Week-end de chocs entre leaders avant la trêve internationale. Un week-end qui n’aura finalement pas basculé en faveur des deux géants.

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À l’Hernando Siles de La Paz, le choc attendu de la quinzième journée opposait le leader Jorge Wilstermann à son poursuivant direct Bolívar qui souhaitait profiter de l’occasion pour recoller au sommet du Clausura. Mais Jorge Wilstermann s’est d’abord installé comme le patron du tournoi. En première période, le Rojo a laissé passer un début de match sans trop de calculs et sans qu’aucune des deux équipes ne prenne le dessus, pour ensuite s’installer. Après deux situations pour Pereyra et Giménez en faveur des locaux, les visiteurs ont ensuite répondu en passant par les ailes. C’est sur un centre d’Álvarez que Serginho allait tranquillement convertir en but. À peine trois minutes plus tard, le Brésilien voyait sa frappe passer à un rien d’offrir le break aux siens qui viraient tout de même en tête à la pause, reléguant alors La Academia à six points. Celle-ci n’avait pas d’autre choix que de revenir dans la partie pour rester au moins au contact, mais le deuxième acte était d’abord plutôt pauvre en termes de football, les principales situations naissant essentiellement de coups de pied arrêtés. C’est d’ailleurs sur l’un d’eux qu’une frappe déviée d’Arce permettait à La Academia d’égaliser. La suite a été une forte pression de Bolívar, plusieurs gâchée par les attaquants, parfois contrés parfois véritablement maladroits (la palme pour Juanmi Callejón) et un Wilstermann qui manquait de profiter de quelques situations de contre. Les deux équipes repartent donc dos à dos, l’Aviador a globalement contrôlé son poursuivant direct et conserve son fauteuil de leader.

Derrière, la mauvaise affaire est pour The Strongest qui est tombé à Oruro face au miracle permanent qu’est San José. Car la situation du Santo est toujours aussi dramatique et rien ne permet de travailler convenablement. En milieu de semaine, l’équipe s’était réunie pour décider de l’avenir de la saison, les joueurs attendant encore et toujours de toucher leurs salaires. Les joueurs ont décidé de poursuivre jusqu’au terme du Clausura après quelques jours de grève et après avoir touché 65% de leur salaire de juin, à quelques jours d’affronter les Tigres. C’est ainsi avec trois petits jours d’entraînement seulement que les Orureños ont accueilli The Strongest. Et ont vaincu The Strongest, grâce à un doublé de la légende Carlos Saucedo qui a encore enflammé le Jesús Bermúdez, mettant ainsi fin à une série d’invincibilité de huit matchs de Soria à la tête du Tigre. Le miracle s’est aussi matérialisé sur le terrain par une incroyable maladresse / manque d’inspiration de The Strongest sur ses nombreuses situations du premier acte, Jair Reinoso croquant comme rarement, Saúl Torres voyant sa frappe sortie sur la ligne par Jair Torrico, Vaca mettant trop longtemps à contrôler un ballon alors qu’en position décisive. Cette formidable capacité à gâcher aura donc été punie par les locaux qui contrôlaient mieux le deuxième acte, bien aidé par le but d’entrée de celui-ci par Saucedo. La bonne étoile du Santo était toujours présente, notamment sur l’égalisation immédiate de Jair Reinoso refusée pour une main inexistante, puis sur cette énorme faute de main de Vaca à l’entrée des vingt dernières minutes. Et voilà comment les Atigrados s’en retourne chez eux sur une défaite qui les laisse à cinq points du leader et surtout leur fait tomber d’une place au général, doublés par San José.

Résulats

bolj15r

Classement

bolj15c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.