A trois journées de la fin, il devient impossible de miser sur le futur vainqueur. Au terme de la 12e journée, les écarts se sont en effet encore resserrés.

Neuf équipes en quatre points quand il en reste encore neuf en jeu. On aura connu des suspenses dans l’histoire du football, mais celui qui va animer la fin du Clausura 2017 chilien fait partie des plus grands. Preuve de l’incroyable densité du championnat, la 12e journée a encore livré son lot d’émotions, aucun leader n’ayant réussi à s’imposer cette semaine.

Premier à entrer en piste, l’Universidad de Chile qui se rendait à San Carlos de Apoquindo pour un Clásico Universitario de feu face à la Católica. Tout semblait parfaitement parti pour la U. Leader ex-aequo avec le rival Colo-Colo, les hommes d’Hoyos entraient parfaitement dans la partie, dominant les premières minutes et voyant cette belle séquence récompensée d’un but grâce à une main d’Alfondo Parot qui permettait à Felipe Mora d’ouvrir le score sur penalty. Départ idéal donc qui n’allait être qu’un feu de paille. Car la suite sera entièrement à l’avantage des Cruzados, la U vivant alors un cauchemar à San Carlos de Apoquindo. D’un côté les visiteurs allaient subir les percées des hommes de Salas qui profitaient d’un Buonanotte insaisissable entre les lignes et d’un Pájaro Roberto Gutiérrez qui faisait honneur à son surnom et était de tous les bons coups, de l’autre, ils allaient essuyer deux blessures qui réduisait le champ d’action d’Ángel Guillermo Hoyos. Gonzalo Jara sortait à la 20e minute, Gustavo Lorenzetti à la demi-heure. Alors, la Católica pouvait dérouler. Gutiérrez avait égalisé à la 18e minute, la U était ensuite sauvée par une erreur d’arbitrage qui voyait Carlos Espinosa privé d’un but pour un hors-jeu inexistant. Alors, malgré les vents contraires, l’Universidad de Chile cherchait à bien rentrer en seconde période et y parvenait un temps, équilibrant les débats, sans pour autant générer du danger alors que les Cruzados parvenaient à menacer Herrera. La blessure de Sebastián Ubilla allait ensuite mettre fin aux débats. Privé de pouvoir offensif, la U sombrait dans la minute suivante, Roberto Goutiérrez surgissant pour s’offrir un doublé. A peine le temps d’encaisser, José Pedro Fuenzalida plaçait sa tête à bout portant, l’affaire était pliée, la Católica s’offrait le co-leader et se replaçait ainsi dans la course au titre en revenant provisoirement à deux points de la tête.

jaime

L’occasion était donc bonne pour Colo-Colo et Iquique. Seul souci. Aucun des deux n’a su la saisir. En déplacement à Valparaiso, les Dragones Celestes ont longtemps dominé de la tête et des épaules des Wanderers désormais dirigés par Silvio Fernández. Malheureusement pour eux, s’ils pensaient avoir fait le plus dur en ouvrant la marque par l’inévitable Álvaro Ramos, ancien Caturros, les nombreux manqués et les sauvetages d’un énorme Nery Veloso les ont privés de tuer la rencontre. Et comme souvent en pareille situation, les Santiago Wanderers en ont profité pour égaliser en fin de match sur un bel enchainement de Luis Valenzuela. Occasion ratée donc pour Iquique qui se rassurait en prenant provisoirement la tête grâce à ce point acquis. Du côté du Popular, alors que l’avant-match avait été animé par les protestations officielles du Palestino, furieux d’avoir été espionné par le staff de Guede, le rendez-vous du Monumental a été animé. Entre le but justement refusé pour hors-jeu à Octavio Rivero, le penalty raté de Paredes, la barre trouvée par Rivero, l’après-midi a été compliquée pour les plus de 30 000 hinchas venus s’agglutiner au Monumental et sortis frustrés d’un match nul sans but à peine compensé par l’excellent match de Salazar dans les buts qui palliait Pablo Garcés. Et voilà comment le championnat chilien bascule dans la folie de l’incertitude totale.

Car entre les leaders Colo-Colo / Iquique et le neuvième, Audax Italiano, tout le monde se tient en quatre points. Les Itálicos d’Audax font également partie des grands perdants de la semaine, tombant à Antofagasta, au même titre qu’Everton, piégé par Unión Española dans l’autre choc bouillant du week-end. Bouillant car viñamarinos et hispanos se sont bien rentrés dedans, à l’image de Zúñiga sur Churín ou de Jaime sur Leyton. Alors les cartons ont fusé, Ampuero a quitté les siens avant la pause, Everton a tenté d’en profiter mais s’est fait prendre en contre par des Hispanos efficaces qui ont su saisir les occasions qui s’offraient à eux. Si Everton réduisait l’écart en fin de partie, la défaite ne pouvait être évitée pour les hommes de Vitamina Sánchez qui se retrouvent désormais dans le rang et qui joueront probablement leur dernier espoir de titre en recevant Colo-Colo au Sausalito le week-end prochain. On en salive d’avance.

Les buts

 

Résultats

chilij12r

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.