Deux journées pendant la trêve internationale où le leader, La Equidad, a craqué avec seulement un point pris. Derrière ça se resserre avec notamment une remontée spectaculaire de Santa Fe et de l'América.
La Equidad n'est plus invincible. On s'en doutait vu la semaine chargée qui attendait le leader. Le « petit » club de Bogotá a passé une sale semaine. Ça commencé par la réception du DIM, où, rapidement menée au score, l'équipe asegurador est revenue au score grâce à un pénalty limite. Puis La Equidad a craqué lors leur deuxième match de la semaine face au Deportivo Cali. Face à un adversaire qui avait gagné ses trois matches à la maison la marche était trop haute. Malgré un début de match plutôt maitrisé, les joueurs de Luis Fernando Suárez ont fini par céder. D'abord sur corner où Palomeque, étrangement seul, a placé sa tête à la demi-heure de jeu, puis après le retour des vestiaires avec deux buts concédés en deux minutes. Cette première défaite contre un outsider dans la course au titre n'a rien de honteuse, mais il faudra surveiller deux éléments dans les prochaines semaines. La première ce sont les individualités. Dans les deux matches la défense a failli. Beaucoup d'erreurs individuelles, surtout d'Andrés Correa, pourtant un des meilleurs latéral gauche du pays qui a coûté deux buts sur les quatre encaissés cette semaine. Après la rencontre, l'ancien sélectionneur de l'Équateur et du Honduras a reconnu qu'il n'était « pas inquiet » mais qu'il « le serait si on prend encore trois dans les prochains matches ». La deuxième c'est justement l'entraineur. Après l'officialisation du départ de José Pékerman, Luis Fernando Suarez apparaît comme un des candidats les mieux placés pour le poste. On l'a dit, pour ce club un départ de son entraineur maintenant aurait des conséquences lourdes pour le club.
L'autre équipe qui a perdu son invincibilité c'est l'Once Caldas. Mais nettement moins de raisons de s'inquiéter. Avec le quart de finale aller de Copa qui arrive cette semaine, Bodhert avait fait tourner. Trop pour inquiéter une équipe de Rionegro qui a logiquement pris les trois points. Notamment grâce à un excellent Edison Toloza. L'ancien joueur de Junior ou Millonarios a été à l'origine de toutes les occasions dangereuses de son équipe. Son accélération et son centre ont amené le seul but du match. Pas de changement donc au classement alors que le club de Manizales avait l'occasion de prendre la tête du classement. À noter la forte altercation après le match entre l'entraineur de l'Once Caldas et le président du club de Rionegro. Le premier a accusé le gardien de l'équipe antioquena de commentaires racistes pendant tout le match contre Carbonero. Derrière deux gros reviennent fort, Santa Fe et l'América. Carton plein pour les deux et des motifs d'espoir.
Le club cardinale a d'abord sorti son meilleur match de la saison contre Envigado. Une victoire et trois buts marqués, soit la moitié du total de buts marqués lors des sept premières journées. Avec au passage deux passes décisives et un but pour le milieu uruguayen Guastavino. Avant de signer une victoire bien plus poussive sur la pelouse de l'Atletico Huila, la lanterne rouge. Victoire plus poussive mais qui sera bien plus marquante puisque Santa Fe a terminé cette rencontre à neuf. Si la deuxième expulsion est intervenue dans le temps additionnel de la deuxième période, le club bogotáno a joué à dix pendant la dernière demi-heure. Si Huila ne s'est pas rué à l'attaque, Santa Fe a parfaitement contenu les faibles attaques adverses. Pas de quoi sauter au plafond puisque ces deux victoires l'ont été contre deux des quatre derniers de la ligue mais avec ces deux victoires consécutives, le club est pour la première fois de la saison dans les places qualificatives. Dans ces places l'América n'y est pas encore, mais ça se rapproche. Deux victoires consécutives aussi pour los Diablos Rojos avec deux hommes forts. Le premier c'est le capitaine Alejandro Bernal. Il a ouvert le score contre Jaguares et c'est lui qui est venu égaliser contre Bucuramanga alors que le club était mené à l'heure de jeu. Le deuxième c'est Cristian Dajome. Très critiqué depuis plusieurs semaines, il a lui aussi marqué deux fois cette semaine. La première pour donner la victoire à son équipe contre Jaguares, la deuxième pour donner une avance définitive à son équipe sur la pelouse de Buca. Les effets de l'arrivée du Pecoso Castro sur le banc commencent à se faire sentir. Mentalement cette équipe semble plus forte, pas certain qu'elle se serait imposé après être menée à l'heure de jeu. Offensivement en une semaine elle a marqué plus de buts que sur les sept premières journées. Pas anodin non plus. Pour les deux clubs l'embellie pourrait durer au moins une semaine supplémentaire puisque ce week-end elles vont recevoir deux équipes du bas du classement.
Dans le bas du classement Millonarios n'y est pas encore, mais pas de place dans les huit non plus. Avec un point en deux matches, le club embajador n'avance pas. Sur la pelouse de l'Alianza Petrolera on pensait que le plus dur était fait après l'ouverture du score de Carillo. Mais une défense aux abois, deux pénaltys concédés, et un triplé de César Arias ont eu raison du club capitalino au retour des vestiaires. À la maison contre Junior, il s'est sauvé miraculeusement. Dans un match très engagé, sa défense l'a encore trahi juste après la pause avec un Jarlan Barrera qui a déposé Cadavid. Son salut est venu d'un penalty bidon accordé par Luis Sanchez qui a vu une main dans un duel aérien où seul le capitaine azul touche le ballon de la tête. Millonarios a beaucoup tenté mais en vain. Impossible pour le moment d'espérer se mettre dans la course en étant aussi peu efficace dans les deux surfaces. Au passage avec ce cinquième match nul, en neuf matches, le club rejoint son voisin comme équipe qui a fait le plus de score de parité. Moins de problème pour Junior qui est tranquillement dans les quatre premiers sans forcer. Sans son international Luis Diaz, qui aurait été suspendu, Jarlan Barrera a parfaitement tenu la baraque. C'est lui qui a marqué les deux buts lors de la victoire contre Rionegro à la maison aussi. Avec la Copa Águila et la Copa Sudamericana, il faut dire que le club de Barranquilla aura beaucoup de chats à fouetter et donc pourrait ne pas forcer en Liga.
Comme l'Atletico Nacional qui, s'il n'a plus de compétition internationale, va terminer la phase régulière en roue libre. Cette semaine il est passé du très froid au tiède. Le très froid est la défaite concédée à la maison contre Bucaramanga avec un but concédé dans le temps additionnel. À noter au passage la passivité de la défense. Sans ses deux latéraux, appelés avec la Colombie, Hernán Darío Herrera l'entraineur intérimaire avait décidé de mettre des spécialistes du poste, Bocanegra à droite et Mafla à gauche, sans succès. Il a privilégié quatre centraux, Cuesta à droite et Braghieri à gauche pour son deuxième match de la semaine. Avec plus de réussite puisque le club verdolaga s'est imposé 2-0 sur la pelouse de Pasto. Sans être génial. Le nouvel entraineur se fait attendre alors que la rumeur Sampaoli est sortie cette semaine. L'ancien sélectionneur de l'Argentine ne devrait néanmoins pas prendre place sur le banc puisque Leonel Álvarez devrait être nommé dans les prochains jours. Il est temps que le nouveau cycle se mettre en place et vite parce qu'on s'ennuie ferme.
Résultats

Classement



