Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour qu’un géant commence déjà à vaciller. Pendant que la Católica poursuit sa marche en avant, que la U arrache un succès, Colo-Colo est lourdement tombé à Rancagua.
Guide de la saison
Un naufrage. Une semaine après avoir balayé le promu Copiapó, Colo-Colo savait qu’il devrait tout de même hausser le rythme lors de son déplacement à Rancagua. Non pas qu’O’Higgins est un candidat au titre, mais les Celestes avaient parfaitement ouvert leur saison par un succès face à un autre promu et devaient être considérés comme plus dangereux. Les Albos ont ainsi parfaitement abordé le match – pensait-on – Jordhy Thompson ouvrant la marque d’entrée de partie. Mais ce but fut la seule éclaircie de l’après-midi. La faute à un Cacique incapable de produire du jeu, ne parvenant jamais à s’extraire de la pression exercée par O’Higgins, Gustavo Quinteros tentant, tant bien que mal, de trouver un moyen de créer quoi que ce soit en deuxième période notamment avec l’entrée de Carlos Palacios. La faute aussi à une ligne défensive totalement défaillante, qui a littéralement explosé au retour des vestiaires après l’égalisation de Matías Marín. L’avalanche a duré vingt minutes, entre la 68e et la 86e : Donoso sur un service du Tucu Hernández, Fernández après un nouveau danger venu du flanc gauche de l’attaque, qui a exploité un Jeyson Rojas totalement débordé, puis Matías Belmar à deux reprises, toujours après des longs ballons dans le dos et une défense mal placée et trop lente. Colo-Colo encaisse donc un sévère 5-1, s’attire déjà bien des critiques, et vacille donc d’entrée alors que la menace Ñublense, deux victoires en deux journées, s’approche.
Les secousses, la U voulait les éviter après le raté en ouverture. Sur le papier, la victoire face à Unión Española est en soi un bon pas de fait, celle-ci offrant un premier succès à Mauricio Pellegrino. Dans les faits, si victoire il y a eu, si la U aurait même pu doubler son avance lors de ses temps fort, notamment celui du deuxième acte, le contenu est encore bien fragile. Car les Hispanos de Ronald Fuentes ont eu le ballon, ont souvent tenté de se montrer dangereux, mais ont buté soit par mauvais choix, soit en se heurtant à une bonne défense azul et un Cristóbal Campos qui a bien tenu ses cages. Reste donc un succès, qu’il faudra évidemment capitaliser dès ce week-end lors d’un délicat déplacement à La Cisterna pour y défier un Palestino auteur de deux nuls en autant de sorties.
De son côté, la Católica ne connait pas le moindre doute. Une fois Everton balayé en ouverture, les hommes d’Ariel Holan s’attaquaient à une menace nommée Curicó Unido, l’un des poils à gratter du championnat. Les Cruzados ont parfaitement entamé la rencontre, étant justement récompensés à la demi-heure par l’ouverture du score, mais ont dû batailler. La faute à un Curi qui ne pardonne pas la moindre erreur : sur une frappe de Felipe Fritz, Matías Dituro renvoyait le ballon mais Diego Coelho avait suivi et égalisé en début de deuxième acte. De quoi faire douter ? Pas vraiment. La Católica a repris sa domination, Holan a bougé ses hommes pour créer de nouvelles sources de danger et l’inéluctable s’est produit : les Cruzados ont décroché une nouvelle victoire par deux buts tardifs (88e et 90+8e) et sont ainsi co-leaders avec Ñublense. Ailleurs signalons le début de championnat réussi de Huachipato, qui confirme sa victoire sur la U par un nouveau succès face à Cobresal, la victoire de l’Audax sur le promu Copiapó qui a déjà pris huit buts en deux sorties et le départ raté d’Everton qui tombe face à La Calera.
Classement
