Après six mois d’interruption et avec des états de forme bien différents entre équipes, la Copa Libertadores a fait son retour ce mardi. Avec pour certains, un retour gagnant.

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Huis clos, protocole sanitaire strict, tribunes de presse vides, la Copa Libertadores a fait son retour ce mardi avec le début de la troisième journée de la phase de groupes. Au programme de la soirée, des équipes qui ont presque toutes repris depuis plusieurs semaines (seul Jorge Wilstermann faisant exception à la règle) et donc, en perspective, du jeu.

L’affiche : Colo-Colo renversant

Le jeu, c’est ce qu’il manque depuis plusieurs semaines justement à Colo-Colo. Les Albos de Gualberto Jara n’avancent pas en championnat et c’est avec un vestiaire au bord de l’implosion qu’ils accueillaient un Peñarol en reconstruction depuis l’arrivée de Mario Saralegui. Le premier acte n’a fait que confirmer la tendance : privé de meneur de jeu, Leo Valencia et Mati Fernández étaient sur le banc, Colo-Colo ne parvenait pas à trouver comment produire le moindre danger et était totalement dépassé par le pressing de jeunes Carboneros au système de jeu clairement établi : récupération, transition rapide et jeu basé sur la vitesse des deux Facundo, Torres à gauche, Pellistri à droite, pour faire exploser l’arrière garde adverse. Malheureusement pour Peñarol, faute de justesse dans les trente derniers mètres, les visiteurs peinaient à menacer véritablement Cortés et s’exposaient à un accident qui aurait pu venir sur la tête d’Insaurralde sur corner. Finalement, les visiteurs allaient prendre les devants, profitant des largesses défensives des locaux : Agustín Álvarez Martínez se présentait seul face au portier colocolino qui effectuait une belle parade avant de se gêner avec son défenseur et relâcher le ballon. Facundo Pellistri avait suivi, Peñarol prenait logiquement l’avantage. On pensait alors que le plus dur était fait mais au retour des vestiaires, Jara lançait Leo Valencia et le match basculait. Colo-Colo trouvait enfin un relai au milieu, Peñarol se mettait à plus courir derrière le ballon et subissait alors. En moins d’un quart d’heure, Colo-Colo retournait le match. D’abord sur une belle action collective conclue par Gabriel Suazo lancé au second poteau, ensuite sur un penalty transformé par la légende Esteban Paredes. Les hommes de Jara allaient ensuite mieux contrôler le match même si Peñarol dominait la fin de rencontre, sans pour autant se montrer dangereux outre mesure, la plus belle occasion restant une frappe en pivot de Torres claquée par Cortés. Colo-Colo s’impose et prend le bon wagon dans un groupe où tout le monde comptait une victoire en deux matchs.

Photos : CONMEBOL

LDU et Athletico Paranaense s’imposent

L’autre belle opération dans le groupe est pour l’Athletico Paranaense qui est parvenu à se défaire d’un accrocheur Wilstermann pourtant totalement à court de rythme. Pour cela, le Furação a joué sur la fraîcheur et l’expérience. L’Aviador a mené à deux reprises au score, grâce à son duo Gilbert Álvarez – Serginho, mais a fini par chuter dans les derniers instants face à des Brésiliens qui se sont finalement procurés les meilleures situations. Pendant ce temps, Olimpia a beaucoup souffert à Vila Belmiro, Soteldo trouvant le poteau, Raniel manquant un ballon qu’il n’avait plus qu’à pousser au fon des filets, mais malgré la blessure précoce de Roque Santa Cruz, malgré l’exclusion de Rodrigo Rojas à vingt minutes de la fin, a ramené un bon nul de son duel face à Santos. Enfin, au Nacional de Lima, la LDU a totalement dominé Binacional et s’est logiquement imposée, mettant la pression sur São Paulo et River Plate qui s’affrontent ce jeudi.

Les résultats

Jorge Wilstermann 2 – 3 Athletico-PR

Colo-Colo 2 – 1 Peñarol

Santos 0 – 0 Olimpia

Deportivo Binacional 0 – 1 LDU Quito

Les buts

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.