Après les rencontres aller des huitièmes de finale, peu d’équipes disposent d’une avance suffisante pour déjà penser aux quarts.

Pour le retour de la plus grande des compétitions, une seule formation semble avoir plié l’affaire. Au Campeón del Siglo, Peñarol a surclassé The Strongest s’offrant une goleada 4-0, qui lui permet de poser ainsi un pied et demi en quarts de finale. La superbe performance offensive de l’équipe uruguayenne a été orchestrée par Leonardo Fernández, auteur d’un but et de deux passes décisives. Fernández a rapidement ouvert le score dès la 9e minute. Il a ensuite délivré une passe décisive à Maximiliano Silvera à la 16e minute, permettant à Peñarol de prendre une avance confortable. À la 36e minute, Fernández a de nouveau fait parler sa vision du jeu en offrant une deuxième passe décisive, cette fois-ci à Javier Báez, qui a inscrit le troisième but de la rencontre. En seconde période, Facundo Batista a ajouté un quatrième but à la 70e minute, scellant ainsi la goleada de Peñarol. Le match retour, prévu la semaine prochaine à La Paz, s'annonce mission impossible pour The Strongest, qui devra réaliser un exploit bien difficile à envisager. Le vainqueur de cette confrontation affrontera celui du duel entre Flamengo et l’éternel rival Bolívar.

Un adversaire qui pourrait bien être Flamengo, auteur d’une victoire qui lui permet de voyager plus sereinement. Sur le papier seulement. Car le succès acquis au Maracanã face à Bolívar s’est fait au prix de la perte de Pedro sur blessure et de bon nombre d’occasions manquées de tuer définitivement le suspense, en particulier en première période, qui a vu Luiz Araújo ouvrir la marque, et a surtout souffert de ne pas pouvoir s’appuyer sur une grande maîtrise en seconde période pour se mettre à l’abri. Il n’a donc surtout resté que le courage au Mengão pour s’en sortir, le deuxième but signé Léo Perreira permettant de souffler quelque peu. Reste qu’après le carton pris ce week-end en championnat et la perte de Giorgian de Arrascaeta, la situation pourrait se compliquer.

Photo : Hernan Cortez/Getty Images

Ailleurs, le suspense est total. Certains s’offrent un ballotage favorable à l’image de River Plate qui attendait avec impatience le retour de Marcelo Gallardo en Libertadores. La magie n’est certes pas encore là face à Talleres, mais l’esprit semble de retour. Après une petite semaine à préparer ses troupes, Muñeco a décroché une victoire précieuse à Córdoba en plantant la graine de ce que son River devrait être : une équipe mature, qui maîtrise et sait gérer les temps d’un match. Certains sont amenés à prendre un rôle central, on pense par exemple à Matías Kranevitter qui pourrait bien devenir le Enzo Perez de ce River 2.0, mais les premiers contours qui se dessinent, s’ils permettent de mesurer l’immensité du chantier proposé à Marcelo Gallardo, soulignent surtout que le coach millonario sait déjà dans quelle direction il compte aller. L’arrivée de Maxi Meza et celle annoncée de Marcos Acuña montrent qu’il aura bien d’autres munitions à disposition. Reste qu’avec le but inscrit par Paulo Díaz en fin de partie, River s’offre un retour à la maison en ballotage favorable.

Situation favorable aussi pour São Paulo qui a profité des maladresses et du peu d’idées d’un Nacional qui joue aussi sa place au prochain Mondial des Clubs, le Bolso ne cadrant que deux frappes ne présentant finalement que peu de danger pour Rafael. Reste qu’à 0-0 à l’issue des quatre-vingt-dix premières minutes, tout reste à faire même si Nacional sera forcément en danger dans un Morumbi où le Tricolor n’a plus perdu depuis six matchs en Libertadores. De son côté, l’Atlético Mineiro a ramené un résultat similaire d’Argentine, accrochant San Lorenzo (1-1) bien qu’ayant de mal à imposer son jeu face à une équipe qui limite les espaces et a provoqué de grandes difficultés côté Galo à ressortir le ballon. Les hommes de Milito devront cependant s’imposer à la maison face aux Cuervos pour assurer une place en quarts et se souvenir que la dernière venue de San Lorenzo à Belo Horizonte s’était soldée par un nul, l’un des deux seuls réussis par un club argentin depuis la dernière victoire albiceleste, celle de Central en 1998.

