Si Millonarios ne devrait pas se qualifier, il s’est offert un succès de prestige en s’imposant très largement contre l’Atlético Nacional à domicile. Bonne opération pour Junior également.
Il y a des matches dans une saison qui ne sont pas cruciaux pour le classement final mais qui apportent juste un peu de baume au cœur. Bougé par ses supporters avant le match qui sont venus des comptes, Millonarios a répondu de la plus belle des manières en s’imposant largement contre le grand rival, l’Atlético Nacional. Avec trois buts au terme d’une première période totalement maitrisée, certainement la plus belle de la saison, le club embajador s’est offert une belle soirée dans une année qui restera compliquée. Gamero avait fait des choix forts avec notamment la titularisation du jeune Juan Moreno dans les cages. Du haut de ses 21 ans, s’il n’a pas eu énormément de travail, il a rassuré son équipe quand il le fallait. L’autre pari gagnant de l’ex-entraineur du Deportes Tolima s’appelle Emerson Rivaldo Rodríguez. Le jeune ailier avait lui déjà joué mais contre le club verdolaga, il a marqué son premier but avec son club formateur. Difficile de choisir un meilleur moment. À dix toute la deuxième période, Millos a géré sans être mis en danger. Si cette victoire pourrait ne pas suffire, même avec le point en moins pour l’Once Caldas qui avait aligné un joueur suspendu contre le Deportivo Pereira, les jalons sont posés pour l’année prochaine et renvoyer son entraineur serait la pire des décisions. Du côté des vaincus cette défaite a eu des conséquences immédiates. Mis en danger par son président, Juan Carlos Osorio n’a pas résisté à cette défaite. Si l’on en croit certaines voix, il n’aurait pas apprécié les suggestions de sa direction lui demandant d’aligner une défense à 4 (ce qu’il n’a pas fait) au coup d’envoi. Cette déroute n’a pas de conséquence lourde au classement, l’Atlético Nacional est toujours dans le bon wagon, mais elle enfonce le club dans une crise profonde, crise renforcée par l’élimination de la Copa Sudamericana. Une nouvelle contre-performance mettrait clairement encore un peu plus le feu aux poudres.
Si on parle des deux gros, le troisième larron, l’América, a validé sa qualification. Sans être brillant, le club de Cali s’est imposé sur la plus petite des marges grâce à son capitaine Adrián Ramos. L’élimination des compétitions continentales semble être digéré et même si l’adversaire était faible, une des plus faibles équipes de ce championnat, Juan Cruz Real commence à récolter les fruits de son travail. Il peut s’offrir le luxe de faire tourner et ne pas faire baisser le rendement de son équipe. Au poste de latéral droit après avoir bricolé Cristian Arrieta s’est largement imposé. Largement critiqué depuis son arrivée, cette qualification devrait lui offrir un peu plus de tranquillité. Seule petit point négatif peut-être c’est le nouvel attaquant, l’international péruvien Aldair Rodríguez qui peine à peser et qui n’a toujours pas marqué. L’América sera d’ailleurs à l’honneur ce week-end avec un nouveau choc et la réception d’un Millonarios qui jouera certainement sa dernière carte.
Derrière dans le groupe des incertains la bonne opération de la journée est pour Junior. Contre un Cúcuta qui jouait peut-être son dernier match, le ministère lui ayant retiré son statut d’équipe sportive, le club de Barranquilla a certes gagné 4-1, mais a fait la différence dans les cinq dernières minutes en marquant trois buts. Ce succès long à se dessiner, en supériorité numérique en plus, n’est pas illogique permet au club d’entrer à nouveau dans les places qualificatives. Notamment parce que derrière personne ne s’est imposé. Dans un match bien fermé La Equidad et Rionegro n’ont pu se départager. Ce score nul et vierge ne fait l’affaire de personne, surtout du second qui reste à trois points de son adversaire. Enfin l’Once Caldas, qui jouait après ses concurrents, a raté l’occasion de passer devant ses adversaires. Le club de Manizales, en voyage sur la pelouse du DIM pensait avoir fait le plus dur en ouvrant le score. Mais un pénalty bêtement concédé a mis un terme à ses espoirs de victoire. Pire, avec un grand nombre de joueurs indisponibles cette fin de semaine à cause de la COVID, la réception du Deportivo Cali pourrait virer au cauchemar.
Dans le reste de la journée pas de vainqueur entre le Deportivo Pasto et Santa Fe mais billet validé pour les deux. Ce score de parité, 1-1, avec encore un but sur phase arrêté pour Santa Fe, un pénalty de Seijas à dix minutes de la fin, ne sera donc pas pour déplaire. Il n’y a plus d’équipe invaincue. Avec deux équipes mixtes en vue de la Sudamericana, le Deportes Tolima a fait l’exploit de faire tomber le Deportivo Cali. Si Jesus Arrieta avait rapidement ouvert le score, Danovis Banguero sur pénalty et Anderson Plata à cinq minutes de la fin ont donné la victoire à leur équipe. Enfin dans le ventre mou, score nul et vierge entre Jaguares et Envigado, comme entre l’Alianza Petrolera et Patriotas. Un seul but, mais suffisant, a permis à Boyacá Chico de prendre le dessus sur Bucaramanga et se relance dans la course au maintien.
Résultats
Classement
