tre journées de la fin du Clausura, tout est encore possible. Alors que la plupart des leaders marquent le pas, l’Universidad de Chile revient en tête. Mais dix équipes se tiennent en cinq points !

C’est l’histoire d’un week-end qui aura fait mal aux leaders. Premier round à Cavancha, où le début de rencontre a été bien loin d’être celui envisagé par les Dragones de Jaime Vera opposés à Unión Española, un concurrent direct pour le titre. Une merveille de coup franc au quart d’heure signée César Pinares, ancien de la maison qui irritait ses anciens fans en exacerbant sa célébration, un but de l’inévitable Diego Churín à la demi-heure, et les rêves de première place semblaient s’envoler pour les Dragones alors que côté Hispanos, on se prenait à rêver d’une belle affaire du week-end, un succès ramenant les hommes de Palermo à un point du leader avant le reste des autres matchs du week-end. Il ne fallait cependant pas enterrer le dragon trop tôt. Car Jaime Vera changeait ses plans à la pause, Villalobos entrait en piste pour apporter un peu plus de créativité dans l’entrejeu et poser le pied sur le ballon. Et tout le bloc remontait. Villalobos servait Bustamante qui ratait son contrôle, mais le second acte était lancé, il serait entièrement celeste. Misael Dávila offrait à Matías Riquero le but de l’espoir, les occasions se multipliaient sur les cages de Diego Sánchez qui résistait jusqu’aux arrêts de jeu. Sa sortie malheureuse était parfaitement exploitée par Bustamante sui déposait un ballon lobé sur Felipe Reynero pour le 2-2 final, sanction logique d’un match où chacun des deux protagonistes a eu sa mi-temps.

Ce nul ne fait pas les affaires d’Iquique mais ne compromet en rien les rêves de premier titre de l’histoire. Car aucun des autres leaders ne s’est imposé ce week-end. Il faut dire que deux d’entre eux s’affrontaient pour cette 11e journée. A Sausalito, Everton accueillait Audax Italiano avec pour chacun la possibilité de revenir sur Iquique en cas de victoire. Il ne fallait pas s’attendre à un match fermé entre les protégés de Pablo Sánchez et ceux d’Hugo Vilches, on aura eu une alternance de période de domination. Un coup franc parfait de Franco Ragusa permettait aux viñamarinos d’ouvrir le score au quart d’heure, Everton pressait haut, asphyxiait son adversaire et semblait avoir posé sa main sur le match. Pourtant, l’égalisation des visiteurs, malgré une remise de Marcos Riquelme alors hors-jeu, retournait un temps le match. Audax Italiano se rapprochait alors souvent des buts de Lobos, Riquelme dominait les débats devant et surgissait sur un centre parfait de Bryan Carrasco pour inscrire le but du 2-1 juste avant de rentrer aux vestiaires. Le coup parfait. D’autant qu’au retour des vestiaires, les hommes de Vitamina Sánchez semblaient incapables de trouver la clé. Alors, le technicien argentin lançait Steven Almeida et Camilo Ponce. Dix minutes plus tard, sur une merveille de remise de Suarez, Almeida enroulait et égalisait, le match avait tourné. Car dans la minute suivante, Juan Miño, auteur du premier but des visiteurs, était exclu, à 10 contre 11 pendant un quart d’heure, Audax allait tenter de résister et y parvenir. Non sans mal. Car jusqu’au bout Everton poussera jusqu’à cette remise de la tête d’Almeida pour Ponce qui butait sur Joaquín Muñoz sur la dernière action chaude du match.

riquelme

Autre leader mal en point pour cette 11e journée, Colo-Colo. En déplacement à Quillota, comme à son habitude, le Popular est parti à bloc, dès la deuxième minute, une action à trois voyait Octavio Rivero manquer un but tout fait alors qu’à deux mètres de la ligne de but mais s’est ensuite dilué dans le temps. Le match s’est alors équilibré, les polémiques se sont enchaînées de la non expulsion de Ramón Fernández à celle de Sebastian Ramirez en passant par le penalty oublié pour une faute de Paredes sur Abán en fin de premier acte, mais dans le jeu, les deux équipes se sont neutralisées. Jusqu’aux arrêts de jeu et l’instant de l’ascenseur émotionnel. Boris Sagredo s’effondrait sur le terrain, ligaments croisés touchés, dans la continuité, alors Ignacio Lara, qui venait de le remplacer, se retrouvait seul au second poteau et exploitait une mauvaise sortie de Garcés pour ouvrir le score en faveur de San Luis. La seconde période débutait par un missile de Braulio Leal qui s’écrasait sur l’équerre de Garcés, elle allait se poursuivre avec une domination de Colo-Colo et quelques polémiques comme le penalty pourtant évident non accordé au leader pour une faute de Vicencio sur Rivero ou cette frappe lointaine de Pavez bloquée par Cano après avoir été détournée de la main par Vicencio. Rien ne bougera, Colo-Colo est tombé à Quillota, conclusion d’un week-end compliqué pour les leaders.

Alors il en est un qui a su en profiter. C’est l’Universidad de Chile. Au Nacional, la U a tranquillement géré les Wanderers. Un but de Leiva d’entrée de partie, une merveille de Felipe Mora juste avant la pause et l’affaire était déjà réglée. Le score aurait pu être plus large tant la domination des hommes d’Hoyos a été grande en seconde période, les Santiago Wanderers ne sortant qu’à quelques reprises en contre mais étant hors sujet sur ce match qui sera le dernier d’Eduardo Espinel à leur tête. La U se retrouve désormais co-leader du tournoi à quatre journées de la fin et à quelques heures d’un Clásico Universitario énorme face à l’Universidad Católica, qui en atomisant O’Higgins n’a finalement pas encore dit son dernier mot. Car si la Católica est neuvième, elle n’est finalement qu’à cinq points de la tête.

Les buts

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.