Pas de vainqueur dans les trois plus gros Clásicos du week-end. Vainqueur sur le gong, Junior fait donc la bonne opération du week-end. Millonarios reste englué en fond de classement.
Commençons par rendre hommage à la DIMAYOR. Alors que trois clubs colombiens sont engagés en Libertadores cette année (Junior, l'América et le DIM), l'entité qui gère le football professionnel colombien a eu l'idée de placer en même temps Millonarios/Santa Fe et les deux matches des clubs colombiens du mardi en Libertadores. Bon sens quand tu nous tiens …
Pour suivre les deux grosses affiches de ce week-end spécial Clásicos, il valait mieux ne pas faire la sieste samedi après-midi puisque le Clásico antioqueno et le Clásico vallecaucano se suivaient à la programmation. Le match entre les deux équipes de Medellín est certainement celui qui a débouché sur le scénario le plus inattendu. Large vainqueur en début de saison, leader du classement et dans un stade acquis en majorité à sa cause, il était difficile de penser cet Atlético Nacional autant bougé. C'est donc logiquement que Leo Castro a ouvert le score juste avant la pause. Annoncé partant alors que son contrat arrivait à expiration, il a finalement prolongé et reprend sa place petit à petit après sa longue blessure. Piqués au vif les joueurs d'Osorio ont, un peu, relevé la tête après la pause et ont égalisé grâce à la tête de Jefferson Duque. L'ancien buteur de Santa Fe est même passé tout près du doublé quelques minutes plus tard, encore de la tête, avant de se faire exclure pour une sale faute sur Ricaurte. Infériorité numérique de très courte durée puisque Larry Angulo l'a rejoint cinq minutes plus tard. Musclée la fin de match n'a au final eu que peu d'intérêt. Au final ce match nul fait plus les affaires de l'Atlético Nacional qui reste en tête du classement et surtout laisse son adversaire en fond de classement et bien loin du niveau attendu pour un représentant en Libertadores.
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Pas de vainqueur non plus et même score entre les deux équipes de Cali. Malgré un bon Carlos Sierra, un match joué en supériorité numérique une grande partie du temps et un Pascual assez bien rempli, l'América n'a pu faire mieux que partager les points. À dix pendant plus une heure après le rouge stupide de John Vásquez, le Deportivo Cali pourrait même avoir des regrets. À l'heure de jeu Andrés Colorado s'est élevé plus haut que tout le monde pour venir placer sa tête et ouvrir le score. Solide et peu mis en danger dans le jeu pendant quatre-vingt minutes, les dix dernières minutes ont été fatales. À deux minutes de la fin Sierra est venu égaliser avec une frappe puissante à l'entrée de la surface sur sa troisième occasion en dix minutes. Pas suffisant néanmoins pour se mettre dans les places qualificatives et se rassurer après un début de saison mi-figue mi-raisin. Le Deportivo Cali reste lui à l'affut et compte un match de moins (réception de Millonarios). À noter que les légendes du Barça étaient en Colombie et si la performance de Colorado n'est pas passée inaperçue un détail a surpris au coup d'envoi. Carles Puyol devait donner le coup d'envoi, ce qu'il n'a pas fait pour « raisons personnelles ».
Enfin pas de but dans le match entre les deux grosses équipes de la capitale. Millonarios a eu les occasions, a contrôlé le match mais n'avance pas. Ni Vargas, ni Arango ni Mackalister Silva, pourtant seul dans les six mètres, n'ont pu tromper le portier de Santa Fe. Même si le travail de Gamero commence à se voir, la situation devient préoccupante. Dix-septième, avec un match en moins, et un déplacement à venir sur la pelouse du DIM, la qualification semble bien loin. Il reste certes un peu plus de la moitié de la phase régulière, mais les places qualificatives sont à six points. De son côté Santa Fe reste lui dans ces places qualificatives justement et garde ses six points d'avance sur son rival. Solide, capable de profiter des erreurs de son adversaire, Váldes a obligé Fariñez à sortir deux grosses parades d'entrée, cette équipe est dans la lignée de la saison dernière et commence à avoir de plus en plus une tête de favori. Sans compétition internationale, à la différence de tous les autres candidats qui sont engagés en Libertadores ou en Sudamericana (coucou l'América qui va enchainer en une semaine, voyage au Chili, match de Liga le dimanche soir et voyage au Brésil et merci la DIMAYOR de ne pas avoir placé intelligemment son match de championnat) cette équipe ne manquera donc pas de force dans les moments clés.
Dans le reste de la journée, Junior a arraché une victoire sur le gong, dominé par Jaguares, qui aura donc posé bien des soucis aux gros en début de saison et même mené à la pause. On pensait la différence faite quand Cetré et Borja ont marqué en à peine cinq minutes, c'était sans compter sur Diomar Díaz qui pensait avoir offert un point à son équipe. Au bout du temps additionnel l'international colombien Didier Moreno, d'une reprise acrobatique, a libéré le Metropolitano. Sans convaincre le club de Barranquilla reste donc à l'affut. Comme le Deportes Tolima qui, s'il n'a plus son match contre le voisin Huila, descendu en deuxième division, reste invaincu et a gagné sur la pelouse de l'Alianza Petrolera. Un but d'entrée d'Omar Albornoz et plus rien, on s'est ennuyé ferme. Méconnaissable, l'Alianza Petrolera a affiché un niveau bien loin de sa cinquième place. Autre équipe qui cale à la maison, le Deportivo Pasto. Surpris par deux fois en dix minutes au retour des vestiaires contre une surprenante équipe de La Equidad, les joueurs de Diego Corredor n'ont pu réagir qu'en toute fin de match. Cette défaite à la maison, la première de la saison, pourrait mettre un petit coup de frein à l'élan de cette équipe. Hasard du calendrier, ces deux équipes vont se retrouver ce week-end, à Bogotá cette fois-ci.
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