Nacional a ainsi pris cinq points d’avance sur son poursuivant direct Bolívar. Pour cela, les hommes d’Alberto Illanes n’ont connu qu’un seul revers, face à Jorge Wilstermann, et sortent surtout d’une série de trois victoires consécutives, la dernière importante face à Blooming, l’un des concurrents directs. La Banda s’est appuyée sur un excellent Javier Rojas dans les buts, qui a absolument sorti tout ce qui se présentait à lui, sur un duo Salazar – Quiroga essentiel au milieu, ce dernier calmant le Tahuichi d’une douceur pour ouvrir le score peu avant l’heure de jeu. Car Blooming n’a cessé d’abuser de centres qui ne trouvaient que la défense albirroja et s’est surtout montré impuissant au fil des minutes.
Ce succès a offert ainsi un matelas au leader puisqu’il repousse Blooming à six points et pourrait bien avoir écarté la Aca de la course au titre. Car derrière, les hommes d’Illanes n’auront plus de « gros » sur leur chemin en déplacement (Always Ready, Royal Pari, Oriente, Sports Boys et Destroyers au programme soit parmi ces adversaires quatre équipes de deuxième partie de tableau) quand Blooming devra affronter Bolívar, The Strongest ou encore Wilstermann, chacun sur leurs terres, et aura un dangereux clásico en fin de tournoi au Tahuichi. Une série de duel en altitude que la Aca prépare avec sérieux, les joueurs partant en stage à partir du 22 avril prochain, les dirigeants ayant décidé de mettre les moyens pour aller chercher des résultats sur les sommets du pays pour espérer décrocher le titre.
Reste donc Bolívar, intercalé entre les deux qui peut profiter d’un calendrier semble-t-il favorable pour recoller. Il faudra pour cela éviter des mauvaises surprises comme celle face à San José. À l’Hernando Siles, les Celestes ont pourtant ouvert le score dès la quarantième seconde d’une belle frappe d’Hernán Rodríguez. Mais les hommes de Miguel Ponce a ensuite réagi, se sont procurés quelques situations, profitant d’une sorte d’apathie des locaux et sont revenus au score sur une boulette de Saidt Mustafá dont le dégagement des deux poings rebondissait sur Carlos Saucedo. Ce but avait totalement mis en confiance des Orureños qui allaient profiter du deuxième acte pour monter encore en puissance. Jair Torrico marquait d’entrée et si Riquelme ramenait rapidement les siens, les Celestes se montraient trop nerveux pour espérer quoi que ce soit. Le but de Saucedo offrait une victoire logique à San José et met Bolívar au pied du mur. Autant dire que le duel opposant potosinos et celestes à la Villa Imperial la nuit prochaine a tout du tournant de l’Apertura. Un choc au sommet que le Nacional Potosí abordera sans trois joueurs clés : Javier Rojas, Wálter Rioja et Wílder Salazar, tous suspendus.
Classement
