Neuvième journée du Clausura marquée par les affiches de haut de tableau. Pendant qu’Universidad de Chile et Colo-Colo offraient la folie d’un Superclásico attendu avec impatience, les poursuivants s’écharpaient entre eux.
181e Superclásico au Nacional entre une Universidad de Chile qui voulait confirmer son retour au premier plan et un Colo-Colo désireux de mettre la pression sur Iquique et espérer ainsi reprendre les commandes du tournoi. Dans un Nacional en fusion, les deux géants du football chilien ont offert un vrai grand match.
Acharné, engagé, enlevé et serré. Alors que Paredes marquait son territoire d’entrée de partie en envoyant son coude dans le visage de Jara, la première grande émotion pour le peuple Azul arrivait à la 22e minute lorsqu’Espinoza récupérait une horrible relance de Gabriel Suazo, combinait avec Sebastián Ubilla qui servait Felipe Mora. Ce dernier s’amusait de la défense adverse et offrait l’ouverture du score à un Ubilla isolé aux six mètres. L’intensité était côté U, Espinoza faisait briller Garcés, les hommes de Hoyos semblaient alors contrôler. Jusqu’à la dernière minute du premier acte et la percée d’Octavio Rivero. Faute d’un Jara qui reculait et le laissait avancer, l’Uruguayen allait punir la U d’un exter du droit qui figeait Herrera sur ses appuis et prenait l’intérieur du poteau pour offrir l’égalisation aux siens. Tout était à refaire pour les locaux qui allaient pourtant obtenir l’aide précieuse de Garcés. Un centre venu de la droite, une tête sans danger apparent de Felipe Mora et Paulo Garcés cafouillait sa prise de balle, offrant le but du 2-1 à l’Universidad de Chile alors qu’on avait tout juste passé l’heure de jeu. Dans la foulée, Colo-Colo se lançait à l’offensive, demandait un penalty qu’il n’obtenait pas et poussait alors s’exposant aux contres des Benegas et autres Mora. Mais il était dit que ce Superclásico ne serait pas celui des gardiens. Après Garcés c’était au tour de Johnny Herrera de se rater complètement sur une frappe enroulée de Rivero. Colo-Colo était ainsi revenu dans la partie. Alors la U cherchait à repartir de l’avant, Mora et Espinoza en principaux générateurs de danger mais manquait de précision et de justesse. Les minutes défilaient, la tension montait, Espinoza envoyait son coude dans le visage du u17 de Colo-Colo Branco Provoste, la U savait qu’elle avait laissé filer sa chance et pouvait même s’estimer heureuse sur les deux dernières occasions du match, toutes deux dans les arrêts de jeu, qu’Octavio Rivero gâchait pour le Popular. 2-2 score final, huitième match sans victoire pour la U face à son grand rival, l’occasion rêvée pour Iquique de s’envoler au classement.
Seul problème pour les Dragones, le déplacement prévu ce week-end était des plus périlleux puisque le leader se rendait à Viña del Mar pour y défier l’une des belles équipes de ce Clausura, Everton. Ce duel d’invaincus au Sausalito pouvait offrir la première place à l’un des deux vainqueurs, garantir de la conserver pour les visiteurs. Cette illusion s’est finalement transformée en lourde pression pour les deux équipes. Certes Ruleteros et Dragones ont montré ce qu’ils ont l’habitude de faire, attaquer, construire, se déplacer collectivement, mais aucun des deux n’est véritablement parvenu à se montrer dangereux devant le but. La plus belle occasion du premier acte était pour l’inévitable Gonzalo Bustamante qui s’amusait de la défense adverse mais manquait le cadre de Lobos, la plus belle de second allait de nouveau être pour l’ancien de l’ETG qui butait cette fois-ci sur le portier d’Everton. Les deux équipes restent donc bonnes amies, Iquique conserve sa première place, Everton sa troisième, mais il y aura comme un sentiment d’occasion manquée ce week-end.
D’autant que derrière, plusieurs prétendants ont perdu des points en route. Entre une Católica qui a longtemps dominé au Santa Laura face à Palestino sans jamais parvenir à marquer (passant finalement tout près de se faire piéger en deuxième période), O’Higgins tombé à Temuco et Audax Italiano battu par San Luis, l’occasion était bonne de creuser l’écart. Finalement, la belle affaire de la semaine est pour Unión Española qui s’appuie sur deux hommes, Diego Sanchez impeccable dans ses buts et Sebastián Jaime auteur du golazo de la victoire, pour s’offrir les Wanderers et revenir à trois points du leader
Les buts
Résultats

Classement




