On connait désormais le casting complet de la phase de groupes de la Copa Libertadores 2020. Les quatre derniers qualifiés ont ainsi validé leur ticket cette semaine, Barcelona étant celui qui a fait la plus forte impression.
Huit équipes pour quatre places, les derniers efforts pour décrocher la phase de groupes de la Libertadores étaient au programme des engagés dans ce barrage retour. Et autant le dire tout de suite, la semaine a été marquée par la démonstration d’efficacité pure de Barcelona à la Nueva Olla. Vainqueurs d’un but à l’aller, les Toreros savaient que leur avance était minime avant d’aller se frotter au Cerro Porteño. D’autant que le Ciclón débutait bien la partie, contrôlait le ballon et générait du danger. D’autant aussi que Barcelona perdait son portier Javier Burrai dès la sixième minute sur une agression de Jorge Benítez. Son remplaçant, Víctor Mendoza allait briller à deux reprises: d’abord sur une tête de Diego Churín, ensuite sur une frappe d’Óscar Ruiz. Le Cerro Porteño ne le savait pas encore, mais il venait de laisser passer sa chance. Passé la demi-heure de jeu, Damián Díaz servait Fidel Martínez qui pouvait lancer Emmanuel Martínez. Rodrigo Muñoz pouvait constater les dégâts, Barcelona venait d’ouvrir le score. Les hommes de Chiqui Arce accusaient le coup mais allaient repartir de plus belle en début de seconde période, se procurant deux-trois énormes situations, toutes gâchées. Mais peu avant l’heure de jeu, Fernando Amorebieta voyait rouge, le Ciclón allait terminer à dix avec trois buts à inscrire. On aura bien les trois buts, mais tous seront en faveur des visiteurs. Car Barcelona refermait son piège, une nouvelle fois en contre, une nouvelle fois de la main de son facteur X, Fidel Martínez. Servi sur la droite, Fidel s’amusait de Víctor Cáceres et piquait son ballon au-dessus de Muñoz. Golazo et 2-0. Le Cerro était KO, une horrible passe en retrait saisie par el Kitu Díaz ajoutait une unité à la déroute avant que ce dernier ne lance une dernière fois un Fidel Martínez qui a retrouvé son génie pour une nouvelle merveille. Barcelona n’aura eu que 29% de possession de balle mais aura inscrit quatre buts, donnant une leçon d’efficacité rare. Le club de Guayaquil devient le premier club à disputer la phase de groupes après être entré dès le premier tour de la compétition.
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L’efficacité, c’est aussi le maître mot de Guaraní qui s’est sorti du piège tendu par Palestino sur quelques miracles. Celui d’abord qui a offert le but de l’égalisation à Raúl Bobadilla, une énorme boulette de Felipe permettant au buteur de l’Indio de filer tromper Guruceaga. C’est aussi celui de la parade de l’année signée Gaspar Servio sur une tête surpuissante d’Acevedo. Entre temps, Benegas avait ouvert le score pour les visiteurs en fin d’un premier acte sans réelles émotions, Guaraní aurait pu tuer le match quelques instants après son égalisation, mais s’en est donc finalement remis à ce facteur efficacité, caractéristique première des équipes de Gustavo Costas, d’abord pour résister à un Palestino toujours aussi séduisant, même en infériorité, ensuite pour sceller la qualification dans les dix dernières minutes.
L’autre performance de la semaine est pour Independiente Medellín qui a su, non sans mal, résister à l’enfer du Monumental José Fierro pour sortir l’Atlético Tucumán. Non sans mal car le DIM a souvent souffert, surtout dans les airs, et faute de se montrer tueur en seconde période sur les quelques situations claires qu’il a eues, s’en est surtout remis à la maladresse des Tucumanos pour passer. Mené au score sur une magnifique volée de Leonardo Heredia, a soufflé sur un but d’école inscrit par Javier Toledo mais refusé ensuite pour hors-jeu, et s’est qualifié sur deux tirs au but ratés par les locaux (Leandro Díaz envoyant le sien dans les tribunes, Augusto Lotti butant sur Mosquera). Dernier qualifié de la semaine, l’Internacional. Pas toujours convaincant dans le jeu, l’Inter du Chacho Coudet s’en est sorti essentiellement grâce à deux hommes, Andres D’Alessandro, auteur d’un numéro de soliste pour offrir le seul but du match à Paolo Guerrero, et Marcelo Lomba, décisif sur les incursions des joueurs de Tolima.



