Le choc de la neuvième journée a tenu ses promesses et permet à Unión Española de venir mettre son grain de sable. Pendant ce temps, la situation se complique chez les universitaires.

bandeauprimeira

Fort d’une large victoire face à La Calera et une autre au Brésil en ouverture de sa campagne de Libertadores, Colo-Colo se présentait au Santa Laura en totale confiance à l’heure d’affronter Unión Española pour le choc de haut de tableau de la neuvième journée. Préparant la réception d’Alianza Lima (que le Cacique a finalement vaincu), Gustavo Quinteros avait donc opté pour une forte rotation de son groupe, huit changements intervenant sur la feuille de match, ne laissant finalement que Brayan Cortés, Emiliano Amor (suspendu pour le match suivant) et Esteban Pavez dans le onze de départ. Cela ne se voyait pas vraiment. Car le premier acte était contrôlé par les siens qui pressaient haut et se montraient les plus dangereux. Pavez lançait Bolados qui s’amusait de Larenas et déposait le ballon sur la tête ce Carlo Villanueva pour le 1-0 logique en faveur des visiteurs. Les Hispanos ne parvenaient pas véritablement à se montrer dangereux, à l’exception d’une tentative de Mario Larenas à la demi-heure que Cortés sortait. Tout semblait donc sous contrôle. Puis tout a échappé aux Albos. D’abord car une main de Matías Zaldivia a permis à Unión Española de revenir d’entrée de second acte, Leandro Garate transformant le penalty qui s’ensuivait. Ensuite car les Hispanos ont montré bien d’autres dispositions qu’en première période et surtout pris le match en main et su capitaliser son temps fort lorsque Garate doublait la mise à une vingtaine de minutes de la fin. Pourtant, le Cacique est revenu dans la partie, Quinteros ayant lancé bon nombre de titulaires habituels avant même le deuxième but hispano. Aussi, lorsqu’un jeu à trois entre Gil, Lucero et Costa terminait en but de Gil, la logique semblait finalement respectée. Puis le VAR intervenait et refusait le but pour un hors-jeu millimétrique de Lucero, laissant le Colo à ses regrets.

Regrets car derrière tout le monde a craqué. Cobresal se fait piéger chez lui par un Audax qui en profite pour quitter la place de lanterne rouge, alors que Ñublense parvient à sauver un point sur le fil à la Cisterna face à Palestino grâce à une sortie ratée de Sappa que Pinto exploitait. Conséquence, au lieu de s’échapper, Colo-Colo voit la meute recoller, une meute au sein de laquelle O’Higgins pourrait tirer son épingle du jeu en cas de succès face à un Antofagasta désormais dernier, le match ayant été reporté à la fin du mois. Regrets encore car les deux autres géants, la Católica et la U de Chile, sont à la dérive. Le tetracampeón avait lui aussi choisi de faire tourner entre deux matchs de Libertadores et s’est fait piéger chez lui par La Serena avec deux buts inscrits en milieu de mi-temps : la première avec le centre de Chupete Suazo pour Marcelo Herrera ; le deuxième sur un penalty concédé par Marcelino Núñez sur Santiago Dittborn et transformé par Leo Valencia. Entre temps, la UC a peiné à se procurer de réelles occasions, les entrées au fil du match n’y changeant finalement pas grand-chose. « Sincèrement, nous avons touché le fond » a conclu Cristian Paulucci. Sa Católica a perdu cinq de ses six derniers matchs, La Serena s’imposant à San Carlos de Apoquindo pour la première fois depuis trente-et-un ans.

Bilan tout aussi médiocre pour la U qui est encore tombée, cette fois face à Coquimbo, signant sa cinquième défaite en sept matchs. Un match face aux pirates qui a débuté sur un rythme lent, Coquimbo se montrant plus protagoniste notamment via Joel Abrigo, Esteban Paredes et Rubén Farfán et se procurant finalement la plus belle occasion du premier acte lorsque la frappe de Barrera était sortie sur la ligne par Bastián Tapia. La U a également eu ses opportunités, Jeisson Vargas en a eu deux claires, une par mi-temps, la première sortie par Formento, la deuxième non cadrée alors que le but était ouvert. Mais la U n’a finalement fait qu’exposer ses limites, Rubén Farfán s’est échappé côté droit et son centre en retrait a trouvé Nicolás Gauna pour l’ouverture du score en faveur de Coquimbo. À la 91e minute... Et voilà comment la U continue de s’enfoncer dans la crise, la semaine qui vient de s’écouler n’ayant été passée qu’à égrainer les noms des possibles successeurs d’un Santiago Escobar qui semble déjà condamné.

Classement

chij4c

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.