Première session de Libertadores de la semaine et les cinq hôtes de la soirée ont tous fait un grand pas vers les huitièmes de finale.
Pour son trois-centième match de Copa Libertadores, le Decano paraguayen Olimpia a confirmé en enchaînant un second succès de rang qui lui permet déjà de prendre une option sur la qualification. Pour cela, les hommes de Daniel Garnero ont choisi de tuer le match le plus rapidement possible avant de basculer en mode gestion. Emmené par un grand Néstor Camacho, Olimpia ainsi rapidement pris la mesure de Godoy Cruz, Camacho se procurant deux belles situations avant d’ouvrir le score suite à une frappe de Tabaré Viudez un temps repoussée par Roberto Ramírez. La pression ne se relâchait pas et la mission était accomplie à la pause lorsque d’une frappe du gauche, Camacho s’offrait un doublait qui pliait le match. Ne restait alors plus qu’à gérer un Tomba qui cherchait à exploiter les espaces parfois laissés par les locaux mais s’exposait à quelques contres qui auraient pu permettre à Olimpia de creuser l’écart. Las, si Santiago García réduisait l’écart en toute fin de partie, Olimpia s’est montré suffisamment intelligent dans sa gestion du match pour conserver sa place de leader et prendre cinq points d’avance sur Godoy Cruz alors qu’il n’en reste plus que six en jeu.
Cette victoire du Decano lançait la belle soirée des équipes qui accueillaient. À Curitiba, l’Athlético Paranaense s’est tranquillement défait d’un Deportes Tolima qui ne semblait pas venu pour prendre son destin en main. Après un premier acte assez fermé, le Furação, qui a perdu Lucho González sur blessure, a décidé alors d’accélérer. Renán Lodi trouvait le poteau et lançait la tornade rouge et noire qui allait finir par acculer Tolima en défense. Thiago Heleno, Rony ou encore Marcelo Cirino menaçaient tour à tour Montero, on se doutait alors que Tolima n’allait pas résister, c’était chose faite à la 78e minute lorsqu’une frappe de Bruno Guimaraes trompait le portier pijao. Le plus dur était fait et le vainqueur de la Sudamericana 2018 compte désormais cinq points d’avance sur Tolima.
Quelques jours après son retour réussi à l’échelle locale, Paolo Guerrero conduisait l’attaque de l’Internacional en Libertadores face à un Palestino plus dangereux qu’il n’y paraissait, son nul ramené du Monumental l’attestant. D’ailleurs, les hommes d’Ivo Basay ont livré un combat épique, tenu tête aux rouges gaúchos au Beira Rio. Mais sont tombés devant l’instinct immortel du buteur Guerrero. Tout était parti de manière idéale pour le Colorado. Patrick ouvrait le score à la 10e minute, Paolo doublait la mise à peine dix minutes plus tard après une folle chevauchée. On craignait le pire pour le Tino même si les visiteurs du soir resserraient un temps leurs lignes avant de se montrer bien plus dangereux et relancer le match au meilleur des moments, juste avant la pause par Julián Fernández. Le match prenait alors des airs de remake de l’Inter – River de la journée précédente. D’autant plus que dès le retour des vestiaires, Rosende trouvait Lucas Passerini qui éteignait le Beira Rio. La tension montait d’un cran d’autant que les locaux éprouvaient toutes les peines du monde à se procurer de véritables occasions. Jusqu’à ce que le Depredador surgisse de nouveau et place sa tête pour tromper Ignacio González. L’Inter pouvait souffler, même réduit à dix en fin de match, le Colorado tenait sa victoire, celle qui lui ouvre les portes des huitièmes.
La porte des huitièmes s’est également grandement ouverte pour San Lorenzo. À la dérive en Superliga, le Ciclón qui est resté sur treize matchs sans victoire en Superliga est toujours aussi caméléon, imprévisible. Face à Melgar, les hommes de Jorge Almirón ont livré une solide prestation, montré parfois des choses trop peu vues cette saison, notamment les chevauchées du duo Andrés Herrera - Juan Camilo Salazar dans le couloir droit, et même si le tout reste encore précaire et que l’on a encore bien de mal à définir le style de jeu de ce San Lorenzo, il sait se montrer efficace quand il le faut. Gonzalo Rodríguez ouvrait le score en première période, Melgar se montrant inoffensif, le Ciclón pouvait plus ou moins gérer avant de tuer le match dans les derniers instants par Nahuel Barrios. Et avec son trois sur trois à domicile consécutivement, se retrouve aux portes des huitièmes de finale.
Dernier match de la soirée, le choc attendu entre les deux prétendants à la deuxième place du groupe Peñarol et LDU. Le match a été pauvre en émotions, surtout le premier acte totalement verrouillé. Puis il y eut l’entrée de Viatri et une grosse période de pression mise par les Carboneros. Viatri servait Cebolla Rodríguez qui trouvait le poteau, dans la foulée (ou presque), le numéro 7 de Peñarol délivrait le Campeón del Siglo avant, une dizaine de minutes plus tard, de passer à un rien du 2-0. Qu’importe au finale pour Peñarol qui s’offre un troisième succès de rang en Libertadores et non seulement prend les commandes du groupe mais surtout le large sur la LDU, désormais à cinq points quand il n’y en a plus que six en jeu.
 
    
             
    


