Dernière journée du groupe C et le Panamá s’est qualifié pour la première fois de son histoire en quart de finale de la Copa América grâce à sa victoire face à la Bolivie. L’Uruguay elle a fait trois victoires en trois matchs et termine en tête de ce groupe.

Deuxième victoire en deux matchs pour Panamá face à la Bolivie en Copa América. On prend les mêmes et on recommence pourrait-on même dire. Même ville et presque même score qu’en 2016 où les Centroaméricains s’étaient imposés 2/1. Les Canaleros devaient s’imposer (et espérer que le pays hôte ne s’impose pas contre l’Uruguay) pour valider son billet pour les quarts de finale. En l’absence d’Adalberto Carrasquilla, suspendu, Thomas Christiansen a décidé d’aligner le futur coéquipier de Falcao à Millonarios, Jovani Welsh au milieu. Ce dernier se montrait en premier dans ce match avec une frappe lointaine puissante bien captée par Guillermo Viscarra. Dangereux, Panamá a ouvert le score grâce à un ballon mal renvoyé par la défense. De la tête Cristian Martínez a trouvé José Fajardo qui a réalisé un superbe enchainement pour mettre sa demi-volée sous la barre. Bien décidée à montrer autre chose qu’une équipe paillasson, comme elle l’a fait depuis le début de la compétition, la Bolivie a ensuite bien bloqué une équipe panaméenne qui a eu toutes les peines du monde à sortir le ballon proprement en fin de première période. La Verde s’est même montrée dangereuse avec notamment Gabriel Villamil passé pas loin d’égaliser. Si le changement opéré à la pause par le sélectionneur hispano-danois du Panamá, entrée de Kahiser Lenis pour un Amir Murillo passé à côté de son match et surtout pas loin du rouge, a laissé apparaître un léger mieux avec notamment une grosse occasion pour le nouvel entrant, la Bolivie s’est montrée menaçante. Logiquement Bruno Miranda, parfaitement servi par Ramiro Vaca, a remis les deux équipes à égalité en glissant le ballon sous le portier panaméen. Fébrile, la défense panaméenne est passée très près d’encaisser un but gag avec Orlando Mosquera sorti très loin de ses cages et qui ne s’est pas compris avec sa défense. Une erreur sans conséquence mais qui laissait la Verde plus proche du 2-1 que son adversaire. Mais dans un bon soir, Thomas Christiansen a sorti de son chapeau deux changements très inspirés. Entré en jeu cinq minutes plus tôt, Eduardo Guerrero a parfaitement coupé le centre d’Éric Davis pour libérer tout un pays. Mieux, dans le temps additionnel et sur son premier ballon, César Yanis a enchaîné petit sombrero et frappe sous la barre pour donner un peu plus d’ampleur au score et envoyer définitivement son pays en quarts de finale. Pour leur deuxième participation à la Copa América, les Canaleros décrochent une qualification finalement logique et affronteront le Brésil ou la Colombie. De son côté zéro pointé et bilan catastrophique pour la Bolivie même si sa dernière sortie a été moins mauvaise que les deux premières.

Si les deux rencontres se jouaient en même temps, ce succès panaméen mettait davantage de pression sur une équipe américaine au pied du mur à l’heure d’affronter l’ogre uruguayen. Une Team USA qui, pour l’occasion, a retrouve de l’intensité. Contrairement aux habitudes, l’Uruguay n’était pas la tornade de début de match, Team USA se montrant bien plus entreprenante, même si cela ne se matérialisait pas en occasions franches. Mais les hommes de Gregg Berhalter contenaient la Celeste, bloquant notamment les couloirs. Le premier acte était surtout marqué par l’impressionnante blessure de Maxi Araújo, touché à la tête dans un tout aussi impressionnant duel aérien et une mauvaise chute, et quelques situations uruguayennes, dont une, polémique sur un coup franc joué rapidement alors que l’arbitre péruvien de la rencontre avait un carton à la main. Il fallait attendre le début du second acte pour voir les hommes d’un Bielsa en tribunes accélérer quelque peu. C’était suffisant pour voir la Celeste prendre les devants, Mathias Oliveira surgissant après une tête surpuissante de Ronald Araújo repoussée par Matt Turner. Le coup était rude pour les Stars and Stripes qui jetaient toutes leurs armes offensives disponibles pour terminer le match et forcer le destin. Mais faute de collectif fort sur lequel s’appuyer, ne restait que l’énergie et la volonté, notamment d’un Christian Pulisic de toutes les actions. Bien trop léger pour parvenir à renverser un Uruguay moins impressionnant que lors des deux premières sorties, mais qui signe le premier sans faute de son histoire en groupes et fonce donc vers des quarts que l’autre géant hôte de 2026 ne verra pas.

 

Avec Nicolas Cougot (Uruguay - USA) . Photo : Leonardo Fernandez/Getty Images

Pierre Gerbeaud
Pierre Gerbeaud
Rédacteur Colombie pour Lucarne Opposée