Dernière session hebdomadaire en Libertadores marquée par la nouvelle déroute de Peñarol en Bolivie et la victoire essentielle de Boca en Colombie.

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Dans un groupe contrôlé par l’Athletico-PR et dans lequel la deuxième place sera l’objet d’une lutte à trois, chaque affrontement direct est essentiel. Balayé à Cochabamba en 2017 (2-6), Peñarol retrouvait le Félix Capriles avec comme objectif celui de ramener quelque chose pour rester au contact de Colo-Colo mais surtout ne pas donner à Jorge Wilstermann une bouffée d’oxygène. Tout commençait parfaitement pour les hommes de Mario Saralegui puisque Fabricio Formiliano coupait au premier un bon coup franc excentré de David Terans pour ouvrir le score dès la deuxième minute. Malheureusement pour les Carboneros, la suite fut plus compliquée. La faute à une équipe qui laisse l’adversaire avec le ballon mais surtout se montre incapable de convertir les occasions qu’elle parvient à se procurer. Agustín Álvarez Martínez et Facundo Torres faisaient briller Arnaldo Giménez, comme à Santiago la semaine passée, Peñarol allait se faire punir de n’avoir tué un match qui semblait à sa portée. Une faute de Jesús Trindade sur Didi Torrico avait permis à Carlos Melgar d’égaliser rapidement après le but des visiteurs, du haut de son mètre soixante-dix, Patricio Rodríguez permettait de la tête à l’Aviador de retourner le match juste avant la pause. Car le scénario du deuxième acte était un copier-coller du voyage au Monumental des Carboneros. Un but concédé d’entrée de période, une incapacité à générer du danger, et un nouveau match qui lui échappe. Sans doute accusera-t-on l’altitude mais il est un fait terrible pour les Carboneros : depuis dix ans, Peñarol a disputé trente-trois matchs à l’extérieur en Copa Libertadores, il n’a pris des points que lors de huit d’entre eux. La victoire miraculeuse face à Flamengo l’an passé est un arbre au milieu d’un désert de onze défaites lors des douze derniers déplacements.

La victoire est en revanche une habitude pour Boca dans son groupe de Libertadores. Il faut dire que la concurrence n’est pour l’instant pas folle mais les Xeneizes, qui reprennent à peine le chemin des terrains, font en sorte de ne pas se faire prendre dans un quelconque piège. Face à un Independiente Medellín qui n’a aucune véritable idée offensive et semblait longtemps se satisfaire d’enfin parvenir à préserver ses cages inviolées (grâce en grande partie à deux facteurs, un excellent Mosquera dans les buts et un manque de précision des attaquants adverses). Mais même cela n’a pas suffi, Salvio finissant pas convertir la domination totale de Boca en but dans les dernières minutes du match. Boca n’est pas encore qualifié mais en prend le chemin, le DIM quant à lui devrait en avoir bientôt terminé avec ses rêves de compétition continentale, la troisième place synonyme de Sudamericana étant désormais à six points.

Enfin, à Manta, Santos a réussi le joli coup de la journée. Le Peixe a souvent eu le contrôle de la possession, a pu s’appuyer sur un excellent Soteldo notamment, mais a souvent manqué de justesse pour se montrer véritablement dangereux. Pire, alors que tout avait tourné en sa faveur en première période (but de Marinho, exclusion de Rodríguez côté Cetáceo, le deuxième acte a été plus difficile que prévu. Au point que Santos s’est fait peur, rattrapé par Delfín en fin de partie, les hommes de Cuca ont finalement dû s’arracher pour décrocher une victoire qui ne leur assure pas la qualification mais presque. Côté équatorien, l’aventure en revanche est quasiment terminée.

Résultats et vidéo

Jorge Wilstermann 3 – 1 Peñarol

Independiente Medellín 0 – 1 Boca Juniors

Delfín 1 – 2 Santos

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.