Alors que les leaders enchaînent, que les deux universitaires continuent de galérer, le duo de tête reste main dans la main.
Après le contesté choc les ayant opposés, Colo-Colo et Unión Española ne se lâchent plus. Le Cacique, qui s’apprête à défier la Católica ce week-end, devait d’abord se défaire un concurrent direct, Cobresal, à un point au coup d’envoi. Pour cela, les hommes de Gustavo Quinteros ont cherché à s’appuyer sur le succès acquis en Libertadores face à Alianza Lima et mis la pression d’entrée. Mission accomplie puisque les premiers instants en faveur des Albos étaient concrétisés par un but signé Emiliano Amor au quart d’heure. De quoi se montrer serein avant de douter quelque peu lorsque Brayan Cortés manquait totalement sa relance et voyait les visiteurs égaliser en trois passes parfaitement jouées dans le bon tempo. Mais le Cacique a des certitudes collectives et l’excellent Pablo Solari redonnait l’avantage aux siens avant la demi-heure. Si Gabriel Costa voyait bêtement rouge alors que Lucero était sorti sur blessure, le tout brisant la dynamique, la fin de premier acte était plus tendue et Iván Villalba voyait également rouge côté Cobresal juste avant la pause. Quinteros décidait alors de verrouiller le deuxième acte avec un milieu resserré à quatre, rien ne bougeait le Cobresal était écarté à quatre points.
Côté Hispanos, le week-end était synonyme de match d’ouverture de la journée avec un déplacement à La Serena. Les visiteurs ont opté pour le même scénario, frapper d’entrée. Derrière le but de Rodrigo Piñeiro, les Hispanos ont eu bien des opportunités pour faire le break, la plus belle pour Méndez en fin de premier acte, juste avant la punition, un penalty concédé pour une faute sur Chupete Suazo et une égalisation sur le fil pour La Serena. Ce cruel scénario n’a pas vraiment modifié les envies des visiteurs bien supérieurs avec d’entrée un Piñeiro qui éliminait Zacarías López avant de trouver le poteau. Si la possession s’équilibrait alors, Unión Española restait cependant supérieur alors que le chronomètre défilait. Il fallait alors attendre la toute fin de partie, les derniers soupirs d’un match longtemps contrôlé pour qu’enfin les Hispanos s’en retournent avec un but inscrit sur un contre parfait dans les ultimes secondes et un dernier effort d’un Rodrigo Piñeiro de tous les bons coups.
Colo-Colo et Unión Española avancent donc main dans la main, Ñublense, qui arrache également la victoire dans les ultimes secondes face à Everton, s’accroche à un point, quelques écarts commencent à se creuser, notamment avec les deux universitaires. Du côté de la U, l’hommage rendu à Leonel Sánchez a été des plus tristes, les Azules étant globalement dominés par Palestino au Santa Laura et se montrant surtout sans réelles idées, comme un symbole sur le terrain de la crise qui court en coulisses. Du côté de la Católica, l’affaire est tout aussi peu joyeuse avec une nouvelle défaite concédée, la sixième en dix matchs, sur le terrain de Huachipato. Les hommes de Christian Paulucci ont d’abord répondu au rythme imposé par Huachipato, sans pour autant que les occasions naissent d’un côté comme de l’autre, mais ont fini par se mettre en danger tous seuls quelques instants après que Walter Mazzanti avait cru ouvrir le score en trompant Sebastián Pérez avant de voir son but refusé pour hors-jeu et que Gonzalo Tapia y a répondu en forçant Gabriel Castellón à une intervention parfaite. Ce danger, c’était l’exclusion stupide de Diego Valencia pour une agression sur Claudio Sepúlveda à quelques instants de la pause. Le second acte allait donc se faire en infériorité, les Acereros allaient en profiter en ouvrant la marque à l’heure de jeu sur une frappe croisée de Montes mal gérée par Pérez. Ce but, le seul de la rencontre, permet aux hommes de Mario Salas de grimper au classement pour se placer à quatre points du leader mais quatre points devant une UC dont le sort de Paulucci a déjà été scellé, l'Argentin ayant été démis de ses fonctions en début de semaine.
Classement
