Il ne reste plus que quatre-vingt-dix minutes à jouer et l’incroyable sprint totalement dingue qu’est devenu le tournoi bolivien prendra fin. À l’heure du dernier effort, Always Ready n’a jamais été aussi proche d’être sacré.

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Et si Bolívar avait tout perdu ? Si bien évidemment rien n’est joué à l’issue des quatre rencontres qui se sont disputées en dix jours, la Academia paceña, leader à l’aube de l’avant-dernière journée, a tout de même compromis ses chances de titre en tombant face à Wilstermann ce mardi. Après deux matchs nuls, qui ont enterré ses rêves de titre, le Rojo cochabambino s’est donc réveillé, bien aidé par un csc d’entrée de match signé Roberto Domínguez. Natxo González avait choisi de densifier son milieu, il s’en est résulté de nombreux espaces dans le dos de celui-ci, souvent exploités par les locaux qui gâchaient cependant ces possibilités par de nombreux centres mal ajustés. Offensivement, Bolívar a éprouvé toutes les peines du monde à trouver ses deux attaquants, Marcos Riquelme et Imanol Cárdenas, et le match s’est longtemps résumé à une lutte pour la possession. À la pause le technicien espagnol de La Academia cherchait à ajouter de l’impact offensif, Leonardo Vaca, Hernán Rodríguez et Víctor Ábrego entrant en jeu, mais rien n’y faisait. La nervosité grimpait, surtout côté Celestes, et tout allait basculer sur un contre parfait de l’Aviador, conclu par un centre de Serginho déposé sur la tête de Gilbert Álvarez. 2-0, la messe était dire, Marcos Riquelme craquait alors, déclenchant non seulement une bagarre générale mais surtout recevant ainsi un rouge mérité qui marque la fin de son aventure en Bolivie.

Cette défaite de Bolívar fait donc les affaires d’un duo : Always Ready et The Strongest. Les hommes du Turco Assad ont scellé leur succès en première période face à Royal Pari, marquant deux buts au cours de celle-ci, et se sont faits peur à vouloir trop gérer leurs efforts en seconde période et permettant aux visiteurs de revenir dans la partie. De leur côté, les Tigres ont vécu le scénario inverse : un premier acte timide, sans réel relief, puis un deuxième plus consistant qui leur a permis de prendre le meilleur sur Aurora. Bilan, tous deux se retrouvent devant Bolívar alors que le tournoi touche à son terme et ont donc leur destin en main. Pour Always Ready, ce sont donc près de six décennies de disette qui pourraient prendre fin.

La dernière journée prévue ce jeudi, aux derniers soupirs d’une année 2020 qui a tout chamboulé, sera donc décisive. Les Paceños Always Ready, The Strongest et Bolívar vont ainsi jouer le titre mais aussi une des deux places pour la phase de groupes de la Copa Libertadores. Sur le papier, avantage à Bolívar, seul à accueillir ce jeudi, et qui recevra une Oriente Petrolero sans aucun objectif et surtout une équipe totalement décimée par la COVID-19 (dix cas positifs ce mardi). Côté Always Ready et The Strongest, deux déplacements compliqués pour affronter respectivement Nacional Potosí à Villa Imperial et Blooming. Deux équipes embarquées dans l’autre enjeu de cette dernière journée : une place en Sudamericana. Nacional et Blooming figurent pour l’instant dans le quatuor des qualifiés pour cette épreuve, mais l’avance est minime : respectivement deux et un point sur l’Atlético Palmaflor qui rend visite à un San José qui a bien d’autres chats à fouetter qu’une rencontre de championnat. Pour rappel, en cas d’égalité de points, les équipes seront départagées par la différence de but. Une différence de but qui ne profite absolument pas à Blooming. Dernier point chaud du jeudi, le duel opposant Royal Pari et Wilstermann. En cas de victoire, l’Aviador prendra ainsi la dernière place de qualifié à la Libertadores, envoyant son adversaire en Sudamericana. Un cadeau idéal pour Cristian Díaz, qui a annoncé qu’il allait quitter le club à l’issue de la rencontre.

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.