L'Once Caldas est le nouveau leader de la Liga Águila alors que les équipes ont attaqué la deuxième moitié de la phase régulière. Et seulement huit points séparent le premier du neuvième (premier non qualifié pour les quarts).
On est donc dans la deuxième moitié de la phase régulière avec donc un nouveau leader. Grâce à sa victoire sur Junior, l'Once Caldas a pris les commandes. Anecdotique évidemment puisqu'elle n'offre pas de titre mais elle marque les esprits. Tout simplement parce que le club de Manizales a fait un gros match. Alors si le seul but de la rencontre qui lui a permis de prendre les trois points l'a été sur un pénalty inexistant, sur l'ensemble de la rencontre son succès est loin d'être usurpé. Sans un Chunga des grands soirs, Vieira était suspendu, le score aurait été bien plus sévère. Emmenés par une doublette Juan Pablo Nieto/David Lemos excellente, les joueurs d'Hubert Bodhert ont sorti une (nouvelle) grosse performance collective. C'est donc logique de les voir occuper la première place du classement. Mentalement cette équipe a aussi du répondant. En milieu de semaine, l'égalisation subie en Copa contre Santa Fe dans les dernières secondes du match n'a pas semblé les affecter. Pas plus que l'attroupement autour de l'arbitre après le pénalty accordé qui a retardé son exécution de plusieurs minutes (et qui a valu un rouge à Teo). Avec 53 points à la reclassification, elle est actuellement quatrième et peut donc rêver à un retour sur la scène continentale. Et si la Libertadores semble inatteignable (il faudrait gagner la Liga Águila II ou la Copa) et même un peu trop haute, la qualification en Sudamericana semble dans les cordes de cette équipe. Surtout si elle continue son sans faute à la maison où elle a signé son cinquième succès en cinq matches. De son côté, la copie rendue par Junior, même s'il a cherché à revenir dans le dernier quart d'heure, a été très insuffisante. La deuxième de la semaine après la piètre prestation face à l'Atlético Nacional en quart de finale de la Copa Águila. Malgré une équipe presque type alignée, seul Vieira manquait à l'appel, on n'a pas retrouvé la puissance offensive vue lors des dernières sorties. Notamment parce que ses deux individualités fortes, Jarlan Barrera et Luis Diaz, ont été un ton en dessous de leurs sorties habituelles. Avec la réception de La Equidad mais surtout de Colón, il faudra vite se reprendre sous peine de voir ses ambitions s'envoler. À noter qui suite aux deux erreurs d'arbitrage en deux semaines, l'état-major du club de Barranquilla s'est rendu à Bogotá pour rencontrer les dirigeants de la DIMAYOR afin de demander des explications. Lunaire.
Derrière l'Once Caldas, on trouve donc deux équipes : le champion en titre, le Deportes Tolima, et celui qui a longtemps été en tête, La Equidad. On va commencer par le champion qui est sur une excellente dynamique. Cinquième victoire en six matches. Cette fois c'est le DIM qui est parti d'Ibagué avec les fesses rouges. En quinze minutes le Deportes Tolima avait déjà deux buts d'avance. Un doublé de Marcos Pérez, dont un but exceptionnel du milieu de terrain, pour plier le match. Jamais cette équipe n'a été en danger dans ce match. Bien aidée par l'expulsion d'Elvis Peralza avant la pause, elle n'a tout simplement pas concédé la moindre occasion. Souvent doublure dans les clubs où il est passé, Jorge Luis Ramos, arrivé pendant l'été, a ouvert son compteur avec son nouveau club sur pénalty. Intraitable ou presque à la maison, cette équipe semble monter en puissance. Inquiétant pour ses adversaires. Pour son adversaire du soir, avec une seule victoire en neuf matches, la situation du DIM commence à devenir inquiétante. Le départ de son capitaine, Didier Moreno, vers la Corogne a eu des conséquences désastreuses pour le club. German Cano qui a récupéré le brassard semble bien seul dans cette équipe. Parti comme une balle, La Equidad marque clairement le coup. Deuxième défaite consécutive pour l'équipe asegurador, la première à la maison contre Rionegro. La première à la maison depuis quinze matches d'ailleurs. Ce qui semblait tout réussir à cette équipe il y a encore quelques semaines a disparu. Les deux buts en sont d'ailleurs un parfait exemple. Sur le premier, c'est toute la défense qui s'est mise hors de position et a laissé Hinestroza filer seul au but. Sur le deuxième but, le coup-franc de ce même Hinestroza est entré de quelques centimètres et de toute façon la passivité de la défense avait permis à un attaquant de suivre. Avec un choix bizarre d'un défenseur qui s'est mis devant son propre gardien et l'a très certainement gêné dans son arrêt. Tout semble donc se mettre à l'envers pour cette équipe. On peut le répéter chaque semaine mais la situation de son entraineur Luis Fernando Suárez, annoncé cette semaine au Costa Rica est un vrai problème pour cette équipe. Avec un déplacement à Junior pour la prochaine journée, c'est une spirale négative qui pourrait se mettre en place. Pas l'idéal alors que quelques jours plus tard elle jouera son quart de finale retour face à Leones à la maison (0-0 au match aller à Itagui), son objectif prioritaire du moment. Et sans faire de bruit Rionegro, entrainé par l'éternel Jorge Luis Bernal prend sa place dans le groupe des qualifiés. Comme son adversaire de la semaine elle n'a pas de grand nom mais collectivement elle est compliquée à jouer. Comme elle n'est plus en course en Copa et qu'elle ne joue pas de compétition internationale, elle pourrait bien rester durablement dans le groupe des qualifiés.
