Le sprint massif de l’Apertura bolivien est lancé depuis un mois et si le rythme est d’une intensité rare (on a déjà disputé neuf journées), il nous offre quelques moments de bonheur comme ce week-end.

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Neuf journées disputées en un mois, des matchs tous les jours et un rythme totalement fou, à l'annonce de sa reprise, on savait que l’Apertura bolivien serait intense, il n’a tout de même pas manqué de nous offrir son suspense habituel et ses instants qui font oublier tous les troubles en coulisse. Ce fut le cas du clásico 219 de ce week-end entre The Strongest et Bolívar. Un choc au sommet qui allait offrir la première place à son vainqueur (s’il y en avait un), un choc au sommet dans un Hernando Siles peuplé de fans des deux camps (près de 10 000 spectateurs), rappelant ainsi que le football avec public est celui qu’on aime. Et comme pour mieux rendre ce cadeau, les deux géants ont livré un duel épique qui s’est joué dans les derniers instants. Après un premier acte marqué tout de même par le déchet technique et les mauvais choix dans les dernières passes notamment, mais globalement dominé par Bolívar, plus entreprenant, ce sont pourtant les Tigres qui sont rentrés aux vestiaires avec un but d’avance, grâce à une faute dans la surface de Roberto Dominguez sur le pibe Jeyson Chura provoquant le penalty transformé par Willie Barbosa. Bien payés, les hommes d’Alberto Illanes subissaient encore en début de deuxième période, les Célestes de Natxo González, qui avait lancé Víctor Ábrego à la place de Leo Vaca pour donner plus de poids offensifs à son équipe. Juste récompense, Marcos Riquelme égalisait rapidement et relançait alors le suspense. C’est alors qu’Illanes allait gagner le match sur ses choix. Veizaga et Cardozo entraient en jeu, The Strongest rééquilibrait la bataille du milieu et retournait la domination, se créant plusieurs situations claires de but, les plus claires pour Willie Barbosa et Gonzalo Godoy. Cela ne suffisait pas au technicien des Tigres qui lançait alors Rolando Blackburn : le panaméen entrait en jeu à la 82e minute, sur son premier ballon, sa frappe faisait trembler les filets de Rojas et faisait ainsi définitivement basculer le clásico 219 en faveur du nouveau leader, The Strongest.

Une première place encore loin d’être acquise, Bolivie oblige. Car si le titre pourrait/devrait se jouer entre trois équipes, difficile de prévoir laquelle d’entre elles se détachera. Le troisième larron se nomme Always Ready. Pour cela, les hommes d’Omar Asad (en tribunes) ont dominé un Aviador qui a eu quelques situations de revenir dans la partie, mais s’en sortent finalement assez bien d’El Alto avec une courte défaite 1-0. Car Wilstermann a entretenu l’espoir en grande partie grâce à la maladresse des offensifs locaux, notamment Christian Árabe et Javier Sanguinetti notamment, dangers permanents mais bien peu efficaces dans le dernier geste, surtout en deuxième période sur les contres offerts par les espaces laissés par les hommes de Cristian Díaz. Qu’importe au final pour les Millonarios, qui s’imposent sur une tête parfaite de Nelson Cabrera (l’homme qui a indirectement envoyé le Pérou à la Coupe du Monde) en première partie de match et continuent d’avancer à grande vitesse, signant ainsi leur quatrième succès consécutif. Pour Wilster en revanche, le titre semble envolé : même s’il reste quinze points encore sur le tapis, les sept de retard sur le duo de tête, semble compliqués à remonter.  

Résultats

bolj21r

Classement

bolj21c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.