Après un mois d’interruption, le football a repris ses droits en Bolivie. Et alors que le calendrier s’annonce plus fou que jamais, la lutte pour le titre devrait principalement se jouer entre deux équipes.

banutip

Qu’importe la situation sociale au pays, le football a repris ses droits en Bolivie après un mois d’interruption. Si la décision prise par la fédération a surpris (pour ne pas dire plus) et si certaines voix sous-entendent que la fédé a reçu bien des pressions pour que le championnat reprenne, il est une conséquence sportive à assumer : pour terminer le Clausura avant la fin de l’année, il va falloir cravacher.

C’est donc avec un calendrier totalement fou (il y aura au moins un match par jour au pays jusqu’à Noël), que le Clausura a repris là où il en était resté (à la 17e journée), il y a une dizaine de jour. Et a donc lancé un sprint totalement dingue pour les équipes de l’élite, à commencer par les deux leaders qui devraient jouer le titre entre eux, Jorge Wilstermann et Bolívar. Pour bien entrer dans le sprint, il fallait ne pas se manquer et Wilstermann a d’entrée cédé du terrain. La faute à un match subi à El Alto face à un Always Ready qui a laissé passer l’orage avant de s’installer, prendre les commandes du milieu de terrain, pour ensuite ouvrir le score peu après la demi-heure. Les Alteños dominaient alors la rencontre mais ne parvenaient pas à la tuer et allaient ainsi le payer, Wilster revenant peu avant l’heure de jeu avant de sauver ce précieux point en fin de partie. Il a donc fallu attendre de revenir à la maison pour voir l’Aviador lancer véritablement son sprint face à Destroyers. Sept buts, six en seconde période, un quadruplé pour Gilbert Álvarez, et un Félix Capriles ravi, Wilstermann est donc toujours accroché à sa place de leader pour mener la dernière course.

Mais la menace Bolívar se précise tout de même. La Academia en a passé cinq au Real Potosí avant de plier l’affaire en première période face à Always Ready. Et quand on sait que le prochain adversaire à se présenter face aux hommes César Vigevani se nomme Destroyers, la pression pourrait s’intensifier. À noter également que le leader de la table annuelle (Apertura + Clausura) n’est désormais plus qu’à deux victoires d’égaler son record d’il y a 28 ans : 102 points sur une saison, un total acquis alors en 46 matchs (31 victoires), cette année, la Aca pointe avec 29 victoires en 44 sorties…

Derrière le duo de tête, San José et The Strongest n’ont pas encore totalement enterré tout espoir, points respectivement à quatre et cinq points de Wilstermann et ayant retrouvé les terrains avec deux victoires (et notamment deux cartons en déplacement pour les Tigres, 5-1 face à Guabirá, 4-0 face au Nacional). Mais il faudra d’une part tenir le rythme et espérer une chute du duo de tête. The Strongest enchaînera Wilstermann et Bolívar dans dix jours, les Tigres joueront probablement leurs derniers espoirs sur ces deux matchs. Reste aussi la lutte pour les accessits continentaux, notamment la lutte pour la Sudamericana qui a vu Oriente Petrolero s’installer davantage dans le bon wagon, grâce à une victoire lors du clásico cruceño du week-end face à Blooming, que l’on aurait également pu appeler le duel des Sánchez (Vitamina côté Refineros, Platini côté Blooming), victoire acquise notamment grâce à un gamin de 19 ans nommé John García. Une victoire qui permet à Oriente d’être sereinement installé dans les qualifiés à la Sudamericana et met le rival à cinq points d’une place en Libertadores, désormais menacé par San José qui revient sur ses talons. Enfin, tout en bas, Sport Boys s’est offert de l’espoir en écrasant Aurora, désormais lanterne rouge, et revenant désormais à un point de Destroyers, premier non relégable.

Résulats

bolj18r

Classement

 bolj18c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.