Dans le groupe des favoris bien placés, les deux clubs de Cali et les deux gros clubs de Bogotá ont fait le job. Sans briller. Celui qui a sorti la moins bonne prestation des quatre c'est le Deportivo Cali. Sauvé par son poteau et son gardien, le club azucarero aurait dû repartir les mains vides de son match contre Leones. Au final un triste match nul avec un score nul et vierge. Important à signer c'est que Nicolas Benedetti et de Macnelly Torres ont commencé d'entrée. Cette association n'a pas fonctionné. Exilé sur un côté le jeune et néo international n'a pas eu le rayonnement habituel. Une seule fois les deux joueurs ont réussi à se trouver sans que « Mac10 » n'accroche le cadre. Contre un adversaire métamorphosé depuis l'arrivée sur le banc de Perea ce point n'est pas une si mauvaise opération. Le plus important était de ne pas perdre avant la grosse semaine qui attend le club vallecaucano. Réception de la LDU de Quito en Sudamericana avec un but à remonter et la réception de Tolima en Liga. Avec un besoin de points qui pourrait commencer à se faire sentir alors que son voisin est revenu sur ses talons. Son voisin c'est l'América. Totalement transformés depuis l'arrivée du Pecoso Castro, los Diablos Rojos se sont facilement imposés à la maison contre Pasto. Il n'a fallu que quatre minutes pour trouver l'ouverture avec un caviar de Pablo Armero sur la tête d'Aristeguieta. Un autre but à le demi-heure de Yesus Cabrera et un pénalty de Jonathan Pérez au retour des vestiaires histoire de sceller le sort du match. Victoire très propre à peine ternie par le gol olimpico de Gilberto Garcia qui a permis à Pasto de rentrer avec une addition un peu moins salée. Un peu à l'image de Leones, le changement de coach a fait beaucoup de bien à cette équipe, surtout sur le plan offensif où elle commence à enquiller les buts au point d'avoir le même nombre de buts que le Deportivo Cali. Aujourd'hui l'América est devenu un candidat sérieux à la qualification et se met à rêver.
Comme Santa Fe, qui a enchainé. Face au promu Boyacá Chicó, Santa Fe a fait du Sante Fe. C'est à dire moins de possession que son adversaire et une efficacité maximale. Deux buts d'Héctor Urrego sur deux coups de pied arrêtés et basta. Rien de plus à dire sur cette équipe et bien malin celui qui pourra prévoir le résultat du 8e de finale de Sudamericana contre Millonarios. Une chose est sûre, au vu du niveau de jeu des deux équipes actuellement on ne devrait pas voir deux matches de dingue au Campín. Parce que même si Millonarios n'est pas dans les places qui offrent un ticket pour la suite, le club embajador a arraché un succès sur la pelouse de Jaguares. Moins de 40% de possession, quatre tirs cadrés, deux buts. Une fois qu'on a donné ces statistiques on pourrait presque faire le même constat que pour son voisin. Deux buts sur balles arrêtés et une efficacité quasi maximale. Mais il y a eu un peu plus dans le jeu, notamment sur le deuxième but qui est venu après une belle combinaison sur coup-franc. Et surtout avec un joueur nettement au-dessus du lot. Entré à la pause, Christian Marrugo a complètement changé le visage de son équipe. Avec ou sans lui son équipe n'a pas le même visage. Arrivé cet été il s'est déjà imposé comme un homme fort de son équipe. Contrairement aux autres recrues.
Dans le reste de la journée, l'Atlético Nacional continue son voyage en roue libre. Bougée par Envigado, l'équipe verdolaga a fait la différence dans le dernier quart d'heure. Alors qu'il y avait un partout, l'entrée du jeune Hayen Palacios a changé la donne. Un peu plus d'une minute après son entrée il a marqué avant de donner une passe décisive à Gustavo Torres (qui s'est offert un doublé) dans le temps additionnel. Une seule équipe n'a pas encore signé le moindre succès dans cette Liga Águila II 2018, c'est l'Atlético Huila. Nouvelle défaite sur la pelouse de Patriotas. La transformation de cette équipe est incroyable. Avec cinq buts marqués seulement et cinq points d'avance sur le premier relégable, le spectre de la B pointe le bout de son nez. Enfin, dans le match santandereano, Bucaramanga a arraché la victoire à la dernière seconde sur la pelouse de l'Alianza Petrolera. Victoire logique dans un match ou cette équipe aura beaucoup gâche devant le but.
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