Enfin, privé d’Arturo Vidal blessé à l’échauffement, Colo-Colo s’est imposé d’un but, œuvre de Vicente Pizarro, fils de Jaime, vainqueur de la Libertadores en 1991 et actuel Ministre des Sports au Chili, qui permet donc aux hommes de Jorge Almirón de s’offrir une courte avance avant le retour à Barranquilla. Junior a longtemps bien résisté à la pression colocolina et aurait même pu s’en sortir avec un nul sans but que le Tiburón semblait être venu chercher.  Courte victoire également pour Grêmio dans l’un des duels 100% brésilien de la semaine. Face au Fluminense de Thiago Silva, le Tricolor gaúcho a retourné une situation mal embarquée après l’ouverture du score de Lima peu avant l’heure de jeu grâce à un doublé de Reinaldo en trois minutes.

Inside Botafogo – Palmeiras

Par Vincent Dupont

Sous les acclamations d’un stade Nilton Santos en ébullition, Botafogo a remporté une victoire cruciale face à Palmeiras (2-1) lors du match aller des huitièmes de finale de la Copa Libertadores.  Dès les premières minutes, l'intensité était au rendez-vous. Botafogo, particulièrement entreprenant, a rapidement pris le dessus sur son adversaire. Les efforts des locaux ont été couronnés de succès à la 21e minute, lorsque Luiz Henrique, parfaitement servi par Igor Jesus, a ouvert le score d'une tête imparable. Avant cela, l'attaquant botafoguense avait déjà fait trembler la défense de Palmeiras, éliminant plusieurs défenseurs avec une facilité déconcertante, mais sa frappe avait manqué de précision. Palmeiras, loin d’abandonner, a réagi et est parvenu à égaliser à la 31e minute grâce à Maurício. Le but est survenu après une phase de jeu confuse dans la surface de réparation du Fogão, où le jeune attaquant a su exploiter un cafouillage pour tromper le gardien, qui n'est pas exempt de tout reproche sur cette action. Botafogo n’a cependant pas tardé à reprendre l’avantage, seulement quelques minutes plus tard. Igor Jesus, auteur d'une prestation remarquable, a marqué un but crucial après avoir déjà délivré une passe décisive plus tôt dans la rencontre. Sa performance en première mi-temps a été déterminante pour son équipe. En seconde période, malgré les ajustements effectués par Abel Ferreira, Palmeiras n'a jamais réussi à inverser la tendance. Botafogo a su défendre son avantage avec rigueur et aurait même pu alourdir le score en fin de match. Les hommes de Luís Castro ont exploité à merveille les failles défensives de Palmeiras, particulièrement sur les côtés. Un pressing haut et intense a empêché le Verdão de développer son jeu depuis l’arrière, tandis que les attaquants de Botafogo, cherchant constamment à prendre la profondeur, ont mis en grande difficulté la défense adverse. Le choix tactique d’Abel Ferreira de positionner Raphael Veiga en second milieu défensif s'est révélé peu judicieux, limitant l’impact offensif habituel du meneur de jeu. Avec cette victoire, Botafogo prend une option sur la qualification avant le match retour à São Paulo. Les hommes de Luís Castro ont fait preuve de solidarité et d'efficacité pour dominer une équipe de Palmeiras en manque d'inspiration.

Tous les buts

 Résultats

Photo une : DANTE FERNANDEZ/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.